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Il était le roi du pétrole, l'empereur des salles de vente. En ce jour de 1955, « l'homme le plus riche du XXe siècle » vient de pousser son dernier souffle...
Dans la pièce voisine, son fils Krikor se plonge alors dans les notes de son père, cet homme qu'il connaît si mal. Car Calouste Gulbenkian n'a pas toujours été ce collectionneur fortuné, bondissant de Ritz en Ritz, de maîtresse en maîtresse. Avec son peuple, il a cheminé à travers l'horreur du génocide arménien. À Paris, il a fui la botte allemande, à Lisbonne, trouvé un exil douillet... Et répondu, chemin faisant, à la seule question qui l'animait : le sens de la Beauté...
« Un millionnaire à Lisbonne » fait suite à « L'homme de Constantinople » que j'avais lu à sa parution (et par hasard un mois avant de découvrir Lisbonne pour la première fois). J'attendais donc ce second opus avec impatience. Dans cette saga, nous quittons Tomas Noronha et ses enquêtes pour lire un roman inspiré de la vie de Calouste Sarkis Gulbenkian, un financier multi-millionaire du siècle dernier, dénommé dans le livre Kalouste Sarkisian.
Ce livre démarre où s'était arrêté le précédent. Kalouste se meurt et son fils Krikor (re-) découvre son père à la lecture de ses journaux intimes qui retracent la vie du grand homme mais aussi celle de sa famille et de Krikor lui-même. le second tome démarre donc avec le deuxième carnet. Krikor est devenu un jeune homme amoureux d'une belle arménienne qui, au début de la première guerre mondiale, a dû quitter Londres et repartir en Arménie avec sa famille.
Krikor en jeune homme amoureux part la rejoindre sans l'accord de sa famille.
Démarre une partie du roman « horreur » dédiée au génocide arménien. Une partie très dure à lire et qui m'a fait découvrir cette tranche méconnue de l'histoire.
La deuxième partie du roman « Beauté » nous ramène à l'art, la grande passion de Kalouste. A comment choisir et se procurer des chefs d'oeuvre et à comment ne pas se les faire substituer pendant la seconde guerre mondiale. Un Leitmotiv de cet ouvrage est la recherche éternelle de la beauté par Kalouste. La beauté sous toutes ses formes. Il y consacre l'argent gagné dans le secteur du pétrole grâce à son don des affaires et des relations (des premiers ministres, des shah, …de tous les pays influents).
Avec la seconde guerre mondiale arrive « l'exil » à Lisbonne, ville découverte par Krikor, un hâvre de paix très proche de Constantinople par bien des côtés.
La consécration de sa vie : une fondation pour ses oeuvres… toujours la beauté.
Encore une fois l'auteur nous offre un ouvrage fouillé dont chaque référence historique peut être vérifiée.
Un très beau livre, dédié à une vie extraordinaire, à lire bien sur après « l'homme de Constantinople ».
Tout d’abord, je tiens à remercier Babelio pour l’envoi de ce roman dans le cadre d’une prochaine rencontre avec l’auteur !
Jusqu’à présent, je n’avais lu de lui que son roman le plus célèbre (« la formule de Dieu ») que j’avais d’ailleurs plutôt apprécié. Cette fois il s’agit d’une magnifique fresque (c’est le deuxième tome, mais je me suis offert le premier opus sans plus attendre !) inspirée de personnages réels et de faits historiques.
1955. Kaloust Sarkisian, (« Monsieur 5% », surnom dû au capital détenu sur la Turkish Petroleum Company par notre héros – l’homme le plus riche de la planète) vient tout juste de mourir. Son fils unique, Krikor, est à son chevet. Il vient d’achever la lecture du premier tome de la biographie de son père (« l’homme de Constantinople ») et s’apprête à en lire le second volet (« un millionnaire à Lisbonne »)
JR Dos Santos s’est librement inspiré de l’histoire peu commune du multimillionnaire – et mécène – arménien, Calouste Sarkis Gulbenkian, en se basant sur des confidences obtenues directement de son petit-fils, Michael Gulbenkian. L’intrigue nous mène sur les chemins de l’exode durant les deux guerres mondiales, notamment en plein coeur du bouleversant et inhumain génocide arménien, perpétré par les turcs durant la « grande guerre » de 14-18 (et auquel survivra par miracle Krikor Sarkisian, le fils du millionnaire). Extermination qui se renouvellera, hélas, pour le peuple juif en 39-45 … L’auteur nous fait également découvrir les méandres complexes d’un business intraitable, celui du commerce pétrolier … Et surtout l’amour inconditionnel porté par le principal protagoniste pour l’art et sa beauté.
Un roman percutant qu’on n’a vraiment pas envie de lâcher avant la dernière ligne. Je suis également impatiente de lire « l’homme de Constantinople », afin d’y découvrir la jeunesse de Kaloust Sarkisian et celle de son fils Krikor …
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