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La longue hospitalisation en psychiatrie d'un jeune homme lui a permis d'échapper au suicide mais au passage, l'inévitable brutalité de l'enfermement a fait de lui un malade mental. Cette pathologie fait toujours aussi peur qu'autrefois. Par moments, la seule chose que le malade peut de fait partager avec nous, avec les autres, c'est sa souffrance. Il y a quelque chose de repoussant là-dedans. De loin, ça peut être fascinant. On peut aussi avoir envie de glisser vers le fameux : on a forcément tous quelque chose à voir avec ça, et banaliser pour tenter de gommer la différence, par grandeur d'âme ou commisération mais non. De près, c'est très vite insupportable et ça reste honteux, toujours. N'est-il pas temps que ça change ? Un récit descriptif pourrait intéresser, renseigner mais l'origine des troubles se trouve souvent dans le langage, qu'il soit tordu, incompréhensible, parfois totalement absent. C'est donc au travail de celui-ci, au travail du langage qu'il va falloir indéfiniment se coller. Jusqu'à l'instant où le pire des risques s'avère être la bascule vers la poésie, la littérature ! À travers des textes écrits sur cinq périodes, de 1968 à 2022, comme autant de chapitres de ce qui peut être lu comme un roman d'apprentissage morcelé, ce jeune homme qu'il n'est plus a peut-être trouvé comment rendre compte de ce qui est essentiel pour lui, la recherche d'une beauté qui serait celle de son écriture, autant dire de sa vie. L'air du temps n'y changera rien.
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