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Pour le petit Augusten, son père est une présence fantomatique, à peine signalée par une toux ou des volutes de tabac dans l'obscurité d'une pièce. Ce géniteur dévoré de psoriasis, Augusten l'aime plus que tout et ne souhaite qu'une chose : le lui prouver. Mais ce dernier en a décidé autrement et, peu à peu, l'amour se mue en une haine tenace et acerbe. Jusqu'à ce qu'entre eux deux commencent de drôles de jeux. Une autofiction introspective, angoissante et hors des sentiers battus, auscultant les traumatismes de l'enfance et le dysfonctionnement familial avec singularité et impétuosité.
Augusten petit enfant, du plus loin qu’il se souvienne a l’impression que quelque chose ne tourne pas rond dans sa famille. Son père, couvert de psoriasis, est alcoolique, violent, cruel avec tous. Sa mère, femme battue et violée, fait des séjours en H.P. Sinon, chez elle, elle passe son temps à fumer et à taper sur sa machine à écrire dans la chambre à côté de la sienne. Elle ne tient tête que quand leur vie est en danger et là, la mère et le fils fuitent les pulsions meurtrières du père. Dans la première partie du roman, Augusten essaie par tous les moyens de retenir l’attention de son père, de lutter contre sa glaciale indifférence, d’ouvrir la gangue entourant son cœur. Et pourtant le père dit assez souvent « je t’aime aussi », sans plus.
Puis, au retour d’une de leurs fuite, il découvre Bernie, son compagnon à 4 pattes, mort dans sa cage de ne pas avoir été nourri par son père.
« Et cela a commencé. La haine a éclos dans ma poitrine. La haine s’est épanouie en moi et elle s’est déployée comme les pétales d’une fleur mortelle….. Mon père ne méritait pas de respirer. » écrit-il.
A partir de cet instant, pour lui, seul la mort de ce père pourrait le libérer. Sur plusieurs pages il nous narre de façon très réaliste, des scénarios dans lesquels il tue son père et qui ne sont, en vérité, que des rêves, mais qui font froid dans le dos tant ils sont détaillés de manière « paisible et naturelle».
Puis, il y a le frère ainé, dont il dit « il est comme moi mais il n’est pas moi ». Son frère qui fait partie « de la famille d’avant », une famille normale et souriante, et lui apprendra à tirer afin de se protéger contre le Père avant de quitter définitivement « la caverne familiale ».
Adulte, il mène une vie étrange. Publicitaire doué et reconnu dans la journée ; ivrogne et vivant dans un appartement transformé en taudis le soir. Sa demande de reconnaissance paternelle est toujours aussi vive et il ne peut s’empêcher d’appeler son père pour lui parler de sa réussite professionnelle et d’étaler ses voyages, budgets….. Allant jusqu’à lui parler de sa mère pour entretenir la conversation.
Un beau jour, ses yeux s’ouvrent et il se rend compte qu’il n’est pas son père et alors la reconstruction commence.
10 ans plus tard, sur son lit de mort, le père ne pourra s’empêcher de faire une dernière vacherie à Augusten. Mais, mort, le fils est libéré de lui.
Augusten Burroughs nous décrit son enfance dénuée d’amour paternel, son besoin de reconnaissance. Il n’y a pas de coups, mais une violence psychique inouïe dont on ne sort pas indemne …. Cette quête de l’amour paternel le poursuivra toute sa vie. Ce livre poignant nous pose la question : peut-on se construire sans l’amour et le regard de nos parents et je pense que la réponse est non puisqu’il agit toujours en réaction à cette relation.
Ce livre est un coup de cœur qui ressemble à un coup de poignard
C'est difficile à lire: les personnages se trouvent sans cesse entre rêve et folie.
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