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Un dénuement ; Arthur Adamov

Couverture du livre « Un dénuement ; Arthur Adamov » de Gilles Ortlieb aux éditions Fario
  • Date de parution :
  • Editeur : Fario
  • EAN : 9791091902526
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Si Arthur Adamov, dont le théâtre fut salué et ardemment porté par quelques amateurs remarquables - d'Artaud à Vilar en passant par Paulhan -, fut un temps considéré comme le pair d'un Beckett ou d'un Ionesco, la pérennité de cette reconnaissance apparaît tout aussi incertaine, et à la fin... Voir plus

Si Arthur Adamov, dont le théâtre fut salué et ardemment porté par quelques amateurs remarquables - d'Artaud à Vilar en passant par Paulhan -, fut un temps considéré comme le pair d'un Beckett ou d'un Ionesco, la pérennité de cette reconnaissance apparaît tout aussi incertaine, et à la fin tronquée, que le fut sa vie. Et, peut-être comme cette vie elle-même, confiée par on ne sait quelle Moire aux mains d'une petite poignée de fidèles. Gilles Ortlieb en fait partie.
Une enfance choyée de « petit barine », à Bakou, emportée par les grands remuements du début du siècle :
épidémies, guerre, révolution. Une adolescence vouée aux chambardements, à l'errance entre l'Allemagne et la Suisse, à l'effondrement d'une famille ruinée. Puis l'arrivée du jeune Arthur Adamov dans le Paris d'après-guerre et à Montparnasse où il rencontre artistes et écrivains. C'est d'ailleurs à cette époque qu'il se lie d'une amitié durable avec Roger Gilbert-Lecomte. Le coup de grâce à une éducation sentimentale cahotée sera porté par le suicide de son père. La seconde guerre, un internement au camp d'Argelès, la mort de Roger Gilbert-Lecomte, viendront par là-dessus entraver encore un peu plus son rapport au monde.
De ce paysage dévasté va émerger une oeuvre de prose d'abord puis un théâtre dont il dira qu'il est plus celui de la « séparation » que de l'absurde : « Je suis séparé. Ce dont je suis séparé, je ne sais pas le nommer.
Mais je suis séparé ».
Plus tard, ce sera l'attrait de Brecht et d'un art qui s'affronte aux brutalités de la machinerie collective et de l'histoire, puis de nouveau la prose tout à tour désolée et fulgurante du journal, et malgré une sorte d'ancrage social retrouvé, le traître secours de l'alcool. Jusqu'à ce point final qu'il prendra le soin d'écrire de sa main.

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