Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Svetlana Alpers est l'auteur d'une bonne dizaine de livres d'histoire de l'art traduits dans le monde entier, qui l'ont imposée sur la scène internationale par la nouveauté et l'audace d'une démarche alors peu courante dans le domaine de l'histoire de l'art, mêlant étude matérielle, esthétique et iconographie.
Mais Roof Life, traduit ici par Tuilages, afin de faire percevoir les différents plans et recouvrements qui font la richesse de ces pages, est un livre unique dans l'histoire de l'histoire de l'art : échappant aux règles de la discipline, ce n'est ni un livre de Mémoires ni un récit, mais un genre d'autoportrait en mouvement démultiplié, librement inspiré d'auteurs qui lui sont chers, sur le thème du regard sur autrui et sur soi comme manière d'être au monde.
D'abord historienne, Alpers a le goût des archives et des dossiers, des détails curieux et des « fenêtres sur les toits » qui ouvrent des perspectives inattendues et réécrivent les vies qu'on a cru vivre. Dès lors, on ne s'étonnera pas que ce soient les hasards de la vie qui servent de déclic aux méditations en zigzags.
Fille du prix Nobel d'économie Wassily Leontief et de la poétesse Estelle Marks, l'historienne d'art multiplie les angles de vue pour sonder son passé, riche de généalogies et de rencontres ; Tuilages cultive les effets d'optique et les perspectives dépravées pour livrer un autoportrait en creux qui en dit plus long sur les autres que sur soi. Il est en même temps un tombeau à la mémoire d'un autre historien d'art - Michael Baxandall -, sans doute l'un des plus grands depuis Panofsky. Dans la déclinaison des regards sur le monde (les choses, les oeuvres, les rues), les allusions au regard sur l'absent et au regard de l'absent peuvent se lire comme la justification de toute une vie consacrée au regard « à distance ». À ce titre, Tuilages est le livre d'une vie et restera l'un des documents les plus singuliers sur la construction du regard et sa psychologie.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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