"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Il sera un amoureux clandestin, et alors ? Sait-on jamais pourquoi on est aimé ? Toutes les unions ne naissent-elles pas d'un quiproquo ? » Éric, trente-neuf ans, agent d'assurances, a survécu à une transplantation cardiaque. Le jour de cette greffe, Ludovic est mort. Son coeur a été prélevé. Élise, la fiancée de Ludovic, a sombré dans une grave dépression. Quelques années plus tard, lorsqu'elle rencontre Éric, elle renaît à la joie.
À cause de la liaison qui se noue entre eux, l'épouse d'Éric, Bénédicte, voit son mari s'éloigner d'elle et décide de se battre. Mais Élise n'a jamais vraiment fait le deuil de Ludovic. Elle en vient à se convaincre que c'est son coeur qui bat dans la poitrine d'Éric.
Si elle a raison, l'amour appartient-il au destin ? Si elle a tort, se résume-t-il à une farce ?
Un seul coeur a changé, et trois vies sont propulsées dans une ronde cruelle et drôle.
Tout d’abord je tiens à remercier Masse Critique Babelio et les Éditions Anne Carrière pour l’envoi de ce roman, mon deuxième de cet auteur.
Élise a rencontré Ludovic cinq ans avant sa mort cérébrale et tous deux étaient sur le point de convoler en justes noces. Le cruel destin en a décidé autrement.
Éric et Bénédicte sont mariés depuis de nombreuses années et parents de deux enfants. Alors quand Élise le rencontrera trois ans plus tard dans son cabinet de kinésithérapeute et apprendra qu’il a été greffé du coeur, justement au moment de la mort de Ludovic, elle fera tout pour le séduire, persuadée qu’il s’agit de celui de son grand amour. Quitte à briser une famille, quitte à tenter de soudoyer le professeur qui l’a opéré, quitte à demander à un détective privé d’enquêter sur le sujet …
Matthieu Jung touche à une émotion vive : celle de vouloir absolument faire revenir de l’au-delà un passé qui est mort à tout jamais … Un roman agréable à lire mais que ne m’a toutefois pas autant séduite que son précédent : “le triomphe de Thomas Zins” : dommage …
Une histoire d'amour, d'humour et de greffe...cela me tente même si je ne suis greffée que du rein, ce qui ne suscite pas d'intérêt littéraire
Dans ce nouveau roman, Matthieu Jung va faire se rencontrer Élise, qui vient de perdre son mari victime d’un AVC et Éric, qui a bénéficié d’une transplantation cardiaque. Une attirance quasi animale s’empare d’eux.
Élise et Ludovic filent le parfait amour. Entre eux, tout est allé très vite. Ils se sont jetés furieusement l’un contre l’autre, éprouvant une envie folle de frotter leurs épidermes, de faire l’amour. Ce n’est qu’après leurs ébats qu’ils ont fait connaissance. «Ils avaient tout fait à l’envers, comme dans un film dont les scènes auraient été montées dans le mauvais sens. Au premier repas avaient succédé des sorties au spectacle et des confidences échangées sur les berges de la Seine. Un matin, Élise avait reçu des fleurs chez elle. Ils se découvraient chaque jour de nouveaux points communs.»
Ce matin-là, ils seraient bien restés enlacés dans leur lit, mais Ludovic a promis de rejoindre son ami Fabrice pour sa partie de tennis hebdomadaire. Après quelques échanges, il s’effondre sur le court.
«Les urgentistes arrivèrent vite, mais, quand ils prodiguèrent les premiers soins à Ludovic, vingt minutes s’étaient écoulées depuis la survenue de son malaise. L’accident vasculaire cérébral avait causé au cerveau des lésions irréversibles.
À l’hôpital, les médecins ne purent que constater la mort.» Un drame qui va laisser Élise exsangue.
Du côté de l’hôpital Georges Pompidou une course contre la montre s’engage. Un cœur est désormais disponible pour une greffe. Éric, agent d’assurances de 39 ans, est l’heureux élu. Le message espéré le soulage et l’angoisse en même temps. Mais sa transplantation cardiaque se passe bien et après quelques semaines, il peut même recommencer à faire du vélo. Bénédicte, son épouse, et ses enfants Gustave et Amandine voient avec plaisir ses progrès.
Dans son nouveau roman, Matthieu Jung imagine que Éric croise Élise et que, la belle jeune femme éprouve une curieuse attirance pour cet homme au physique plutôt ordinaire. Bis repetita, ils se jettent littéralement l’un sur l’autre avant d’imaginer faire plus ample connaissance. Un SMS laconique va toutefois faire douter Éric des intentions d’Élise: « Monsieur, si vous voulez, on peut se retrouver demain vers 16 h 30 aux Sièges d’Alésia. Élise Pellet. »
En fait, il l’ignore, mais «en une seconde, sa vie vient de changer». Quand ils se rencontrent, Éric oublie Bénédicte et les enfants, tandis qu’Élise retrouve… Ludovic.
Matthieu Jung se base sur la controversée théorie de la mémoire cellulaire pour expliquer ce besoin irrépressible des amants à se retrouver et à frotter leurs épidermes. Apprenant qu’Éric a été transplanté, Élise est sûre que c’est le cœur de Ludovic qui bat dans sa poitrine. Même si le médecin entend la dissuader, elle affirme n’avoir pas besoin d’études scientifiques pour savoir ce qu’elle ressent.
De son côté Bénédicte, qui voit que son mari rajeunit à mesure qu’elle se renfrogne, va engager un détective privé, Guénolé Dumas, pour savoir ce qui se trame.
Qui aura le dernier mot entre Bénédicte et Élise? Qu’en est-il de la théorie de la mémoire cellulaire? Autant de questions qui pimentent la dernière partie de ce roman habilement construit.
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