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Lauréat du prix Niépce (2000) et du prix Leica (2004), Klavdij Sluban, photographe français d'origine slovène établi à Paris, poursuit, à 44 ans, l'approfondissement d'une oeuvre rigoureuse et cohérente.
Initié aux subtilités du tirage noir et blanc auprès de Georges Fèvre, titulaire d'une maîtrise de littérature anglo-américaine, il renonce progressivement à l'enseignement pour se consacrer exclusivement à la photographie.
Souvent empreints de références littéraires (Beckett, Milton), les nombreux voyages photographiques de Sluban ne sont pas guidés par l'actualité chaude et immédiate. La mer Noire, les Caraïbes, les Balkans, la Russie, peuvent se lire chez lui comme les cycles d'approfondissement successifs d'une proximité patiente aux réalités rencontrées. Ses noirs profonds, ses silhouettes à contre-jour confèrent à son écriture photographique une droiture et une justesse exemptes de tout didactisme ou exotisme.
Depuis 1995, Klavdij Sluban, quand il ne voyage pas, anime des ateliers photographiques auprès de jeunes détenus. Cet engagement, commencé en France (Fleury-Mérogis) avec le soutien d'Henri Cartier-Bresson, Marc Riboud et William Klein, s'est poursuivi dans les camps disciplinaires et centres de détention des pays de l'Est (Ukraine, Géorgie, Moldavie, Lettonie), y compris dans les enceintes disciplinaires de Moscou et de Saint-Pétersbourg.
De Transsibériades, projet qui lui vaut cette distinction européenne, il dit : «De l'Est de mes origines à l'Est des origines, de cette Europe en marge à l'Empire du Milieu, j'ai poursuivi au-delà du dernier arrêt le chemin ouvert par un père et une mère immigrés qui ne se doutaient pas qu'en envoyant leur enfant âgé d'un an et demi par le Simplon Express de Paris en Yougoslavie, celui-ci ne descendrait jamais du train. Depuis des années, à force de tant d'allers et de retours, de retours et d'allers, la pratique assidue de certains tronçons de route offre le même plaisir au voyageur que telle page de livre au lecteur averti ou telle sonate au mélomane. Moscou-Pékin par le Transsibérien, sept jours. Pékin-Lhassa par le Transtibétain, trois jours, Saint-Pétersbourg sur la mer Baltique-Odessa sur la mer Noire. ça dépend de beaucoup de choses (neige, connections, retards.), sans oublier les voyages des Balkans, toujours susceptibles d'être détournés, à cause d'une guerre, d'une panne, d'un mariage.
Le voyageur ne se laisse pas bercer, il participe activement à l'élaboration du voyage. Il se projette dans le paysage, il en lit les signes qui dévoilent sa topographie, son histoire, ses plaies.
Et lorsqu'il s'assoupit, le voyageur garde les yeux grands ouverts.»
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