Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Alice a quatorze ans quand elle est internée dans un hôpital. Elle découvre un autre langage, un autre monde fait de blouses blanches et d'insomnies.
Comment tombe-t-on malade à cet âge ? Qu'est-ce qui peut conduire un enfant à cesser de s'alimenter ? Entre ces murs où elle subit des traitements révoltants, Alice rencontre d'autres filles comme elle, tombées du ciel. Elle décide de raconter ces vies minuscules dans un cahier. Écrire devient un moyen de ne pas oublier, et surtout de résister.
Tombée du ciel est un roman d'amitié, d'adolescence et de révolte.
Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Dix livres pour un regard différent sur le monde actuel
Alice Develey " Tombée du ciel"
Pour le " traitement de l'anorexie " il y a le choix.
Ou adhérer au contrat ou se rebeller.
Alice a opté pour la deuxième option et forcément souffrira davantage de l'abus de pouvoir et de linfantilisation.
Je note traitement de l'anorexie " entre guillemets "car il n'y a pas une anorexie mais des anorexies.
Beaucoup d'anorexies sont réactionnelles à un Événement non-digeré: diabète/ mucoviscidose, phobie scolaire, inceste/viol( l'exemple en est l'écrivaine Amelie Nothomb).
Beaucoup d'anorexiques ne présentent ni scarifications, ni dysmorphophobie, ni volonté de maigrir sans fin ( ou sans faim comme diraient les lacaniens) encore moins de Voix.
Quand j'avais douze ans, un infirmier a tenu à me filmer me demandant de lui parler de mes Voix " mes petits martiens" .
Je l'ai gentiment remis à sa place, lui précisant que la seule voix que j'entendais était celle de ma Conscience à l'instar de Milou qui d'un côté est tenté par l'os, de l'autre de sauver Tintin.( Dommage que mon dossier médical ait été détruit !).
Alice a appelé le sienne Sissi( comme l'impératrice autrichienne également anorexique).A la fin du roman, cherchant à la tuer, c'est elle-même qu'elle tue.
" Qu'en dira cette Conscience , ce spectre qui marche sur mon chemin " Chamberlayne " la Pharonnide"
Là où je rejoins Alice Develey c'est sur la volonté de maîtriser ce qu'enfant on n'a pu maîtriser.
" L'anorexique veut être Dieu. Oui voilà, en chaque anorexique se trouve un dieu contrarié.Elle veut contrôler tout ce qui la dépasse. Or, ne pouvant changer le monde, elle change le sien.L'anorexie est sa guerre intérieure, sa revolte contre l'absurde" (p226/227)
L'anorexie est une addiction, souvent associée à de la dépression et des Tocs, tocs renforcés par le CONDITIONNEMENT.
Comment soigner une addiction en axant justement la nourriture comme une Fin en Soi, l'occasion d'avoir droit à un stylo ou un livre?
La nourriture ne remplit plus sa fonction de besoin et/ ou de plaisir selon les individus mais est devenu un odieux chantage.
Le " joueur d'echecs " de Stephen Zweig évoque d'ailleurs les séquelles du CONDITIONNEMENT.
Le récit est fluide alternant entre présent/ passé-souvenirs familiaux,.
La fin est une vraie Chute avec le journal intime de la mère. L'anorexie est la descendante directe des fantômes et secrets de famille.
Il y a des réminiscences du "Pavillon des enfants fous " de Valérie Valere mais aussi des contradictions .
Il faut savoir raison garder.
L'Anorexie n'est-elle pas en soi une Contradiction ?
Alice Develey " Tombée du ciel"
Pour le " traitement de l'anorexie " il y a le choix.
Ou adhérer au contrat ou se rebeller.
Alice a opté pour la deuxième option et forcément souffrira davantage de l'abus de pouvoir et de linfantilisation.
Je note traitement de l'anorexie " entre guillemets "car il n'y a pas une anorexie mais des anorexies.
Beaucoup d'anorexies sont réactionnelles à un Événement non-digeré: diabète/ mucoviscidose, phobie scolaire, inceste/viol( l'exemple en est l'écrivaine Amelie Nothomb).
Beaucoup d'anorexiques ne présentent ni scarifications, ni dysmorphophobie, ni volonté de maigrir sans fin ( ou sans faim comme diraient les lacaniens) encore moins de Voix.
Quand j'avais douze ans, un infirmier a tenu à me filmer me demandant de lui parler de mes Voix " mes petits martiens" .
Je l'ai gentiment remis à sa place, lui précisant que la seule voix que j'entendais était celle de ma Conscience à l'instar de Milou qui d'un côté est tenté par l'os, de l'autre de sauver Tintin.( Dommage que mon dossier médical ait été détruit !).
Alice a appelé le sienne Sissi( comme l'impératrice autrichienne également anorexique).A la fin du roman, cherchant à la tuer, c'est elle-même qu'elle tue.
" Qu'en dira cette Conscience affreuse ,ce spectre qui marche sur mon chemin " Chamberlayne " Pharonnida"
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Cathy Covarelli , autrice de "Fragments dakarois " ed.doxa
Dans cette autofiction, Alice Develey explore l’univers bouleversant d’Alice, une adolescente de quatorze ans internée pour anorexie.
Confrontée à la dureté des traitements et à l’incompréhension des soignants, Alice trouve une lueur d’espoir dans les amitiés qui se tissent et dans l’écriture, son moyen de résister.
Ce roman authentique et sensible donne une voix forte aux douleurs de l’adolescence, tout en soulignant le pouvoir salvateur de l’écriture et des liens humains.
Pour surmonter la douleur, Alice se tourne vers l’écriture. Son journal devient son moyen d’exprimer ce qu’elle vit et de ne pas oublier. Écrire lui permet de résister, de préserver une part d’elle-même et de transformer son désespoir en force.
Avec une plume sincère et émotive, Alice Develey nous offre un récit intense et poignant.
J’ai aimé découvrir ce roman en livre audio et savouré la voix d’Ariane Brousse, que j’apprécie déjà dans d’autres livres. Elle parvient à nous plonger au cœur des épreuves de l’adolescence et de la maladie.
Ce roman, qui touche profondément, reste en mémoire bien après sa lecture, grâce à la force des mots d’Alice et à son courage.
Version audio
Tombée du ciel d'Alice Develey est un énième livre sur l'anorexie. Je n'ai pu être que touchée par cette Alice de 14 ans et la petite voix dans sa tête qui ne cesse de lui répéter qu'elle est trop grosse. Ce roman très autobiographique est poignant mais je l'ai trouvé interminable.
J'ai constaté un grand engouement pour ce roman très fort que, moi, j'ai eu beaucoup de mal à écouter jusqu'au bout. Alice Develey y retranscrit bien la colère contre tous les adultes et la violence qui animent la jeune fille. Elle est maladivement autocentrée sur elle-même et ne peut s'en sortir seule. J'ai regretté que le personnage soignant n'y soit montré que sous son mauvais côté. A croire qu'il fait tout ce qu'il peut pour être méchant avec les enfants. L'anorexie est un sujet très sensible, qu'on ne peut ignorer, mais que faire avec des ados qui se complaisent dans leur malheur ? S'il est sûr que ce fut un calvaire pour Alice, il y a peu de compassion pour ce que peuvent endurer les parents ni pour le personnel soignant.
C'est très bien écrit, mais je n'ai pas cru un instant que c'était le journal d'une jeune fille de 14 ans sous médicaments, le ventre vide. L'auteure s'en explique dans une intéressante interview, à la fin de cette version audio.
J'ai apprécié la voix juvénile d'Ariane Brousse qui colle bien au récit d'une adolescente. Quand elle modifie sa voix pour incarner le personnel hospitalier, j'ai trouvé qu'elle exagérait en lui donnant des accents nunuches ou méchants et indignes du travail ingrat exigé d'eux.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2024/10/31/tombee-du-ciel-de-alice-develey/
Alice Develey avait 14 ans lorsqu'elle a été internée pour anorexie en pédiatrie puis psychiatrie, son hospitalisation a duré un an et demi, un cauchemar. Seize ans après, la colère est intacte, enflammée par une question lancinante : pourquoi lui a-t-on fait subir ça alors qu'elle n'était qu'une enfant ?
L'autrice ne revendique pas avoir écrit un témoignage. Évidemment, on sent son urgence à écrire et à dire ce qu'elle a subi. Contention abusive, sonde pour forcer à manger, cachetons qui assomment , contrat de poids sous forme de chantage pour obtenir de petites choses, dépossession de soi … on est révoltés de découvrir ces traitements aussi indignes qu'inefficaces car dissociant totalement le morphologique du psychologique sans prendre en compte la singularité de chaque patient ; et on espère surtout qu'il y a des changements dans la prise en charge des anorexiques, dans le respect de leur personne et de leur consentement.
« Ce que vous avez entre les mains est une fiction, composée avec les débris de mes souvenirs. »
Tombée du ciel se veut le journal intime de la narratrice durant ses 1 an et demi d'hospitalisation forcée, adoptant ainsi le point de vue d'une adolescente de 14 ans avec la candeur, l'intransigeance, les contradictions qui siéent à une personne de cet âge. Et en même temps, l'âge adulte affleure. Surtout, on sent la présence d'Alice Develey, adulte, dans des passages où elle s'exprime avec le recul de la femme de trente ans qui s'en est sortie, notamment lorsqu'elle évoque l'anorexie et permet de mieux en comprendre les mécanismes au-delà des idées reçues ou des intuitions qu'on pourra avoir sans connaître le sujet.
Jamais Alice Develey n'essaie de se placer en surplomb telle une experte irréfutablement dans le vrai ou l'universel. Tout ce qu'elle écrit est du domaine du subjectif. Et c'est sans doute là que son texte se fait oeuvre littéraire à part entière. Par le ressenti, les émotions et le travail d'écriture qui permet de les exprimer.
« Bien sûr que l'écriture est dégueulasse. C'est un charnier, un monceau de cadavres ! Une fosse commune ! C'est l'eau dans laquelle on s'est lavé. Il faut que ça sente la sueur, la crasse. Chaque phrase doit être un accouchement. Des draps blancs devenus rouges. Une douleur. On n'écrit pas en pensant. Et ceux qui disent le contraire écrivent avec du savon. On ne maitrise rien. On ne sait pas comment les mots sortent. C'est un cri. Un Vol. Un rapt. Toute écriture est une blessure Soit on la cicatrise, soit on la creuse. (…) Toute écriture est une lutte contre la mort. »
Les phrases vous engloutissent, leurs mots sont de l'ordre de la morsure, de la secousse, de l'asphyxie et des larmes. Alice Develey fait ressentir organiquement le vécu de son personnage. Et c'est souvent d'une sincérité à la crudité brutale tant le travail d'écriture sur le corps est puissant et hautement évocateur grâce à un choix de métaphores très précis faisant ressentir tout le combat entre la volonté de vivre et la volonté de se détruire ( cette dernière incarnée par un tyran intérieur nommée Sissi, qui a fait un putsch sur sur cerveau).
« Je me sens pleine de fissures, quelque chose s'infiltre en moi comme de l'eau dans un mur. Un manque, un trou. Quelque chose qui avait disparu remonte à la surface. Des souvenirs comme des cadavres. »
La lecture est souvent rude, des scènes à la limite du body horror peuvent rebuter notamment lorsqu'il est question d'automutilation. Mais il y a tout de même de la lumière qui perce lorsque apparaissent les personnages de Mamie et Luce, dans la bouleversante lettre de la mère à la toute fin, contrechamp à la puissance d'évocation dingue pour sortir du huis clos de l'hôpital. Et surtout par la grâce de la poésie qu'invoque l'autrice pour parler de ces enfants tombés du Ciel qui ne cherchent qu'à y retourner.
« Je dansais dans la tempête. Ouais, sous mon crâne, c'était tous les jours une immense fête. Ma vie crépitait comme mes cheveux. J'étais un gigantesque brasier dans une forêt de gens éteints. Je ne parlais pas, je criais. Je ne marchais pas, je courais. J'avais du feu dans la poitrine. Je brûlais comme on brûle dans le froid. Mon corps entier était une volute de fumée. (…) Je voulais tout engloutir, tout bouffer et m'étouffer avec, rien que pour tuer mon ténia métaphysique. J'avais faim, si faim de tout – comble de l'ironie pour une anorexique. »
Impossible de ne pas entendre l'urgence du cri littéraire d'Alice Develey. Un récit marquant qui porte une nouvelle fois avec éclat la casaque premier roman de L'Iconoclaste.
Sujet compliqué - l'anorexie - et il me semble assez peu traité sur le plan romanesque, probablement parce que périlleux, difficile à aborder, à comprendre, à traiter. Alice Develey a choisi d'en parler sous la forme d'un journal, une jeune adolescente internée depuis des mois en hôpital afin d'y être soignée exprime ses doutes, évoque ses amitiés, ses espoirs ... même s'ils sont peu nombreux. Elle demande de l'aide mais ne sait vers qui se tourner. Où est la vie, où se trouve ce petit quelque chose qui peut lui permettre de renaître ?
Un témoignange troublant qui interroge.
« Je vais me tuer. Voilà, c'est dit. J'ai quatorze ans et je vais mourir »
Ce sont les mots qu'Alice livre à son journal depuis l'hôpital ou elle est internée depuis des mois. Elle pèse à peine 30 kg pour 1,64 et inquiète pour sa santé sa mère n'a d'autres choix que cette hospitalisation. Le diagnostic est posé : TDA, trouble de l'alimentation, encore qualifié d'anorexie mentale. C'est donc dans un service de pédiatrie, puis de psychiatrie de sa ville de province qu'elle atterrit, pour un parcours de soin qui très vite prend des allures de plongée en enfer. Récit sans concession en forme de réquisitoire, dernière confession d'une adolescente déterminée à en finir.
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Je savais en débutant ce récit qu'il serait éprouvant, et c'est en effet, un uppercut, un coup de poing qui m'a coupé le souffle. Il est inspiré du parcours de l'autrice et en lisant la postface où elle nous avoue n'avoir pas livré les épisodes les plus cruels, les plus insupportables, on mesure l'ampleur des souffrances qu'elle a endurées. Ce livre c'est un brûlot, un cri de rage et la dénonciation sans appel des méthodes barbares employées dans les traitements de cette maladie. Par le récit de ses mois d'enfermements, Alice Develey nous livre sa vérité, son ressenti face à ces murs contre lesquels elle s'est cognée, son désespoir, sa révolte qui ne l'a pas quittée, sa résistance et son impuissance, seule contre tous. Mais le sentiment qui domine c'est la colère. Une colère tour à tour froide ou explosive contre les médecins, les soignants ou ses parents. Une rage bouillonnante qu'elle ne parvient à contenir que par les blessures qu'elle s'inflige ou par l'écriture. « Toute écriture est une lutte contre la mort » dit-elle, ou encore « Je n'écris pas pour mourir. J'écris pour tuer mes souvenirs. Je vous donne mon histoire pour qu'elle ne m'appartienne plus ». L'écriture comme seule arme pour contrer la souffrance, transformer la douleur en mots pour ne pas mourir.
Alors cette histoire elle nous la livre mais elle n'est pas simple à accueillir car elle est dure, elle est sale et elle est lourde à porter. Dans ce parcours, on est loin de l'ambiance aseptisée associée à l'hôpital. Tout n'est que noirceur dans ces traitements proche de la torture, et on est révolté des privations sans cesse plus nombreuses qui bafouent ses droits les plus élémentaires de ces jeunes jusqu'à annihiler tous les fondements de leur existence, la réduisant à un grand rien, dans un chantage perpétuel à travers ces hypocrites contrats de soin.
C'est terrible, c'est glaçant, et même si c'est un récit courageux c'est une lecture difficile dont on ressort marqué. Difficile de dire si j'ai aimé ou pas, mais je sais que c'est une lecture que je n'oublierai pas. Je sais aussi que c’est un livre que je ferai lire à ma fille, élève soignante, pour lui dire l’importance des mots. Rien n’est pire que de taire le sens des soins. Rien n’est pire que le silence.
Alice Develey a trente ans et écrit pour se libérer mais aussi pour que tout le monde sache ce qu'il se passe lorsqu'on est hospitalisée pour trouble du comportement alimentaire; elle avait 14 ans lorsque ses parents la mettent dans un lieu spécialisé. Elle se retrouve avec trois autres filles de pathologies différentes. On la pèse, on essaie de la faire manger et boire mais elle résiste (peut-on survivre sans boire?). On finit par la nourrir de force avec une sonde et on lui fait découvrir le 6e étage: celui des "fous" .Souvent elle est attachée et souffre des contentions, souvent aussi on la met à l'isolement. C'est une voix intérieure qu'elle appelle Sissi qui lui donne des ordres: ne pas manger, ne pas boire, ne pas prendre ses médicaments. Alice se scarifie, se blesse parfois gravement, elle songe au suicide. Elle pense que ses parents ne l'aiment pas; elle est privée de visites, de téléphone etc; elle se fait des amies avec les filles qui partagent sa chambre mais elles partent .Seule l'écriture l'aide à supporter cette vie et donne des mots pour exprimer sa révolte. Elle ne prendra le chemin de la guérison que lorsqu'elle rejettera Sissi.
J'ai connu des anorexiques mais peu m'ont parlé de cette petite voix maléfique; toutes ont parlé des traitements inhumains subis.
Un récit touchant et révoltant. C'est pour ton bien, répète-t-on. Quand la médecine est dépassée, elle semble se venger en imposants des traitements affreux.
Je suis effarée de voir qu'il y a 20 ans, la situation est semblable à celle qu'a connue mon amie, il y a 60 ans!!
Alice a quatorze ans quand sa vie s'effondre car jugée beaucoup trop légère et quand un médecin demande son hospitalisation. Alice arrive dans un service de pédiatrie, puis en psychiatrie, avec d'autres adolescentes, avec un unique but : lui faire prendre du poids. Mais, Alice ne mange plus du tout. Entre les murs blancs de sa chambre avec comme seul horizon un plafond, Alice subit les traitements de plus en plus violents, malheureusement sans vraiment de succès.
"Tombée du ciel" est un roman construit comme un journal intime où elle raconte son quotidien : les lieux, les infirmiers, ses nouvelles rencontres, ses amies, ses parents, ses traitements mais aussi sa maladie "l'anorexie" et la fameuse Sissi dans sa tête. Alice, adolescente, cache son journal sous son matelas, pour pouvoir témoigner de sa vie, laisser comme une trace avant de mettre un point final à sa vie.
Un premier roman comme un cri, comme une claque, pour faire ressortir la douleur, la colère, l'incompréhension que l'on ressent à travers cette plume brute, saisissante, addictive, sincère. Alice raconte sans détour et sans rien cacher (d'où certains passages qui prennent aux tripes) la face cachée des hôpitaux, mais elle raconte surtout l'anorexie pour la faire comprendre. Des tout premiers signes de la maladie jusqu'à la façon de la perception de l'anorexie par les malades, et sur les traitements médicaux totalement inadaptés.
Alice Develey ouvre les portes d'un monde complètement méconnu pour en faire un premier roman totalement époustouflant, qu'elle a surement dû contenir des années en elle pour laisser son histoire éclater entre les pages comme portée par une urgence. Il faut le lire pour le croire. C'est foudroyant, glaçant, maitrisé, fort et percutant, c'est le premier roman d'Alice Develey. Bravo !
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