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Théâtre Tome 2

Couverture du livre « Théâtre Tome 2 » de Jean Cocteau aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070215850
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Jean Cocteau a fait précéder chacune de ses quatre pièces d'avertissements de ce genre : «Le but à atteindre étant... cette pièce doit...» - «Il fallait passer à d'autres exercices... Notre effort de contradiction...» - «Je devais, coûte que coûte...» - «L'entreprise est dangereuse... Peu... Voir plus

Jean Cocteau a fait précéder chacune de ses quatre pièces d'avertissements de ce genre : «Le but à atteindre étant... cette pièce doit...» - «Il fallait passer à d'autres exercices... Notre effort de contradiction...» - «Je devais, coûte que coûte...» - «L'entreprise est dangereuse... Peu importe. Il le faut.» Est-ce assez bien marquer quelle nécessité, en quelque sorte morale, préside à l'invention de ces jeux de scène dont la réussite, nullement gratuite, est toujours chère au poète. Il faut lire ces pièces comme on mesure un acteur d'après son interprétation d'un personnage. «Portrait de Talma dans le rôle de...» disaient les anciennes gravures. «Portrait d'un poète en trois actes» dit le sous-titre des Monstres sacrés. Voici donc des oeuvres écrites comme de grands rôles : La Machine à écrire est une pièce d'identité qui illustre le mensonge et le confond de telle façon que la police ne peut conclure et nous laisse le soin de regarder à la loupe de quel côté il se trouve le plus grave. Ce sujet dramatique. inspiré par l'affaire des lettres anonymes de Tulle, a été repris à l'écran dans Le Corbeau. Renaud et Armide est monté comme une machine fatale dont chaque sentiment déplace, au moindre de ses mouvements, l'ensemble. Mais la denture du mécanisme se déroulant ostensiblement sous forme d'alexandrins, il arrive que le public attache plus d' attention à la versification qu'aux gestes des héros dont les raisons commandent profondément l'orgue tout entier. Enfin le titre même de L'Aigle à deux têtes dit bien qu'il faut en lire la tragédie comme un blason, selon une psychologie et un langage héraldique où le baiser signifie la mort.

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