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Théâtre II ; la vielle femme qui couve ; un drôle de petit vieux ; la sortie de l'artiste de la faim

Couverture du livre « Théâtre II ; la vielle femme qui couve ; un drôle de petit vieux ; la sortie de l'artiste de la faim » de Tadeusz Rozewicz aux éditions L'age D'homme
Résumé:

Tadeusz Rôzewicz vient de recevoir le Prix littéraire européen 2008.
Il est l'un des poètes et dramaturges polonais les plus connus et les plus en vogue. Mais il ne peut être réduit à l'étiquette du " théâtre de l'absurde " que Martin Esslin lui a plaquée. En effet, né en 1921, ayant pris part... Voir plus

Tadeusz Rôzewicz vient de recevoir le Prix littéraire européen 2008.
Il est l'un des poètes et dramaturges polonais les plus connus et les plus en vogue. Mais il ne peut être réduit à l'étiquette du " théâtre de l'absurde " que Martin Esslin lui a plaquée. En effet, né en 1921, ayant pris part à la résistance, victime des deux totalitarismes du XXe siècle, il devient plutôt, avec les techniques théâtrales modernes apparentées aux recherches en peinture, le révélateur de la déconstruction de la réalité de l'après-Auschwitz: consumériste, sans grands désirs, dépourvue de sens.
Dans la matière du verbe, tout comme des images scéniques, il a travaillé, bien avant Kantor, sur la notion de la réalité dégradée. Les trois pièces contenues dans ce volume représentent la meilleure tradition du théâtre polonais contemporain. La Vieille femme qui couve présente notre monde recouvert d'une épaisse couche de détritus où les jeunes filles bronzent au soleil. Leurs noms sont ceux des Parques grecques, maîtresses des destins humains: Clotho, Lachésis, Atropos.
La Vieille femme-terre, en mère possessive, veut ravaler son enfant, l'homme... Les transformations du décor suggèrent une action dont les humains ne sont que les objets. Un drôle de petit vieux est une pièce trouble non pas tant sur la vieillesse que sur les rêves de grandeur brisés et sur une existence monotone, où la perversion " remplace " les aventures. Cette pièce peut faire froid dans le dos si on imagine derrière les poupées avec lesquelles le personnage principal joue, des petites filles en chair et en os.
Enfin La Sortie de l'Artiste de la Faim est une variation théâtrale fascinante à partir de la nouvelle de Kafka Ein Hungerkünstler. Toutes les dimensions du narcissisme autodestructeur de l'homme moderne s'y retrouvent comme condensées par une loupe.

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