Des idées de lecture pour ce début d'année !
« Survivre à quelqu'un » : tel est le sens le plus ancien du mot « survivre ». Il s'oppose moins à la mort qu'il n'en dit la proximité, le décès d'un proche étant la seule expérience de la mort que nous puissions vivre au présent.
La survie psychique évoque un « appareil de l'âme » atteint dans ses possibilités créatrices, qui ne fonctionne plus qu'au minimum de ses capacités productives.
L'histoire du sujet permet rarement de relier cette menace de l'effondrement à un moment tragique, car la temporalité humaine diffracte le trauma et impose la réalité psychique de l'après-coup à l'existence. Cet appareil de liaison, qui permet de symboliser et transformer, est-il simplement en panne ou à reconstruire ? L'attraction du transfert peut-elle substituer « vivre » à « survivre », pour que le monde apparaisse sous un nouveau jour ?
À l'heure des canots de sauvetage en Méditerranée, quand l'auto-conservation règne en seul maître, « survivre » perd tout sens métaphorique. Quand « toutes les valeurs de la culture s'inclinent devant la survie » (Imre Kertész) car la terreur ne permet rien d'autre, d'où peut surgir l'espoir, celui de l'histoire et de sa transformation de la catastrophe en expérience ?
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Des idées de lecture pour ce début d'année !
Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."