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Survivre et mourir en musique dans les camps nazis

Couverture du livre « Survivre et mourir en musique dans les camps nazis » de Giner Bruno aux éditions Berg International
Résumé:

Des premiers camps punitifs du III° Reich jusqu'aux usines de mort de Treblinka ou Birkenau en passant par les camps de prisonniers de guerre, ce livre tente un état des lieux des activités musicales dans l'univers concentrationnaire. Dès le début, les principales utilisations et détournements... Voir plus

Des premiers camps punitifs du III° Reich jusqu'aux usines de mort de Treblinka ou Birkenau en passant par les camps de prisonniers de guerre, ce livre tente un état des lieux des activités musicales dans l'univers concentrationnaire. Dès le début, les principales utilisations et détournements de la musique sont présents : elle rythme la répression, la propagande et accompagne les travaux forcés.
Dans les camps d'extermination, ceux de l'Aktion Reinhard (Belsec, Sobibór et Treblinka) et celui d'Auschwitz-Birkenau, les notes de musique s'élevaient dans les airs en même temps que la fumée des fours crématoires, quand elles n'étaient là pour cacher le bruit des exécutions sommaires. C'est dans cette partie que l'auteur a choisi de parler de Theresienstadt, le " camp des musiciens ", camp de transit et antichambre de Birkenau dont la création figure en bonne place dans le protocole de la conférence de Wansee qui organisa l'extermination des populations juives d'Europe.
En parallèle aux camps de concentration pour civils, l'auteur se penche également sur les musiques composées dans les camps de prisonniers de guerre. Si Olivier Messiaen est sans nul doute le musicien le plus célèbre de tous les camps de prisonniers (il a composé son Quatuor pour la fin du temps au Stalag de Görlitz), nombre de compositeurs, chefs d'orchestres ou instrumentistes furent également captifs dans les Stalag et Oflag allemands.
Pour mener à bien ce travail et le confronter à la mémoire encore alerte des survivants, l'auteur a rencontré d'anciens déportés, notamment Robert Fertil, (Neuengamme), Anise Postel-Vinay (Ravensbrück) ainsi que deux musiciens, tous deux violonistes : Haïm Lipsky (Auschwitz I) et Violette Jacquet-Silberstein (orchestre des femmes de Birkenau).
Parfois clandestine mais le plus souvent " officielle ", la musique fit partie intégrante du système concentrationnaire.
Bruno Giner est compositeur. Prix Hervé Dugardin (décerné par la SACEM en 1998), il a signé une cinquantaine d'oeuvres instrumentales ou vocales composées pour diverses formations de chambre, chorales ou orchestrales. La plupart de ses oeuvres sont jouées dans de nombreux festivals français et internationaux et régulièrement interprétées par différents solistes ou ensembles de musique contemporaine. Une dizaine d'entre elles ont fait l'objet d'enregistrements discographiques, dont Charlie, opéra de poche d'après Matin brun de Franck Pavloff.

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