"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Colin Atthar, jeune auteur de 24 ans, plus toutes ses dents. Son plus grand crime ? Confondre la réalité et la bande dessinée. Mais qui est donc Colin ?
Ce récit introspectif retrace tous les questionnements du narrateur, avec humour et autodérision, et tente de démêler tous les noeuds identitaires qui le tiraillent. Aidé par son démon intérieur, un chat dandy à la langue bien pendue, ils jonglent ensemble de souvenirs en souvenirs pour explorer toutes les facettes du loser moderne.
Colin est face à son manuscrit, son tout premier. Son premier bouquin. Sa première BD !
Et c'est la panne sèche : pas moyen de trouver un titre ! C'est l'arrachage de cheveux !
Et pouf, voilà qu'apparaît entre les pages un chat botté au debotté. Il est plutôt bavard et dégingandé, et surtout il est le persona de Colin.
Son avatar, son bouclier, son for interieur, ses humeurs refoulées, sa conscience inconsciente.
Colin veut être le sujet de son album, et ce petit chat turbulent va l'auto-pousser à faire tomber les barrières qui retiennent Colin de se livrer vraiment.
Sortir de la prime jeunesse, de l'école, du Covid, de la recherche de soi, et tout ça en même temps, pfiou ! Pas simple !
Colin Atthar met les pieds en BD avec un premier album mêlant habilement humour et introspection. Grâce à un style d'écriture fluide et à la conversation établie entre son personnage imaginaire (et nous) et lui-même, il nous offre une remontée dans le temps en abordant ses jeunes années et son adolescence, toujours un peu décalé et à fleur de peau, éternel incompris peut-être surtout par lui-même, bourré d'autodérision et d'une pudeur camouflée par l'exubérance de son persona déluré.
La famille, la mode, les clichés, la quête de soi, la sexualité, l'école, le harcèlement, l'amitié, la fratrie, la société et ses conventions, tout ça est abordé par un jeune homme de son temps, parfois un peu candide, parfois avec un recul désarmant, souvent de façon drôle et aussi souvent de façon touchante, on se plaît à découvrir Colin, à le voir grandir, à comprendre sa quête initiatique pour le mener à trouver enfin un titre à son manuscrit.
L'énergie du trait et le choix de couleurs pastels tendres, parfois de noirs d'encre griffonnés porte un récit dont il émane une tendresse et une humanité de notre temps.
Un premier album complet à lire avec attention. Joli !
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