Cette étude examine l'influence du niveau de vie des ménages sur la mortalité des enfants de moins de 5 ans en Afrique de l'Ouest. Trois méthodes statistiques sont utilisées : l'analyse différentielle, la décomposition simple et avancée. Au niveau différentiel, on note que les enfants des ménages à niveau de vie élevé courent moins de risque de décès. Les résultats de la décomposition simple classent les pays en trois groupes: le premier en baisse continue, le deuxième en baisse après une hausse et le troisième groupe avec retournement de leur niveau de mortalité. Ces résultats attestent la prédominance de l'effet de performance dans les changements de mortalité imputables aux enfants de ménages au niveau de vie bas. En décomposition avancée, il ressort que les fluctuations de la mortalité des enfants s'expliquent par le risque de mortalité de base c'est à dire l'évolution du système sanitaire. Ces conclusions suggèrent de promouvoir une politique globale d'accès des populations aux soins de santé et un mode de financement basé sur la performance par l'institution de primes pour chaque enfant vacciné et pour chaque nouvelle utilisatrice de méthodes modernes de contraception.
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