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En réponse à de récentes vagues de racisme, de haine et d'oppression en Australie à l'encontre du peuple Aborigène, Stan Grant a écrit un ouvrage poignant, intime et passionné, soulignant la dureté de l'histoire envers cette population et les épreuves endurées jusqu'à ce jour. Son récit débute par un voyage initiatique réalisé avec son fils, sur les terres de leurs ancêtres Aborigènes à Poison Waterhole Creek, puis nous présente le parcours de ses parents et ainsi, il revient sur l'histoire de leur peuple. Un peuple noir dans un pays résolument blanc.
Essentiel, « Sourde colère » (Un aborigène indigné) est une tempête en pleine nuit. Des vagues frappent les rochers. Une colère sourde parce que certaine et immortelle. Un cri du cœur et une larme qui s’écoule, celle de trop. Stan Grant délivre par son témoignage le vif de ce qui l’habite. Sans pathos, les faits sont posés à plat. Stan Grant est aborigène. L’Australie, un écueil qui rejette les siens depuis la nuit des temps. Plus que cela encore on remonte le long de la sève originelle. On est emmuré tout comme lui dans le piège du génocide. Même si ce mot n’est jamais prononcé. Il n’est plus question de colonisation mais d’anéantissement d’un peuple sacré arraché de la Terre-Mère. Ses frères et sœurs de sang vivant encore de nos jours l’encerclement de l’Apartheid. Ils se fraient tous un semblant de vie entre tôles et barbelés, racisme et haine, pauvreté et misère morale. Stan Grant, raconte et dénonce. Ce sang qui devient fleuve démultiplié. Les siens rejetés mais, qui, de force et de conviction, d’amour, se risquent sur les rives des blancs. Aborigène, et tu meurs. Tu n’es pas. Et pourtant ! Stan Grant s’est frayé un chemin entre les broussailles du mépris, du rejet, de l’exclusion. Devenu journaliste cosmopolite, brillant, cultivé, il fait des reportages dans le monde entier. Il est issu de ces batailles qui gagnent. Mais la sueur laborieuse des siens reste collée sur sa peau noire. « Mon père avait survécu aux violences policières de sa jeunesse. Il avait réussi à déjouer les manœuvres des agents des services sociaux. Il avait travaillé dur et nourri sa famille. Et voilà qu’on l’honorait officiellement pour avoir sauvé une langue qui avait valu à son père d’être jeté en prison. » Le Wiradjuri. Retenez bien ce symbole ! Cet essai est un levier. Stan Grant son modèle. Un homme debout et qui ne vacille pas. Il écrit cette page mémorielle qui fait frissonner par sa vérité, sa cruauté. Aborigène on aime ton nom. Ce livre des Savoirs Grands ivre d’une « Sourde Colère » est indispensable. « Ce pays aussi est ancien et les gens d’ici, comme moi, sont les fils de leur terre. Ce n’est pas un endroit de transit ; les hommes n’y ont pas erré de long en large en quête du prochain endroit hospitalier où ils pourraient s’établir. » Cet essai est une réalité écorchée vive au fronton des valeurs universelles. Traduit de l’anglais (Australie) par David Fauqemberg. Publié par les Editions Au vent des îles.
[ Advance Australia fair ! ]
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Stan Grant est journaliste, présentateur télé, australien et aborigène. Ce livre est une réponse passionnée et puissante au racisme en Australie, à la douleur, à la honte, à la colère et aux difficultés d'être un homme indigène.
C’est une réflexion très personnelle sur ce que signifie être australien, ce que signifie d’être indigène, d’être noir dans un pays blanc.
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Les australiens en savent plus sur les peuples amérindiens que sur les peuples qui ont toujours vécu dans leur pays.
Non cette terre n’était pas inhabitée avant l’arrivée des colons et non la colonisation ne s’est pas faite de manière pacifique.
Spoliation des terres, meurtres, pillage d’une culture et de ses traditions, destructions des familles.
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C'est un livre déchirant et une histoire qui malheureusement se partage avec les peuples autochtones du monde entier. Un livre qui appuie là où ça fait mal, qui m’a révoltée, captivée. Ça sort demain et je vous le recommande chaudement.
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«Une autobiographie d’une grande profondeur, méditation d’un écrivain aborigène sur l’Australie blanche.» Joyce Carol Oates
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Traduit par David Fauquemberg
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