Découvrez la première sélection : 30 titres parmi les romans français de la rentrée littéraire de janvier
L'enfance et ses blessures, sous la plume de Cali.
Seuls les enfants savent aimer.
Seuls les enfants aperçoivent l'amour au loin, qui arrive de toute sa lenteur, de toute sa douceur, pour venir nous consumer.
Seuls les enfants embrassent le désespoir vertigineux de la solitude quand l'amour s'en va.
Seuls les enfants meurent d'amour.
Seuls les enfants jouent leur coeur à chaque instant, à chaque souffle.
À chaque seconde le coeur d'un enfant explose.
Tu me manques à crever, maman.
Jusqu'à quand vas-tu mourir ?
Seuls les enfants savent aimer est lauréat du Prix Méditerranée Roussillon 2018.
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Alors qu’il a 6 ans, le jeune Bruno voit sa vie basculer avec la mort de sa mère, une jeune femme de trente-trois ans. Bien sûr, il y avait des semaines qu’elle luttait contre la maladie, qu’elle était partie à l’hôpital, mais elle était revenue à la maison.
« Tu es revenue. Pour partir à jamais. »
Une plaie ouverte qui ne se refermera pas. Il n’a pas été autorisé à accompagner à son enterrement celle qu’il aime par-dessus tout, qui compte tant pour lui, trop jeune, trop fragile. C’est dans une pièce obscure de la maison qu’il va deviner, inventer, la mise en terre, les adieux, pourtant passage quasi obligé pour la plupart des vivants pour arriver à faire son deuil de celui qui part. Un amour filial dont personne dans la famille n’a su prendre la mesure.
Des années après, celui qui s’appelle pour nous tous Cali, va enfin écrire, avec les mots du petit garçon de cette époque, la perte, le chagrin, les évènements qui ont bouleversé son horizon, pendant les mois qui vont suivre le deuil.
Un père qui meurt peu à peu de l’absence et sera plus souvent au café qu’à la maison, une grande sœur qui tente tant bien que mal de pallier au manque en faisant les tâches ménagères de cette mère disparue, la famille qui ne trouve rien de mieux que de détruire toute trace de celle qui est décédée, en brulant tout, scène marquante du roman j’avoue. Puis il y a l’école, Carole, celle qui focalise tous les sentiments de Bruno, son amour sans retour, Alec, le meilleur ami, celui des secrets, des bêtises, des câlins aussi, enfin le départ en colonie, comme une punition suprême, un éloignement de plus du lieu où repose sa mère.
Des souvenirs forts pour l’enfant qui sont tantôt écrits avec le langage du petit garçon, tantôt avec celui du poète, mais qui du coup tiennent également le lecteur à distance de la douleur.
chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/05/21/seuls-les-enfants-savent-aimer-cali/
Quand on connait l'oeuvre de Cali, on y sent les blessures de la séparation amoureuse qu'il ne cesse de chanter.
Nous voici à l'origine de cette terrible absence que celle laissée par le décès de sa mère, dans ce témoignage Cali parle avec toute l'innocence de l'enfant de 7 ans qu'il était alors, sans tabou, sans pudeur avec toute la spontanéité, la rage et l'entièreté.
Sa verve précise et poétique nous entraine dans ce monde de l'enfance où tout est émotion, où les sentiments s'expriment avec puissance.
En lisant son texte lui même, Cali sait y donner le rythme et l'impulsion sans pour autant y apporter une émotion supplémentaire. On ne sait plus si on écoute l'homme ou l'enfant, alors on se laisse porter par les sensations, les images.
Beaucoup d'émotions pour ce petit garçon de 6 ans que l'on prive de l'enterrement de sa maman.. des blessures à jamais gravées et avec lesquelles il grandira.
Quelques thèmes abordés comme le deuil, l'alcool la violence physique, l'amour sous toutes ses formes.
J'ai ressenti les émotions de ce petit garçon tant c'est bien écrit.
Un joli roman sur l'enfance et le souvenir de sa maman.
Perdre sa maman à six ans.
Un drame pour tout enfant
Un drame pour Cali qui en parle avec toujours autant de douleur et d’incompréhension.
Je ne connais pas les chansons de Cali, l’homme m’a toujours semblé sympathique, fragile.
Depuis un bon moment je vois ce livre qui m’interpelle et l’ai enfin lu.
Toute cette souffrance est difficile à porter, pour l’enfant et pour l’enfant devenu homme.
Je n’ai pas été particulièrement sensible au style, par contre le traumatisme enduré m’a émue.
M'étant régalée en lisant Cavale ça veut dire s'échapper de Cali, je n'avais qu'une hâte, lire celui qui l'avait précédé et qui était son premier roman, à savoir : Seuls les enfants savent aimer.
Si son deuxième roman racontait l'adolescence de Cali, de son vrai nom Bruno Caliciuri, le premier nous parle de son enfance où, à l'âge de six ans, il doit affronter le pire, c'est à dire à la perte de sa maman.
Jugé trop petit pour suivre l'enterrement, ne lui restent que des images de larmes et de peine aperçues derrière un volet mal fermé.
C'est ce vide laissé par l'absence de sa maman et le besoin d'amour immense que Cali va si bien nous décrire avec toute sa tendresse et sa naïveté et cet immense bonheur qu'il va ressentir lorsqu'Alec, nouvel élève, lui sourit. Voisin de Bruno, il l'invite à entrer : "Alec me présente sa maman. Elle n'est pas très grande non plus. "Maman, voici Bruno. C'est mon nouvel ami." J'ai envie de pleurer. Ces mots tombent en moi comme l'espoir d'une pluie sur un champ brûlé. J'aurais droit au bonheur ?".
Son frère et ses sœurs de même que son papa, ses grands-parents maternels et sa grand-mère paternelle l'adorent mais il y a toujours ce manque. Et quand le papa, abruti de douleur lui aussi, va s'arrêter plus souvent au bistro, le soir, c'est Bruno qui essaiera de le relever. Bruno souffre énormément de voir les gens qu'il aime, pleurer.
Ce petit Bruno, le narrateur, se révèle tout au long du roman d'une maturité étonnante et désarmante.
Ce pourrait être un roman triste mais Cali, au contraire, a écrit un livre radieux où l'amour envers ses parents, son frère, ses sœurs, ses grands-parents, son amour pour Carol "Je l'espérais depuis longtemps : tenir la main de Carol Bobé. La saisir délicatement et emmener ma bien-aimée au-dessus du village, vers la forêt.", sont relatés de manière naïve, mais tellement touchante, bouleversante et pleine de poésie, comme le vit un enfant. Quant à l'amitié qu'il va nouer avec Alec, elle est tout simplement merveilleuse.
Seuls les enfants savent aimer est un livre poignant qui parle à chacun d'entre nous. En effet, qui, au cours de son enfance, n'a pas perdu un être cher ?
Que ce soit en tant qu'auteur-compositeur-interprète ou en tant qu'écrivain, Cali révèle un immense talent.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
En version audio lue par l'auteur.
Bruno m'a raconté sa douloureuse enfance, marquée par la perte de sa maman alors qu'il n'avait que six ans.
Avec son accent chantant il a chanté une chanson triste et mélancolique.
Me reviennent en mémoire les paroles d'un autre poète Jean Ferrat :
....
Nul ne guérit de son enfance
De son enfance
Nul ne guérit de son enfance
De son enfance
Celui qui vient à disparaître
Pourquoi l'a-t-on quitté des yeux
On fait un signe à la fenêtre
Sans savoir que c'est un adieu
Chacun de nous a son histoire
Et dans notre cœur à l'affût
Le va-et-vient de la mémoire
Ouvre et déchire ce qu'il fût
Nul ne guérit de son enfance
De son enfance
Nul ne guérit ....
Bruno a 6 ans, un âge où tout est découverte, jeu et insouciance. Mais voilà, Bruno vient de perdre sa maman et son monde s'est écroulé. Face à lui des adultes qui veulent le protéger, le préserver et y parviennent si mal. Ce n'est pas de leur faute, c'est juste qu'il y a des chagrins trop lourd à porter.
Alors le petit Bruno regarde son père, ce géant, sombrer puis se relever avant de retomber. Heureusement, il y a Pépé et Mémé et leur grand coeur, puis les frères et soeurs qui l'aiment ce petit ! Mais voilà, on ne remplace pas si facilement ce qui manque tant...
Avec sensibilité et un soupçon de poésie, Cali nous raconte Bruno dans ce premier roman "autobiographique". Il y met toute son âme, transformant ses maux d'enfant en des mots qui sonnent juste. C'est beau, déchirant parfois. C'est le monde de l'enfance trop vite secouée par le chagrin, le vide. C'est celui de l'amour aussi. C'est tant de choses à la fois qu'il est difficile de trouver le mot juste.
C'est un roman à découvrir, assurément.
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Merci "jeveuxtoutlire" pour votre commentaire plein de poésie et d'émotions , il donne envie de rencontrer Bruno et son histoire . Belle journée