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Dans un univers de fantasy médiévale, la ville de Lysimaque se retrouve en état de siège.
Le climat en huis clos qui s'y forme devient propice à toutes formes de tensions. Son sénéchal, le sire Gardeval, en fait les frais lorsqu'à un banquet de la noblesse, la comtesse de Piarce meurt empoisonnée d'un vin servi à la demande du sénéchal. Les suspicions, encouragées par son ennemi Othon de Ligias, convergent virulemment dans sa direction. Il faut dire qu'il n'est pas aidé par sa condition de roturier à la cour. Seule son amitié indéfectible avec le roi le préserve de la déchéance. Mais le sénéchal devra faire preuve de lucidité et d'ingéniosité pour défendre la ville dans ce contexte étouffant d'intrigues de palais.
Voici venir dans vos escarcelles de lecteurs une fantasy politico-médiévale dans ce qu’elle a de plus pure.
Gregory Da Rosa nous plonge en quelques lignes dans ce royaume de Méronne et dans l'ambiance imagée du langage d'époque. Oncque n'a été aussi surprise que moi à la lecture de ces premières pages. Pourtant après un bref dépaysement je me suis sentie comme transportée en ces contrées en guerre. J'ai ressenti un fort et rapide engouement pour le sénéchal Philippe Gardeval. Il est brut de décoffrage, nature et pragmatique. La suite des événements, cette invasion aux portes de la cité des fleurs, Lysimaque, va l'amener à reconsidérer chapitres après chapitres sa façon de voir les choses. Pour notre plus grand plaisir. Et sous la plume magistrale de Grégory Da Rosa.
Le sénéchal est un personnage fort intéressant. Il est à la fois plein de dérision et de force de caractère. Il ne porte pas d’oeillères et son vocabulaire quoique parfois fleuri ne tient jamais de langue de bois. Cabossé de la vie, hanté par ses regrets, ses amours et sa morale, profond et réfléchi, il se lance dans les actions tout en sachant les risques encourus. C'est un sénéchal certes un peu vermoulu mais pas encore rouillé que nous suivons là. Il est souvent dans un mode ironique et piquant.
De plus les descriptions des lieux, des personnages ou de l'ambiance sous la plume de Grégory Da Rosa deviennent vivantes et parfois même odorantes. Elles défilent, sous nos yeux de lecteurs, telles les images d'un kaléidoscope. Les scènes d'action nous prennent aux tripes et ce, juste sous les mots et la dynamique utilisés. La scène de l’oectuaire Saint-Avelor est particulièrement vivace et colorée par exemple.
Le récit est intimiste et sombre. Sous les pensées, les peurs et les espoirs de Philippe Gardeval, nous suivons un monde très réaliste et d’une rare originalité.
Les personnages secondaires offrent un panel de caractère, de qualités et défauts, mais mon préféré va à Roufos. Garde sous les ordres de la couronne, il est gueux jusqu’au bout des ongles, son franc-parler, sa faconde des bas quartiers tantôt vulgaire tantôt crissante fait sourire et grincer des dents. Mais la profondeur de ce personnage, son intelligence vive cachée derrière cette rugosité est magnifique. Il prouve que l’honneur, l’acuité ne sont pas des qualités nobles par essence. Au contraire au vu des trouffions qui entourent le roi. Il est un vrai soutien pour notre sénéchal et ses interactions sont toujours au millimètre près, même si notre sénéchal ne s’en rend pas toujours compte de suite.
Ce roman condense en 300 pages, trois jours de vie dans la cité de Lysimaque.
Trois jours où tout va basculer.
Trois jours de méfiance, de complots, de fidélité prouvée ou bafouée.
Trois jours de prémices à une invasion annoncée avec aux portes de la ville l’armée ennemie campée et bien armée.
Outre tout cela, j’ai particulièrement apprécié la recherche en amont de l’auteur pour rendre ce contexte médiévalisant. L’utilisation du vocabulaire d’époque, les descriptions pointues tant des vêtures, de l’architecture (les geôles et leur architecture « spéciale » en sont un exemple magnifique) que de l’ost ennemie est une gageure prise par l’auteur qui aurait pu faire un plop avec le lecteur. Et c’est là tout son talent, après un mini temps d’adaptation le lecteur s’y sent bien, comme imprégné et les annotations de bas de pages sont un plus quand le sens de la phrase n’aurait pas suffit à créer l’image voulue. S
Une plume où chaque mot est employé à bon escient pour créer une ambiance réaliste qui confine au respect.
Merci Monsieur Da Rosa pour ce roman qui frôle le coup de cœur juste parce que j’en veux plus et .0surtout parce que le choc de cette fin m’a laissé sur le fondement. Mais que s’est-il donc passé ?
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