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Je ne sais pas pourquoi, avant même de commencer ce livre, je savais que je l'aimerais.
On a parfois des intuitions, comme ça.
Et ce fut le cas, un véritable coup de cœur.
Quatre personnes dans une ferme.
Les parents et deux enfants.
Le père est violent, d'une violence inouïe.
Le trois autres se réfugient dans l'amour qu'ils se portent.
Marthe a sept ans au début de l'histoire, elle en a vingt à la fin.
Plus que l'histoire, douloureuse et tendre à la fois, c'est l'écriture qui est magique.
Quelle puissance dans le choix des mots,
quelle beauté dans la tournure des phrases
quelle poésie pour décrire l'horreur.
Peu de gens écrivent aussi bien, c'est très rare.
C'est un enchantement pour l'esprit, pour le cœur.
Un texte comme un poème, un long poème en prose.
Un livre à relire pour savourer toutes les choses qui ont du nous échapper,
parce que c'est riche, tellement riche des sensations, d'émotions.
Il y a tellement de phrases et de passages à relever, à admirer, à se souvenir.
Un pur moment de magie et de bonheur.
A lire et à relire, encore et encore
Un petit bijou parfaitement ciselé.
C'est par la voix de Marthe que nous est contée cette histoire, à la fois si banale et si terrible. Marthe habite avec ses parents et son petit frère Léonce, aide à la ferme lorsqu'elle n'est pas à l'école et surtout, tente de protéger tant bien que mal sa mère de la violence de son père.
"Dans mon dictionnaire, je cherche la langue de Papa, comment la déminer, où trouver la sonnette pour appeler. Mais la langue de Papa n'existe qu'à la ferme, hélas. Il nous conjugue et nous accorde comme il veut. Il est notre langue étrangère, un mot, un poing, puis retour à la ligne jusqu'à la prochaine claque".
Dès le début, le lecteur est prévenu, c'est bien à un drame qu'il va assister. Marthe a 16 ans lorsque sa mère succombe sous les coups. Et que par chance, sa rencontre avec Florent lui apprend que les corps peuvent être doux aussi.
"La bouche de Florent descend le long de mes cheveux. Je cherche sur ses lèvres des parents qui s'entendent et se comprennent. Je dois puiser dans cet amour".
Florent et Eschyle sont les deux béquilles de Marthe. Deux promesses d'évasion, l'un avec son amour, l'autre par l'instruction et la connaissance. "J'apprendrai leur grec. J'irai sur l'agora. Athènes sera ma seconde école, ma classe après la classe, l'entrée de mon étagère haut placée".
Marthe déborde de l'amour qu'elle porte à Léonce, son petit frère et à sa mère disparue. Un amour qui cache à peine la haine envers son père désormais emprisonné. Quitter Léonce pour suivre Florent aux États Unis sera une déchirure nécessaire, une façon de se donner une chance d'écrire une nouvelle page.
"Son odeur sur mon ciré, son goutte-à-goutte dans mes veines, naît, parle, éclaire et va chercher".
Là-bas, loin de la ferme, la vie se fait plus légère, plus douce. Marthe étudie, aime, s'épanouit.
"Aujourd'hui, je n'étais pas heureuse sans savoir pourquoi. Demain, je le serai de nouveau sans savoir comment. Je rame, le bonheur est là".
Mais Marthe n'oublie pas. Et lorsque le passé la rappelle, elle ne peut faire autrement qu'agir.
La plume de Nicolas Clément n'est que beauté, sublimant le moindre espace de nature, faisant naître l'émotion à chaque phrase. C'est magnifique.
C'est le premier roman de Nicolas Clément.
Par la voix de Marthe, nous découvrons l'histoire tragique d'une famille déchirée, broyée par la violence du père qui ne parle qu'avec ses poings.
Marthe vit dans une ferme avec ses parents et son jeune frère Léonce, elle ne trouve de la joie qu'à "coudre pour maman et lire des histoires à mon frère" et passe sa vie à les protéger tous deux. La peur monte et la haine pour cet homme grandit.
L'écriture est surprenante, imagée et pleine de métaphores avec des associations de mots et des raccourcis étonnants.
C'est en fait un long poème très intense dont la lecture peut paraitre difficile aux personnes qui, comme moi, ne sont pas des adeptes de la poésie mais en se laissant porter par le rythme de l'écriture sans forcément creuser chaque phrase, on découvre un texte poignant, très fort où l'auteur trouve les mots pour décrire aussi bien les coups de son père que les caresses de Florent auprès de qui elle va découvrir l'amour et, on l'espère tant, un apaisement et une forme de résilience.
Le final de cette histoire déjà bien tragique est époustouflant avec une montée dans l'horreur pratiquement insupportable.
C'est un texte dont il est difficile de parler mais qui bouleverse.
Merci à Nicole pour sa chronique qui m'a fait découvrir ce roman qui m'a beaucoup changée de mes lectures habituelles..
http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/01/sauf-les-fleurs-de-nicolas-clement.html
Quel étrange roman entre horreur et poésie, violence et musique. La dureté des propos est magnifiquement contrebalancé par la finesse de l'écriture, le rythme qui est donné aux mots, au phrases aux chapitres.
J'aurai aimé relevé certains passages mais c'est impossible de choisir, c'est le livre entier que je vous aurai livré.
Aujourd’hui, il lui reste peu de mots et peu de souvenirs, Marthe écrit l’histoire de sa famille, d’un lieu que je laisserai le soin au lecteur de découvrir, pour oublier que cette famille n’existe plus.
A 12 ans Marthe vit à la ferme avec ses parents et son petit frère Léonce à qui elle voue un amour incommensurable. Loin de l’école, deux joies lui rappellent la vie qui la gèle : coudre pour sa maman et lire des histoires à Léonce. Elle apprend à coudre sur une machine ajustée à ses doigts, d’où naissent de longues robes dessinées sans faiblir mais surtout destinées à couvrir les cicatrices de sa mère.
« Depuis des lustres, Papa ne prononce plus nos prénoms, se jette sur le verbe, phrases courtes sans adjectif, sans complément, seulement des ordres et des martinets […] Il nous conjugue et nous accorde comme il veut. Il est notre langue étrangère, un mot, un poing, puis retour à la ligne jusqu’à la prochaine claque. »
Malgré ces ténèbres, Marthe essayera de se construire et de fleurir, le lecteur la suit de ses 12 ans à ses 20 ans, 3 amours la porteront.
L’amour à son frère et sa mère,
L’amour des lettres inculqué par son institutrice Nathalie, qui est à l’origine de sa vocation d’apprendre plus tard le grec pour traduire Eschyle. « Je passe devant le bureau pour rejoindre ma place et je fixe la couverture du livre. Je lis Eschyle, que je confonds avec échelle, "qui sert à se hisser "»,
L’Amour tout court, celui de Florent, avec qui elle part fleurir et s'épanouir à Baltimore,
Mais le passé nous rattrape toujours...
Marthe veut laisser un témoignage, tout peut être effacé, sauf les fleurs… qui malgré leur fragilité doivent survivre. En tournant les pages, tels des pétales, on prend soin de le faire avec douceur, d’abord parce qu’on tient entre les mains un vrai bijou littéraire et aussi parce qu’on laisse le temps au phrases de cheminer pour en savourer toute la beauté et enfin parce qu’on voit la fin arriver, 74 pages, c’est vite lu, donc on fait durer le plaisir…
« Je voulais une mère avec des épaules pour poser mes joues brûlantes. Je voulais un père avec une voix pour m’interdire de faire des grimaces à table. Je voulais un chien avec un passé de chat […] Je n’ai pas eu tout ce que je voulais mais je suis là, avec mes zéros, ma vie soldée du jour qui vaut bien ma vie absente d’avant. Je tombe rond ; mon compte est bon. »
Un texte concis, poignant et émouvant de sincérité !
Un premier roman qui marque par la dureté de son récit et la poésie de son style.
Une enfance faite de violence et d’amour. La violence d’un père, quotidienne, insupportable. Il rentre et tabasse sa femme sous les yeux des enfants. La mère ne dit rien et subit en silence, les enfants Marthe et Léonce se réfugient auprès des animaux de la ferme familiale. Ils se serrent l’un contre l’autre dans la chaleur des bêtes.
Marthe la narratrice, nous raconte l’indicible, la peur, la brutalité d’un père, à laquelle elle semble répondre par l'immense amour qu'elle porte à son petit frère Léonce. Car le pire fait aussi parfois ressortir le meilleur.
Une prose poétique dans laquelle les phrases courtes, saccadées et parfois exemptes de ponctuation, laissent deviner avec sensibilité et pudeur la violence et les espoirs sous les non-dits et le drame constamment sous-jacent.
Le livre est magistral, lumineux, bouleversant, inoubliable. Un immense premier roman.
Parsemé de moments poétiques qui éclairent un peu la noirceur du propos, "Sauf les fleurs" est un petit bijou littéraire, sensible et fragile qui sait toucher le coeur des lecteurs en osant emprunter les chemins peu encombrés de l'exigence et de l'invention. Chapeau Monsieur Nicolas Clément !
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