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Sainte Barbe, légende et traditions

Couverture du livre « Sainte Barbe, légende et traditions » de  aux éditions Centre Historique Minier
Résumé:

Françoise Baligand, conservateur en chef du Musée de la Chartreuse de Douai, retrace la légende de Sainte Barbe, l'origine de son culte, sa vie, son martyre et ses miracles, illustrée par les oeuvres d'art du Moyen-Age au XVIIIe siècle, dans la peinture, la sculpture, les enluminures : les... Voir plus

Françoise Baligand, conservateur en chef du Musée de la Chartreuse de Douai, retrace la légende de Sainte Barbe, l'origine de son culte, sa vie, son martyre et ses miracles, illustrée par les oeuvres d'art du Moyen-Age au XVIIIe siècle, dans la peinture, la sculpture, les enluminures : les premières versions de la Passion de Sainte Barbe apparaissent dès le VIIe siècle en Orient.
Si au Moyen-Age chroniqueurs et artistes se plurent à décrire la vie de " Barbe " ou " Barbara ", mais surtout son martyre avec toutes les tortures infligées par son père, les récits des miracles de la Sainte, apparus dans les manuscrits à partir du XVe siècle, sont très rarement représentés. Souvent fort extravagants, ces récits évoquent des mourants maintenus en vie grâce à l'intervention de Barbe jusqu'à ce qu'un prêtre leur accorde l'extrême onction. N'oublions pas que la " mort subite ", la mort sans confession, était la hantise des hommes de cette époque. Très populaire jusqu'au XVIe siècle, le recours aux miracles de la Sainte fut alors interdit par la Contre-Réforme, de même que la représentation aux marches des églises des " mystères ". Ces véritables pièces de théâtre, apparues au XVe siècle, étaient jouées en plein air et le plus ancien mystère de Sainte Barbe se jouait en cinq jours avec une centaine d'acteurs.
Catherine Carpentier, ethnologue au Musée de Béthune, présente plus particulièrement le culte de la Sainte Barbe dans le Nord de la France, du XIXe siècle à nos jours : Sainte Barbe, invoquée contre la foudre, est aussi thérapeute. Elle est surtout connue pour être la patronne de nombreux corps de métiers ; elle est ainsi fêtée par les canonniers sédentaires de Lille depuis la constitution du serment en 1483 ; parce qu'elle est priée contre le feu du ciel et par extension par tous ceux qui ont un rapport avec cet élément, les soldats du feu français se sont mis sous sa tutelle.

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