Envie de découvrir un nouveau roman ?
« Si je devais me souvenir d'une chose, d'une seule chose, ce serait la vision des murs gris de l'Orphelinat du Bienestar de Medellin et des portes qui claquaient lorsque nous courions dans les couloirs, le bruit sourd de mes pieds nus sur le parquet de bois délavé et poussiéreux. Oui, d'aussi loin que je me souvienne, la couleur n'existait pas.
Je suis né en Colombie, à la fin de l'année 1987, mais je n'ai commencé à vivre qu'en 1991. »
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Dès les premières pages, nous entrons dans le nœud du récit : deux jeunes garçons partagent une chambre dans un orphelinat colombien, ils sont comme des frères, mais doivent se séparer. L’un va être adopté par une famille française, l’autre restera seul dans un pays marqué par la violence. Nous suivons leurs vies qui se font écho malgré leurs différences.
C’est un livre inspiré par son propre vécu que nous livre Vincent Lahouze, un récit cathartique cherchant à réconcilier l’enfant qu’il a été et celui qu’il aurait pu être. La charge émotionnelle est importante et j’ai senti une véritable sincérité. Il y a peut-être quelques longueurs, mais elles sont vite oubliées.
Deux histoires.
Deux destins.
Qui s'éloignent.
Et pourtant qui restent si proches.
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C'est l'histoire de deux petits garçons colombiens, partageant la même chambre à l'orphelinat de Medellin, mais qui, pour leur plus grande tristesse, seront bientôt séparés.
C'est ainsi l'histoire de Federico, un petit garçon de 4 ans, qui aura la chance d'être adopté par un couple de Français n'ayant qu'une envie : lui donner tout l'amour dont il a manqué.
Et c'est aussi l'histoire de Rubiel qui, resté en Colombie, lui, choisira de quitter l'orphelinat pour les rues de Medellin, et se battra pour survivre, et se créer une vie qui le comblerait d'amour.
Tous les deux, comme tous les êtres humains, n'aspirent qu'à cela finalement : l'amour.
Mais quand on a été adopté, arraché à ses racines, les choses peuvent se compliquer. Il faut aussi parfois se battre avec les démons du passé, qui mettent des grains de sable dans les rouages du bonheur.
Et quand on vit dans les rues, au milieu de la pauvreté, de la drogue, de la prostitution, ces rouages ne sont pas simples à assembler pour y parvenir.
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Ce sont deux histoires, qui m'ont beaucoup touchée.
Deux faces d'un même destin.
Deux histoires parallèles qui sont savamment orchestrées.
Jusqu'à la fin, qui est magistrale.
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Avant de lire ce livre, je suivais déjà Vincent Lahouze sur les réseaux sociaux.
J'avais déjà lu des textes de lui.
J'avais donc des attentes, des espoirs, des envies d'émotions et d'humanité.
Et d'autant plus que le thème de l'adoption me touche particulièrement (comme beaucoup de sujets profondément humains).
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Parfois on dit que lorsqu'on a trop d'attentes, on risque d'être déçu(e)s.
Cela peut arriver, c'est indéniable.
Mais, cette fois, tel ne fut pas le cas.
Oh non...
Cette lecture fut au-delà de tout ce que j'avais pu imaginer.
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J'ai plongé la tête la première dans ce livre.
J'ai nagé tranquillement. Férocement.
J'ai été secouée par des vagues d'amour et d'empathie... mais aussi de tristesse, de colère, et de révolte.
Je me suis laissée porter par les mots.
Je me suis fait submerger parfois.
Jusqu'à remonter à la surface.
Et flotter.
Comme les éléments marins, cette lecture m'a apportée une multitude d'émotions.
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Êtes-vous prêt(e)s à nager dans les remous de cette histoire poignante ?
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2018/12/rubiel-est-moi-de-vincent-lahouze.html
" Ce livre est une double enfance. Un reflet dans le miroir. Une double vie."
" L'enfance est un couteau planté dans la gorge" Wajdi Mouawad, Incendies.
Je ne fais pas partie des nombreuses personnes qui suivent Vincent Lahouze sur les réseaux sociaux où il livre des textes personnels très engagés, je l'ai découvert avec ce livre.
Dans son récit Vincent Lahouze entremêle deux histoires, l'histoire autobiographique de son adoption et une fiction dans laquelle il imagine l'enfant qu'il serait devenu s'il n'avait pas été adopté. "Ce livre est une autobiographie fictive, avec des bouts de réel" dit-il.
Né à Medellin en Colombie, Vincent, qui se nommait alors Rubiel, a vécu ses premières années entre les murs gris et froids d'un orphelinat. Adopté par un couple de français à l'âge de quatre ans, il grandit dans le Lot. Il a donc deux mères, "l'Ephémère" qui lui a donné la vie avant de décéder quelques mois après sa naissance et la "Merveilleuse" qui ne l'a "pas porté dans son ventre, mais à bout de bras" et deux pères "Le Perfide" qui l'a abandonné et "Le Repère" qui lui a tout appris.
Malgré tout l'amour qu'il a reçu de ses parents adoptifs, pour Vincent son adoption est à la fois une bénédiction et une malédiction. Il a du lutter contre l'intolérance et le rejet, faire face aux humiliations à l'école, subir des questions indiscrètes mais il a surtout vécu écartelé entre deux cultures, deux mondes opposés. Il a eu toutes les difficultés du monde à trouver son identité et a vécu une entrée dans le monde adulte très difficile tellement il était rongé par son mal-être. Il ne parviendra à trouver un équilibre que lorsqu'il acceptera de se pencher sur son passé qu'il a refoulé pendant des années grandissant sans un regard en arrière, sans se poser de questions, avec la honte de dire d'où il venait. Il retrace ici son enfance, son adolescence dans des chapitres écrits à la première personne où il se met à nu avec beaucoup de sincérité et d’honnêteté, il déroule le chemin qu'il a pris pour devenir un être complet et se débarrasser de ses fantômes. " Durant mon enfance, mon adolescence, je me suis senti différent, à part. Rien n'a changé une fois adulte. Je continue d'être ce petit enfant, la tête lourde de questions. A porter un masque, à me cacher derrière un costume de superhéros trop grand pour moi."
Parallèlement, dans des chapitres écrits à la troisième personne, Vincent Lahouze met en scène Rubiel, l'enfant qu'il serait devenu s'il n'avait pas été adopté. Il décrit un Rubiel qui, devenu un gamin perdu dans la Rue, intègre un clan dirigé par Juanito. Rubiel survit alors en volant et en mendiant, dormant dans une cabane en carton dans la rue, vivant un quotidien régi par la terreur dans ce pays où les narcotrafiquants sévissent. Au travers de la vie d'un orphelin colombien qui passe des années de souffrance et de fraternité dans la Rue, qui vit de belles rencontres mais aussi des arrachements successifs côtoyant souvent la mort, c'est un portrait saisissant de la Colombie que nous dresse ici Vincent Lahouze...
Vincent Lahouze traite du sujet de l'adoption d'une façon très originale à la façon d'Eric-Emmanuel Schmitt dans "La part de l'autre" dans laquelle l'auteur imagine ce qu'aurait été le monde si Hitler n'avait pas été recalé à l'école des Beaux-Arts de Vienne. Vincent Lahouze nous raconte deux vies en miroir, Rubiel et Vincent vivent la même solitude, sont hantés par les mêmes fantômes, ressentent les mêmes premiers émois amoureux, ont la même révélation du pouvoir des mots et sont portés par le même amour pour la littérature et pour l'écriture.
Dans ce livre-témoignage sincère et très fort, Vincent Lahouze montre qu'il est important que le passé de l'enfant adopté soit reconnu. J'ai aimé ses variations de style et de mode de narration, il passe de phrases percutantes lorsqu'il relate sa rencontre avec C. , la cocaïne, à des passages éminemment poétiques lorsqu'il évoque certaines relations amoureuses. J'ai beaucoup apprécié la montée en puissance dans l'écriture. Il manie avec adresse l'art de la métaphore notamment avec la lettre C., symbolisant à la fois la cocaïne, la Colombie et Claire, une jeune femme qui a éclairé son chemin.
Un livre très émouvant, une lecture riche en émotions qui offre de nombreuses pistes de réflexion. Un auteur de talent et un homme abîmé par la vie qui se révèle très attachant.
Une lecture à conseiller aux enfants adoptés et aux parents adoptifs.
Rubiel et Federico sont des petits garçons de 4 ans, Colombien, recueillis par l'orphelinat du Bienestar de Medellin. Rubiel est né en 1987. Il va renaître le 9 septembre 1991.
J'ai eu du mal à comprendre la construction du roman. Maintenant que je me permets de lire les autres critiques, j'ai un autre regard sur ce récit. Dommage ! À relire sans doute.
J'ai aimé le côté poétique de l'écriture.
L'émotion est présente. Vincent sait, par ses mots, la transmettre à son lecteur.
Ma lecture n'a pas été facile et m'a déstabilisé. Malgré tout, c'est un bon et beau roman que je n'ai pas su apprivoiser.
Ma chronique complète : https://vie-quotidienne-de-flaure.blogspot.com/2019/04/Rubiel-est-moi-Vincent-LAHOUZE.html
« Rubiel e(s)t moi » est un doux mélange de fiction et d’autobiographie servi par une plume délicate sensible et poétique. La prose est envoutante, l’auteur sanguin et sensible, touche notre âme.
Vincent Lahouze semble écrire pour vivre, pour se réparer. Bouillon de rage qui explose quand les blessures sont trop suintantes, trop à vif. On ressent à travers la fragilité et les engagements de l’auteur ces hurlements face à l’injustice de la banalité du mal, des bassesses de l’homme de ces mesquineries contre tous ceux qui ne savent pas être bon.
Le livre est un hommage vibrant aux êtres aimés mais aussi à ceux qui aurait pu l’être : leurs homologues colombiens. Un déchirement entre deux cultures, deux lieux deux vies. Une vie qui aurait pu et une vie qui est…
Un merveilleux coup de cœur.
Pfiou. Magistral. Deux histoires parallèles, deux histoires intriquées, deux histoires romancées ou biographiques, mais tellement bien maîtrisées. J’avoue que par moment, j’aurai voulu couper ces histoires en deux, mais c’est impossible, il faut aller jusqu’au bout pour comprendre, pour apprendre.
Alors je pourrais dire que l’écriture est agréable, elle l’est, parfois étrange, parfois particulière, parfois comme il le dit lui même schizophrénique. Je pourrais dire que l’histoire nous entraine, je pourrais aussi dire que malheureusement à certains endroits ça devient inégal, mais qu’il faut passer outre, et continuer. Je pourrais le dire mais j’ai tellement pas envie de trop en dire.
A la place, je vais vous raconter un petit morceau de vie : lorsque j’étais jeune, j’ai reçu en temps que psychologue stagiaire un jeune garçon de 12 ans. Adopté en Roumanie, et perdu dans sa vie. Et bien voilà, 10 ans plus tard, grâce à ce livre, je viens de comprendre. J’aimerai revenir 10 ans en arrière et lui conseiller de lire la première partie de ce livre. Pour qu’il se sente moins seul. Et moins perdu. Et j’espère qu’ aujourd’hui, du haut des 22 ans que j’espère qu’il a atteint, il a réussi lui aussi a se réunir. Ou qu’il croisera ce livre. Parce que je suis persuadée que certains livres parlent pour nous, et peuvent nous faire avancer, et celui ci en fait partie.
https://stephalivres.wordpress.com/2018/11/08/rubiel-est-moi-vincent-lahouze/
Un très beau roman, qui nous prend aux tripes dès les premières pages. Belle écriture originale avec ses passages entre parenthèses ou en italique qui donnent à la narration un côté intime. On peut être parfois dérouté par le mélange des personnages, mais toujours l'émotion est présente. Une autobiographie fictive avec des bouts de réel, Rubiel, Vincent et Federico m'ont touchée en plein coeur.
Une très belle lecture que cette (re)naissance sous forme de « roman autobiographique fictif » comme le définit lui-même l’auteur.
Vincent LAHOUZE a été adopté tout petit dans un orphelinat Colombien par un couple de français. A 30 ans, il livre un récit abouti, intelligent et fort.
Pour ce faire, il livre deux histoires parallèles : l’une campe le parcours de Rubiel, abandonné par sa mère « l’Ephémère », qui fuit l’orphelinat et qui va mener la vie rude des enfants des rues. La violence, la misère et la survie comme quotidien, le danger permanent en dépit de quelques belles rencontres.
La seconde histoire se situe en France où malgré l’amour de ses adoptants « La merveilleuse » et « Le repère », Vincent souffre du déracinement et du manque de repères. Les préjugés, les questions maladroites le déstabilisent, les blagues douteuses, un grand désarroi l’entraînent vers des excès à l’adolescence.
Si j’ai eu du mal, je l’avoue au début, à faire le lien entre les deux histoires, j’ai finalement été happée car c’est un récit écrit avec les tripes. L’écriture est fluide, les mots s’entrechoquent, se complètent au fur et à mesure que le récit gagne en intensité.
Une mention particulière à ce court chapitre sur son histoire d’amour avec C….. qui se révèle être une poudre blanche. Un texte d’utilité publique qui gagnerait à être lu dans un discours de prévention.
Je tire mon chapeau à ce jeune auteur qui renaît par le récit et qui en même temps interpelle le lecteur dans sa vision de l’adoption. Je suis persuadée qu’il a trouvé la paix et j’espère qu’il trouvera encore les mots pour livrer d’autres récits.
Merci à #netgalleyfrance# pour m’avoir permis de découvrir cet auteur en devenir.
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