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J’ai été totalement emportée par ce Jack L’éventreur à la sauce steampunk ! Des personnages bien construits et très convaincants, une histoire envoûtante, un rythme halletant… la recette parfaite pour un roman steampunk comme je les aime !
A lire absolument pour les amoureux du genre !
Les Jardins mécaniques. C’est le nom de la maison close dans laquelle évolue Violante renommée Duchesse pour ses clients. Et cette maison close porte un nom qui figure bien l’univers dans lequel se déroule cette histoire. Un Paris de la toute fin du 19ème siècle.
Un Paris steampunk, sombre, malodorant et dangereux si vous n’avez pas la chance de vivre sous le dôme protecteur qui abrite les beaux quartiers et la Tour Eiffel.
Le roman est à l’image de ce Paris à la fois sombre et violent mais avec quelques touches de lumière et même de douceur. Pour autant, je regrette que le roman soit si court. Parce que de ce fait, il manque de temps pour développer les idées de départ très attirantes. Une prostituée amnésique, un richissime et mystérieux client, une drogue qui chamboule tout le marché des plaisirs, des disparitions inquiétantes, des meurtres abominables, et des individus issus des bas-fonds qui ont réussi à gravir les échelons de la « pègre » parisienne.
Les personnages deviennent attachants au fil des pages mais parfois trop vite. Et le dénouement de l’intrigue principale bien que musclé m’a laissé un arrière-goût de « trop peu, trop vite ».
Par contre, je serais ravi de lire une suite, qui permettrait de développer les idées déjà présentes et d’intégrer d’autres éléments qui ne faisaient que de la figuration, comme la Lune par exemple.
J’ai toutefois vraiment passé un bon moment, dans un univers steampunk très visuel. Aucun souci pour me représenter les différents jouets et autres objets mécaniques. Mais pour celles et ceux qui aiment les histoires sombres, ce n’est peut-être pas assez sombre, et pour celles et ceux qui préfèrent la lumière, c’est peut-être déjà trop sombre.
Je salue ce premier roman qui reste un bon roman et j’attends une suite potentielle avec les personnages que l’on connaît déjà et d’autres qui pourraient devenir plus importants dans de nouvelles aventures. Il y a matière à faire, sans aucun doute…
On entre dans un univers steampunk, ce qui changeait de mes lectures habituelles bien que l'esthétique de ce genre m'attire particulièrement, aux côtés de Violante, jeune prostituée dans la capitale française.
Puisque nous sommes dans le genre steampunk, nous retrouvons des caractéristiques propres à celui-ci. Ainsi, on a tout à base de vapeur et non d'électricité, plein de mécanismes faits à partir de métal et rouages, que ce soit des petits animaux ou même des fleurs mécaniques. J'ai apprécié retrouver ces éléments dans le roman, mais également de les imaginer grâce aux descriptions que nous offrait Floriane Soulas.
J'ai plus ou moins apprécié les personnages. En effet, j'ai aimé suivre Violante, qui est en quête de son identité, mais d'un autre côté, je la trouvais parfois un peu trop entêtée. Concernant les autres personnages, j'ai apprécié les découvrir également, mais de même, un aspect de leur personnalité faisait que je ne m'attachais pas complètement à eux.
J'ai également apprécié suivre l'histoire qui se présente comme une quête d'identité mais aussi d'une enquête sur des disparitions. Le fait d'avoir ce type d'intrigue avec un univers steampunk permettait de changer un peu, mais il est vrai que je n'ai pas été époustouflée quand des révélations arrivaient. Le sujet de cette enquête était sympa également, et peut même s'avérer dérangeant pour certaines personnes qui s'imagineraient les situations correspondantes.
J'ai trouvé sympa l'idée de la maison close et du monde de la prostitution, de voir comment cela peut se dérouler dans les grandes lignes avec ceux qui sont à la tête du réseau, les dettes, la lutte de territoire, ... Ce n'est pas un thème que l'on retrouve souvent, et même si ce n'était pas abordé de manière très précise, j'ai apprécié avoir ce thème, qui de plus, était traité sans vulgarité aucune.
J'ai apprécié également la fin qui a sa dose d'action, avec les différents protagonistes que nous avons suivi durant notre lecture. Néanmoins, malgré avoir été entraînée par ce dynamisme, comme dit auparavant, les révélations ne m'ont pas estomaquée pour autant.
Pour conclure, cette histoire fut une découverte plutôt sympathique, que ce soit pour l'univers steampunk, pour certaines situations de l'intrigue mais également pour le sujet des maisons closes et de la prostitution traités sans vulgarité. Je suis à présent curieuse de découvrir le second roman de Floriane Soulas sur le thème des esprits au Japon, qui je pense peut être un sujet intéressant.
Note de 3,5/5 sur le blog
Rouille est une excellente lecture dont il est difficile de parler car il fait parti des récits où on entre dans l'univers et on se laisse porter. Violante est une prostituée amnésique coincée dans sa maison close qui s'échappe régulièrement pour retrouver Satine, une amie qui s'est fait virer de la maison close et tenter de retrouver qui elle est. Tout bascule quand Satine disparait et qu'elle n'est pas la seule. L'univers de Rouille est sombre, glauque, dur, bien construit et très bien amené. On baigne dans une vraie ambiance steampunk, ce n'est pas un vague saupoudrage avec quelques boulons et aéronefs. Tous les aspects liée à la physique sont réalistes, on sent l'influence de la formation de l'autrice. Les personnages sont complexes et nuancés. L'histoire est bien construite, les rebondissements bien dosés même s'il faut noter que l'univers prend le dessus sur l'intrigue. Juste un bémol sur la toute fin où j'aurais bien aimé un épilogue bis, c'est nébuleux mais je ne peux pas en dire plus sans divulguer la fin.
Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com
--- Une couverture pleine de promesses ---
Moi qui suis très attentivement les parutions de la maison d’édition Scrineo – surtout après avoir découvert Aurélie Wellenstein et Gabriel Katz -, j’ai tout de suite été attirée par Rouille. Une couverture merveilleusement sombre, un univers steampunk, une héroïne amnésique : il ne m’en fallait pas plus pour me convaincre !
Je dois cependant vous avouer que mes attentes n’ont pas été entièrement comblées. Je m’explique juste après ! D’ailleurs, accrochez-vous, car j’ai beaucoup de choses à dire…
--- Une plume qui se cherche encore ? ---
Durant les premiers chapitres, j’ai rencontré certaines difficultés au niveau de l’écriture. Pour moi, la plume de Floriane Soulas manquait de fluidité. Certaines descriptions me paraissaient floues et des répétitions venaient s’insérer dans le texte un poil trop souvent.
Néanmoins, plus je lisais, moins ma lecture exigeait d’efforts. Est-ce parce que la plume de l’auteure gagnait en limpidité ou parce que je m’y habituais progressivement ? Un peu des deux, j’imagine.
--- Ma rencontre avec Violante ne s’est pas faite sans heurts ---
Après avoir lu le synopsis, j’étais curieuse de faire la connaissance de cette héroïne ; ce n’est pas tous les jours qu’une prostituée endosse le rôle principal. Seulement, voilà : Violante ne m’a pas totalement convaincue. Cloîtrée jour et nuit au sein des Jardins Mécaniques – la maison close la plus en vue du moment – elle n’a pas de vie en dehors de son travail. Si elle jouit de quelques privilèges, c’est uniquement parce que beaucoup d’hommes la trouvent à son goût. Pourtant, elle semble pouvoir sortir comme elle l’entend. Première incohérence donc.
Ensuite, notre héroïne a, semble-t-il, reçu une véritable éducation, mais ça ne se ressent pas dans son attitude. Certes, elle a perdu la mémoire depuis quelques années déjà, mais sa personnalité est en principe restée intacte… ou pas, à l’évidence.
Enfin, pour une fille de joie, elle ne reçoit pas beaucoup de clients, alors qu’elle est censée remporter un vif succès. En bref, je n’avais pas vraiment l’impression d’avoir affaire à une prostituée – ni même à une dame de noble naissance devenue prostituée par la force des choses.
--- Une héroïne décidément bien entourée ---
Autour de Violante gravitent plusieurs individus. Pour commencer, Léon, son proxénète. Je le trouvais imbuvable au départ, mais c’est justement ce qui faisait tout l’attrait de son personnage. De ce fait, je n’ai pas apprécié son évolution, incompatible avec le milieu dans lequel il évolue, selon moi.
Quant à Jules… En fait, je l’aime bien. Une certaine ambivalence le caractérise, car même s’il a conscience de l’horreur engendrée par la prostitution, il sait pertinemment que, sans ce business, il aurait sûrement mal tourné. Le seul hic : son génie pour la technologie, qui ne colle pas avec son personnage, mais on pardonne aisément ce faux pas à l’auteure, tant on se prend d’affection pour lui.
Armand m’a par ailleurs laissée perplexe. Les mystères qui l’entourent au début du livre ont bien entendu attisé ma curiosité, mais les révélations à son sujet, trop simplistes sur certains aspects, m’ont déçue. Je pense sincèrement que Floriane Soulas n’a pas exploité tout son potentiel.
--- Comme un sentiment d’inachevé ---
On en arrive au point crucial de ma chronique : l’univers. Je trouve en effet que l’auteure n’assume pas jusqu’au bout l’ambiance sombre de son récit. Comme si elle avait peur de choquer son lectorat – ce qui est peut-être le cas. Quoi qu’il en soit, quand je me lance dans ce genre de lectures, c’est justement pour retrouver ce côté un peu glauque, un peu sinistre. Et là… non !
En découvrant la maison close où vit Violante par exemple, j’ai tout de suite senti que les choses seraient édulcorées. Pourtant, on parle bien de prostitution ! Alors, bien sûr, je n’avais pas spécialement envie de me farcir des détails sordides à la pelle, mais dans Rouille, on oublie bien trop vite que l’héroïne est une fille de joie. De même, il y a comme un décalage entre ce que l’on dit des bas-fonds de Paris – apparemment, il est dangereux de s’y aventurer… – et les décors rencontrés par nos personnages dont l’imprudence frôle l’inconscience.
En outre, le synopsis fait mention de progrès scientifiques incroyables et de voyages sur la lune. Or, pas un seul instant, l’auteure n’aborde sérieusement cette thématique. Et quel dommage ! Car les éléments permettant de créer un univers steampunk sont bien présents, mais à peine esquissés. Ils ne servent qu’à faire avancer l’intrigue, en fin de compte.
Ceci dit, le développement de l’univers n’est pas une priorité pour tous. J’imagine donc que cet inconvénient peut aisément se transformer en avantage, selon les attentes du lecteur.
--- Mais alors, j’ai détesté ce livre ?! ---
On pourrait le penser au vu des points cités plus haut, mais en fait, pas du tout. Même si je lui reproche un certain nombre de choses, tourner les pages était loin d’être pénible. J’ai même apprécié suivre l’enquête menée par nos héros et ai été surprise par le fin mot de l’histoire. Simplement… Rouille aurait pu être tellement plus abouti selon moi, et ça me fait grincer des dents !
Cela vaut tout particulièrement pour l’intrigue et, surtout, les sous-intrigues (le double jeu d’Ayati, les progrès scientifiques d’Armand, l’offre faite par la couturière…) dont les multiples chemins se sont brutalement arrêtés, sans explications. De plus, le scénario doit également composer avec quelques incohérences et une romance parfaitement inutile, voire carrément bancale.
--- Le dénouement ne me plaît pas, encore ! ---
Sur ce point, j’ai peur de trop en dévoiler. Même lorsque les chroniqueurs se contentent de dire s’il s’agit d’un happy end ou, au contraire, d’une fin dramatique, je leur en veux déjà de m’avoir mise sur une piste. De ce fait, je ne peux décidément pas vous expliquer pourquoi. Sachez simplement que j’ai trouvé la fin en décalage avec les événements précédents et, par conséquent, peu crédible.
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