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C'est pour apprendre à peindre qu'Ezra a quitté sa petite ville natale et s'est installé à Berlin. Pour étudier auprès du grand maître Andreas Mauser et découvrir le chef-d'oeuvre qu'il cache au-dessus de son atelier. Dans l'ambiance envoûtante de la capitale allemande, Ezra se lie d'amitié avec de jeunes artistes, tisse des liens profonds avec sa voisine de palier et l'enfant qu'elle élève seule. Alors qu'une grande rétrospective du peintre se prépare, Ezra est choisi par Andreas Mauser pour l'assister dans son travail. Ce qui se passe dans l'atelier du maître, Ezra n'en parlera à personne. Il y a des secrets qu'il vaut mieux garder pour soi. Certains hommes sont trop grands pour cesser d'être admirés.
Rouge comme la passion.
Rouge comme les pigments flamboyants.
Rouge comme les cheveux d'Izabela.
Rouge comme la honte.
Rouge chair, rouge nu.
Ezra est un jeune apprenti peintre. Il a grandi sur l'île de Rugen, élevé par sa mère et il arrive à Berlin pour assouvir sa passion de la peinture et intégrer la prestigieuse école du grand maître Andreas Mauser. Un choc pour ce jeune garçon qui au delà de cet art découvre les plaisirs de cette ville bouillonnante, noue des amitiés fortes qui bousculeront le solitaire qu'il était jusqu'à lors, mais il découvrira aussi la face sombre de son rêve et une noirceur insoupçonnée.
Voilà un bien singulier roman. Je n'ai pas envie d'en dévoiler plus l'histoire mais simplement en dire qu'il peut dans ses premières pages paraître déroutant. Je me suis sentie perdue, puis, comme les traits déposés sur une toile peu un peu forment un dessin, les chapitres et les mots subtilement, habilement ont créé une histoire. Une histoire sombre et grave sur la face obscure de la création artistique. Une histoire entre lumière et ombres, entre innocence et perversité, entre loyauté et culpabilité. À travers le destin de ce jeune homme attachant, l'auteur nous interroge sur l'art et la célébrité, mais il dresse aussi un portrait subtil de cet âge charnière entre adolescence et âge adulte, de ce qu'il peut avoir de lumineux mais aussi de violent dans les prises de conscience qu'il apporte .C'est enfin une plongée dans le Berlin des années 2000, cette ville encore marquée par les stigmates de la réunification, mais une ville dont le coeur bat de mille fêtes. Une ville que l'auteur connaît bien et nous invite à aimer la décrivant avec force détails.
Un beau voyage
C'est grâce à des amis lecteurs que j'ai lu ce livre qu'ils m'avaient chaudement recommandé. C'est vrai que le résumé était prometteur, j'aime beaucoup les histoires se passant dans le domaine de l'art, il avait tout pour m'intéresser. En plus, c'est un premier roman, j'aime découvrir de nouveaux auteurs et leurs premiers écrits.
Je dois dire que celui-ci est réussi, il est un peu déroutant au début, l'auteur prend son temps pour poser les décors et les personnages, mais ensuite, tout devient plus clair. Il a écrit ce livre comme un artiste peint son tableau. Au fur et à mesure, le sujet de dévoile, comme se dévoile le portrait sur une toile, et tout prend son sens au fur et à mesure. Le sujet peut sembler simple au départ, mais il se complexifie au fur et à mesure et devient de plus en plus dramatique.
Je ne vais pas trop revenir sur l'histoire en elle-même, c'est un roman qu'il faut découvrir à la manière dont l'auteur a voulu le faire. Je peux juste vous dire que l'on va suivre Ezra, un jeune homme qui quitte son île de Rugen pour se rendre à Berlin. Il est passionné par l'art, et plus particulièrement la peinture. Et il voudrait surtout étudier auprès du grand maître peintre Andréas Mauser dans la prestigieuse école qu'il a créée. Il va devenir son stagiaire, et faire des rencontres avec d'autres jeunes. Et surtout il va découvrir la ville de Berlin, bouillonnante, exaltée. Ezra travaille au plus près avec le maître, qui prépare une grande exposition. Son atelier à la particularité d'avoir un cube au-dessus dans lequel est cache une œuvre secrète du maître. Ezra ne s'imagine pas de ce qui se passe alors dans l'atelier du peintre, lorsqu'il est seul....
Et à partir de ce moment là, s'installe une tension oppressante, un mystère, un suspense s'installe et la lecture devient alors beaucoup plus addictive qu'au début. On va ainsi passer de la lumière à la noirceur, on va alterner entre ces deux phases, les lumières de la ville de Berlin la nuit aux ombres de l'atelier. L'ambiance alterne entre des moments légers, insouciants, avec un trio d'amis qui fait la fête et goûte aux différents plaisirs de la jeunesse, et alterne entre des moments beaucoup plus sombres et graves. J'ai aimé cette alternance, ces moments variés.
Je me suis très vite attachée à Ezra. C'est un jeune homme passionné qui veut vivre de sa passion, on a envie qu'il y arrive et réussisse. Mais on ne peut pas tout accepter. Il voue une admiration pour le maître Mauser. Il va faire de belles rencontres avec d'autres jeunes, avec la jeune fille qui pose pour le maître, et pour sa voisine pour qui il va être d'une grande aide. On se rend compte que tous ces personnages ne sont pas là par hasard, je ne peux en dire plus, mais maintenant que j'ai fini ma lecture, je me rends compte de la toile d'araignée que l'auteur a tissée et je trouve cela finement construit.
D'ailleurs, le style de l'auteur sublime le tout. Benjamin de Laforcade conte l'histoire d'une très belle façon, sa plume est fluide, ça se lit tout seul. Il sait très bien retranscrire les émotions, les descriptions sont belles et n'ajoutent pas de lourdeurs au texte. Il a bien dépeint Berlin, même si j'aurais aimé en avoir un peu plus. Ceci est un avis personnel bien sûr. L'auteur a très bien construit ses personnages, il a su leur donner de la densité, de l'épaisseur, et il l'a fait avec chacun d'eux. Ils gravitent tous autour d'Ezra et sont tellement essentiels.
J'ai beaucoup aimé cette lecture. Et pourtant, les débuts ont été plus ardus à lire, je ne voyais pas trop où l'auteur voulait m'emmener, c'était un peu décousu. Mais j'ai voulu laisser sa chance à cette histoire, j'avais envie de savoir ce qui allait se passer pour Ezra, à qui j'étais déjà attachée, et c'est ce qui m'a fait m'accrocher à ma lecture et à la continuer. Et comme j'ai bien fait. Ça aurait été vraiment très dommage de passer à côté. Finalement, je suis très contente d'avoir lu ce livre. L'auteur y fait passer de très beaux messages, sur l'art, sur la jeunesse, sur le passage à la vie adulte avec tout ce que ça comprend de désillusion, sur ce que la célébrité peut changer une personne. L'auteur ouvre plein de pistes de réflexion et j'aime beaucoup quand une lecture me pousse dans mes retranchements et me fait réfléchir sur la vie.
Je vous conseille vivement ce roman. N'hésitez pas à le lire, je suis certaine qu'il vous transportera de la même façon que moi. De mon côté, je vais suivre de près Benjamin de Laforcade, c'est son premier roman, j'aimerais beaucoup le lire à nouveau, je vais donc le suivre de près. Je suis très contente de cette belle découverte. Je pense que ce roman va rester dans ma tête un moment, j'ai dû laisser reposer la lecture avant d'écrire cette chronique, et j'espère avoir réussi à vous transmettre la beauté de ce livre. J'ai quitté Ezra avec une pointe de regret.
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