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La Première Guerre mondiale terminée, la population souhaite et veut oublier les drames humains survenus mais une nouvelle guerre est déclarée le 1er?septembre 1939. Pour Rouen et sa région, le 9?juin 1940, l'arrivée de l'armée allemande sous les ordres du maréchal Rommel, va faire connaître aux Normands l'enfer. Les préfets, les maires, les dirigeants de société vont être pris en otage. La ville entière est sous la domination allemande.Plus clairement toute la population à tous les niveaux va être évincée de tout ce que comporte une société. Dès son arrivée l'armée allemande tue, dirige, vole, impose sa volonté et ses lois. Rouen vit à l'heure de la dictature allemande. Pendant ce temps la population subit les exactions, les privations de nourriture, de vêtements, de libre circulation et connaît la peur. En même temps nos Alliés, les anglo-américains bombardentsans relâche la ville et les environs. Les personnes civiles, les monuments sont devenus des cibles au même titre que l'armée ennemie.Du 19?avril au 18?juillet 1944, l'agglomération rouennaise a subi 24 bombardements causant la mort de 1600 personnes. La journée du 19?avril fut particulièrement meurtrière. Il en est de même pour la semaine du 30?mai au 5?juin 1944, appelé à Rouen «?La Semaine rouge?».Au cours des quatre années écoulées la population va subir de nombreuses restrictions: coupures d'eau, d'électricité, de gaz, manque de charbon. La population s'en accommode, pour survivre, le marché noir s'organise, les tickets de rationnement sont volés, c'est un peu le sport national. Mais la vie continue pour les plus favorisés, on va au théâtre, au cinéma, on va voir les courses de chevaux à Bihorel et on mange à sa faim. Pour les plus démunis on crée de nouvelles recettes de cuisine à base de mie de pain pour faire des rillettes, à base de queues de radis pour faire la soupe. Le savon est fabriqué à partir d'un morceau de gras de boeuf et de la soude. On se déplace à pied, on s'habille comme on peut, on dort dans des abris, on déménage vers des zones que l'on pense plus tranquilles ou vers le sud en zone dite «?libre?».Dans cet ouvrage nous prendrons acte de la vie de la population rouennaise pendant l'occupation sans la vue, sans les odeurs et sans le bruit de LA GUERRE.Cet ouvrage a été réalisé en analysant jour après jour le Journal de Rouen. De cette recherche, l'auteur en extrait les moments forts afin de permettre au lecteur de se rendre compte de la vie rouennaise pendant cette triste période de guerre.
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