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Octobre 1908. En plein jour, dans le jardin public du Pharo dominant le Vieux-Port, le petit Paul, deux ans, est enlevé par une mystérieuse dame en noir dissimulée par ses voiles de deuil. C'est le début d'une affaire retentissante qui met Marseille et ses policiers en transe : l'enfant kidnappé est le fils de l'un des plus gros entrepreneurs de la ville, Marius Gauffridy. Vengeance professionnelle ? enlèvement crapuleux ? drame familial ? Dans le milieu où l'homme d'affaires règne en redoutable prédateur, tous les coups semblent permis, toutes les hypothèses plausibles. Raoul Signoret, célèbre reporter du Petit Provençal, va se retrouver plus que jamais impliqué dans la résolution de ce dossier épineux.
Contrucci nous lance sur des fausses pistes, il nous tient en haleine et nous embrouille à souhait. Claire Julliard, Le Nouvel Observateur.
Dans la salle de rédaction du « Petit Provençal », où Raoul Signoret exerce ses talents de journaliste, l'ambiance est plutôt à la morosité à l'heure de boucler l'édition du lendemain tant l'information se fait frileuse. Ce qui oblige l'équipe à « faire suer les pierres », ce qui veut dire en jargon du métier tenter de transformer des faits anodins en nouvelles sensationnelles.
Une règle bien établie dans le monde de la presse, « le malheur des uns fait le bonheur des journalistes », se vérifie à l'annonce de l'enlèvement spectaculaire du petit Paul, deux ans, fils de Marius Gauffridy, un des plus gros entrepreneurs de Marseille.
C'est du coup l'effervescence au journal, mais également à « l'Évêché », siège de la police marseillaise où Eugène Baruteau, l'oncle de Raoul, est commissaire central.
Le chef suprême de tous les argousins de la ville est dans une humeur exécrable. Il souffre en effet d'une crise de goutte qui décuple sa mauvaise foi proverbiale, et amplifie son irritation contre des collaborateurs dans l'incapacité de trouver une piste pour retrouver l'enfant, sa colère résonnant dans les couloirs de la vénérable institution marseillaise. Son état ne l'empêche cependant pas d'inviter Raoul, qu'il considère comme son fils, à venir déguster en famille le dimanche suivant un des merveilleux plats dont son épouse à le secret, sans en référer bien sûr à son médecin, arguant du fait que ce qu'il lui demande ce sont des ordonnances et pas le menu du dimanche.
Le couple d'enquêteurs se reforme donc pour faite toute la lumière sur ce rapt dont tout laisse à penser qu'il s'agit d'une classique tentative pour soutirer une rançon auprès d'un des personnages les plus riches de Marseille, ce qui ne convainc pas totalement le journaliste qui n'aime pas se contenter des évidences trop facilement établies.
C'est l'occasion pour l'auteur de nous proposer une nouvelle image de Marseille et ses environs au début des années 1900, mettant cette fois en exergue toute une industrie de fabrication de tuiles à base de l'argile extraite des carrières des collines avoisinantes.
L'intrigue est prenante, le plaisir de retrouver le haut en couleur Eugène Baruteau, le fin et perspicace Raoul Signoret, et toute leur petite famille, toujours aussi grand, et le texte, émaillé d'expressions fleurant bon le soleil, le Vieux-Port et la Canebière, toujours aussi coloré.
Rendez-vous au Moulin du Diable est le onzième tome des Nouveaux mystères de Marseille. Pourtant, nul besoin d'avoir lu les opus précédents pour suivre avec plaisir les enquêtes de Raoul Signoret, sorte de Rouletabille marseillais et accessoirement neveu du commissaire de la ville, personnage haut en couleur !
Ce délicieux roman policier a des accents surannés et a le bon goût de ne pas exploiter trop le filon "provençal" (quelques expressions locales émaillent la narration), il offre un décor original et des personnages finement brossés qui prennent corps dans l'intrigue.
L'enquête est certes parfois tissée de ficelles un peu grosses mais l'ensemble est plaisant, rappelant par moments les feuilletons publiés dans les journaux au XIXème siècle (le titre de cette série, Les nouveaux mystères de Marseille, étant sans doute un clin d’œil à l’œuvre d'Eugène Sue).
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