Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Du tournant des années 1930 à la fin de la IV? République, certains écrivains, des littérateurs se sont engagés à l'extrême droite. Leur définition : un refus violent de la démocratie. On trouve, au départ, l'Action française de Charles Maurras et ses surgeons : les rebelles (Combat, L'Insurgé), les fils ingrats et reniés (les fascistes de Je suis partout, qui se précipiteront dans la collaboration) et aussi, loin de l'Action française qui parlait de roi, d'élite, d'inégalités, le parti populaire français de Doriot : ce parti qui voulait réunir l'«émotion révolutionnaire» et des préoccupations sociales aux promesses de «grandeur», attira (aussi) des intellectuels - Drieu la Rochelle, par exemple, alla y chercher un public, une action, des émois. L'occupation et le régime de Vichy firent éclater ces courants. Après la Libération, de nouvelles configurations se sont formées, réunissant des ennemis hier irrémissibles, devenus plus sensibles à l'identité de leur haine - la démocratie - qu'à leurs affinités, en fait mal décelables. Ce parcours conduit, en particulier, à éclairer trois objets : la France des années de l'occupation, qu'il faut réévaluer ; le rôle de franges intellectuelles dans de douteux combats antidémocratiques ; enfin, la fragilité de la démocratie : faisant appel à la liberté individuelle, à la raison, elle laisse inassouvis, aux extrêmes, ceux qui attendent de la politique le bonheur (à gauche) et la «grandeur» (à l'extrême droite).
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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