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Cet essai est un classique du marxisme. Rosa Luxemburg (1871-1919), théoricienne et révolutionnaire allemande, prend vivement parti contre ce qu'on appelait alors le « révisionnisme », comme elle marquera plus tard son désaccord avec Lénine sur la question de l'organisation du parti. Eduard Bernstein incarne à ses yeux le courant opportuniste, qui cherche à donner une assise théorique au réformisme, qui défend l'idée que l'on peut améliorer la société par des modifications légales progressives, en restant dans le cadre institutionnel, plutôt que par la révolution.
Rosa Luxemburg soutient au contraire qu'il n'y a pas d'autre voie d'accès au socialisme que par la révolution, c'est-à-dire par la transformation radicale et violente de la société. Derrière des querelles datées, des argumentations désuètes, des visions certes dépassées, demeurent une question non résolue, qui agite encore les esprits : le capitalisme est-il améliorable graduellement ? Et donc faut-il se résoudre, par réalisme, au triomphe de la social-démocratie ?
Au tournant du siècle dernier, en Allemagne, alors que la Révolution russe s'apprête à éclater, deux courants politiques s'affrontent au sein du mouvement socialiste. Le premier dit "réformiste" est incarné par Eduard Bernstein. Il prône une adhésion au pouvoir établi et pense que l'on pourra améliorer la société en restant dans le cadre institutionnel du capitalisme. La société se transformera progressivement, sans à coup et sans grands dommages pour le peuple.
Le deuxième dit "orthodoxe" est représenté par Rosa Luxembourg. Elle soutient, au contraire, la Révolution. Pour elle, il n'y a pas d'autres voies d'accès au communisme : tout remettre en cause, tout "casser" pour tout reconstruire.
Rosa Luxembourg est tout à fait en phase avec Marx qui avait prédit l'effondrement du capitalisme par la révolution prolétarienne (ce capitalisme, avec ses contradictions et la paupérisation croissante du prolétariat). Ce prolétariat ne pouvait que se soulever contre un régime faisant la part belle aux classes aristocratique, dirigeante ; riches et oppressives.
Aujourd'hui, le débat est devenu désuet : le communisme a lui aussi montré ses limites et le capitalisme est redevenu roi.
Après la chute du régime castriste et la mort de Fidel Castro, il ne reste plus que la Corée du Nord, avec Kim Jong-un, pour rappeler que le communisme a vécu son heure de gloire une bonne partie du 20ème siècle. La chute du mur de Berlin a sonné le début de la fin.
Si vous êtes curieux de savoir ce qui se passe en Corée du Nord, un pays hermétiquement fermé à tout et tous. Je vous conseille de lire "Nouilles froides à Pyongyang" de Jean-Luc Coatalem. Pour rentrer dans le pays, l'auteur a trouvé un stratagème. Il s'est fait passer, pendant toute sa visite, pour un vrai-faux représentant d'une agence de voyage. Sur un ton décalé, Jean-Luc Coatalem nous livre un témoignage sur une dictature hors du temps et complètement opaque.
Petite biographie sur l'auteur de cet essai "Réforme sociale ou révolution ?" :
Rosa Luxembourg (1870 - 1919) est née en Pologne dans une famille de commerçants juifs aisés.Très tôt, elle s'engage dans la lutte politique. Elle prend la nationalité allemande en 1898. Son activité militante incessante, sur tous les fronts d'Europe (elle s'opposera à la Première Guerre mondiale), lui vaut plusieurs séjours en prison. Le 5 janvier 1919, avec ses amis du mouvement spartakiste, elle tente de soulever Berlin. Rosa Luxembourg et un autre de ses camarades seront arrêtés et assassinés.
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