Dans cet essai, Nancy Huston s’insurge contre la théorie du genre, ce qui peut étonner de la part d’une auteure que je pensais féministe.
« La théorie du genre n’est pas seulement élitiste, elle est irresponsable. »
Le sexe semble prédestiner la femme à la procréation et l’homme à la...
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Dans cet essai, Nancy Huston s’insurge contre la théorie du genre, ce qui peut étonner de la part d’une auteure que je pensais féministe.
« La théorie du genre n’est pas seulement élitiste, elle est irresponsable. »
Le sexe semble prédestiner la femme à la procréation et l’homme à la démonstration de sa force. Il paraît dommage que cet essai puisse se résumer à conclure que filles et garçons deviennent respectivement putes et caïds.
En balayant la naissance, l’adolescence, la vie d’adulte puis la maturité, en s’appuyant sur sa propre expérience et celles de Nelly Arcan, Anaïs Nin, Jean Seberg, Lee Miller et Marylin Monroe, Nancy Huston insiste sur l’importance de l’image de soi pour la femme. Que ce soit en réaction à un père, en soumission à un homme, en réponse à l’avènement de la photographie ou au développement de la photographie, de manière choisie ou contrainte, les femmes ont besoin du regard des autres et se laisse séduire par le désir constant des hommes. N’est-ce pas un peu caricatural?
L’auteur s’étonne que la femme, après avoir durement acquis des droits, se laisse enfermer par le mythe de la beauté. La cosmétique, la chirurgie esthétique augmentent sans cesse leur chiffre d’affaire. Les magazines féminins se vendent bien.
» Suis-je mon corps, ou mon esprit? »
La pilule a fait fuir la terreur ancestrale de la grossesse non désirée. Les femmes se lâchent, oubliant leur mission première de la procréation!
L’émancipation de la femme ne la conduirait-elle donc qu’à deux alternatives: pute ou mannequin.
Les théories exposées ici semblent assez caricaturales, éloignées des théories féministes et peu réjouissantes pour les femmes ramenées à leur lignée animale.
Fort heureusement, les quelques expériences de femmes célèbres donnent un peu d’air à cet essai qui tournent un peu en rond autour du même concept. Dommage, Nancy Huston avait sûrement plus à dire sur le sujet.