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À la croisée de l'essai et des mémoires, Récits de la soif est un témoignage fascinant sur l'alcoolisme, le chemin vers la sobriété et leurs représentations. Prodigieuse érudition et plume acérée dignes d'une Susan Sontag ou d'une Joan Didion sont les ingrédients de cette cure salutaire.
Quel point commun entre Billie Holiday et Stephen King ? Entre Amy Winehouse, Marguerite Duras et l'auteure de ce livre ? L'art - l'art et l'addiction.
Après ses Examens d'empathie, Leslie Jamison se penche sur les liens entre écriture et toxicomanie, en commençant par sa propre expérience. De sa première gorgée de champagne au délitement de sa vie de jeune adulte, Leslie Jamison livre un témoignage sincère sur l'emprise de l'alcool et son chemin vers la sobriété. Elle met en regard sa propre trajectoire éthylique avec celles de femmes et d'hommes de lettres tels que Raymond Carver, William Burroughs, Jean Rhys et David Foster Wallace, déboulonnant page à page le mythe de l'ivresse inspirée. Ce choeur de voix dessine les contours d'un récit commun qui en dit autant sur les toxicomanes que sur la société qui, selon la couleur de leur peau, leur origine sociale ou leur genre, réécrit leurs histoires.
À la croisée de l'enquête socio-littéraire et des mémoires, le nouveau livre de l'héritière de Susan Sontag et de Joan Didion est un témoignage fascinant ainsi qu'une somme d'une prodigieuse érudition sur l'addiction, et, plus encore, une cure collective salutaire.
Émerveillement
Abandon
Responsabilité
Manque
Honte
Capitulation
Soif
Retour
Confession
Humilité
Choeur
Salut
Châtiment
Retrouvailles
Voici les titres des chapitres de ce livre qui aborde les thèmes de l'addiction, la dépendance et l'abstinence de l'auteure.
Elle réfléchit la question de la relation entre la créativité des artistes et leur accoutumance aux drogues, à l'alcool.
C'est un essai très complet avec des recherches scientifiques sur l'addiction, une analyse d'écrivains alcooliques, une ode aux Alcooliques anonymes qui l'ont sauvée.
On apprend beaucoup de choses : les clichés sur les noirs qui seraient plus drogués que les blancs alors que c'est statistiquement le contraire, les regards très violents sur une femme qui boit, des campagnes politiques brutales envers toutes formes d'addictions, la création et le fonctionnement des alcooliques anonymes.
Tout cela est intéressant mais la lecture est intense voire laborieuse. Il est parfois difficile de s'accrocher.
Le style de l'auteure, qui sans contexte sait écrire, me semble peu adapté à un essai. Elle adopte un style qui conviendrait mieux à un roman.
Bref, un avis mitigé
Ce n'est pas forcément un ouvrage facile à lire sur l'alcoolisme, de la descente à la renaissance. Il ne s'agit pas d'un simple récit personnel qui enchaîne uniquement les trous noirs et moments glauques de beuverie avec les instants de grâce pour sortir de ce cercle infernal. L'auteur a fait des études brillantes et le sujet de sa thèse repose sur les liens entre création et addiction. Son ouvrage autobiographique en bénéficie avec de nombreux éléments de biographies littéraires. Il y a donc des souvenirs émaillés de questionnements sur la création littéraire, mais aussi sur cette démarche auto destructive qui semble rendre aussi la vie plus intense lorsqu'on la lit.
Il y a un véritable recul sur l'expérience de l'alcoolisme de par sa formation et son projet universitaire. Cela permet au lecteur d'avoir une visions moins romantique des liens entre écriture, création et alcool.
On comprend qu'il y a une sorte de cycle dont n'arrive pas à sortir ses prisonniers qui semblent vivre dans une autre dimension et une histoire qui se répète.
Il y a cependant un angle très américain avec les Alcooliques Anonymes qui sont au centre du récit. le but, pas toujours atteint ou maintenu par ses membres, est l'abstinence totale mais du coup cela donne l'impression que la relation est manichéenne, on boit ou pas du tout.
Elle parle bien sûr des personnes qui sont de vraies alcooliques mais je crois qu'il y a d'autres nuances dans l'alcoolisme, notamment en France nous avons sans doute une relation particulière avec l'alcool qui n'est sans doute pas représentative. Certes le sujet n'était pas l'alcoolisme au sens général mais du coup on a l'impression, comme souvent aux Etats-Unis, que tout est vécu de façon extrême, dans l'ivresse ou une maîtrise totale.
Ce n’est pas forcément un ouvrage facile à lire sur l’alcoolisme, de la descente à la renaissance. Il ne s’agit pas d’un simple récit personnel qui enchaîne uniquement les trous noirs et moments glauques de beuverie avec les instants de grâce pour sortir de ce cercle infernal. L’auteur a fait des études brillantes et le sujet de sa thèse repose sur les liens entre création et addiction. Son ouvrage autobiographique en bénéficie avec de nombreux éléments de biographies littéraires. Il y a donc des souvenirs émaillés de questionnements sur la création littéraire, mais aussi sur cette démarche auto destructive qui semble rendre aussi la vie plus intense lorsqu’on la lit.
Il y a un véritable recul sur l’expérience de l’alcoolisme de par sa formation et son projet universitaire. Cela permet au lecteur d’avoir une visions moins romantique des liens entre écriture, création et alcool.
On comprend qu’il y a une sorte de cycle dont n’arrive pas à sortir ses prisonniers qui semblent vivre dans une autre dimension et une histoire qui se répète.
Il y a cependant un angle très américain avec les Alcooliques Anonymes qui sont au centre du récit. Le but, pas toujours atteint ou maintenu par ses membres, est l’abstinence totale mais du coup cela donne l’impression que la relation est manichéenne, on boit ou pas du tout.
Elle parle bien sûr des personnes qui sont de vraies alcooliques mais je crois qu’il y a d’autres nuances dans l’alcoolisme, notamment en France nous avons sans doute une relation particulière avec l’alcool qui n’est sans doute pas représentative. Certes le sujet n’était pas l’alcoolisme au sens général mais du coup on a l’impression, comme souvent aux Etats-Unis, que tout est vécu de façon extrême, dans l’ivresse ou une maîtrise totale.
La première fois que Leslie Jamison a goûté à l’alcool, elle avait presque treize ans. La première fois qu’elle a bu en cachette de sa mère, elle en avait quinze. Apparemment on boit beaucoup – et précocement – à Iowa City !
Alors non, contrairement à ce que craignait l’auteure, le lecteur ne « se fout pas » de son parcours chaotique (en tout cas pour ma part !) Et son essai – peu banal – relatant bon nombre de témoignages et d’anecdotes – plus ou moins touchants – concernant des individus plus ou moins connus, est loin d’être ennuyeux et plutôt bien construit ! Même si je reconnais n’avoir jamais été directement confrontée à cette addiction – et par ce fait – ne pas forcément être la meilleure juge qui soit sur le sujet … L’ivresse et les drogues douces (ou dures ….) seraient-elles fatalement « les mauvais génies » des artistes ?…
Un texte intelligent, clair et compréhensible, qui n’a qu’un défaut à mon goût : 492 pages ! (en excluant les notes et la bibliographie que je n’ai pas eu la force de lire ….) C’est un peu « indigeste » ! Je reconnais volontiers l’avoir lu en totalité grâce à une lecture parallèle, afin de ne pas me noyer dans les vapeurs d’alcool ! Ceci dit, je rends hommage à sa belle écriture, à son courage et sa franchise !
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