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Real life

Couverture du livre « Real life » de Brandon Taylor aux éditions La Croisee
  • Date de parution :
  • Editeur : La Croisee
  • EAN : 9782413045984
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

C'est la fin des vacances d'été et Wallace retrouve son groupe de camarades au sein de la prestigieuse université du Midwest. Mais parmi ces jeunes gens Blancs et insouciants, Wallace peine à trouver sa place. Le veut-il vraiment ? Hanté par son passé, troublé par de récents événements, le... Voir plus

C'est la fin des vacances d'été et Wallace retrouve son groupe de camarades au sein de la prestigieuse université du Midwest. Mais parmi ces jeunes gens Blancs et insouciants, Wallace peine à trouver sa place. Le veut-il vraiment ? Hanté par son passé, troublé par de récents événements, le jeune homme garde une distance entre lui et le reste du monde.
C'est lors de ces quelques jours, entre les traditionnelles fêtes étudiantes et les éternelles discussions pour refaire le monde, que Miller va tenter de se rapprocher de lui. Leur liaison va pousser Wallace dans ses derniers retranchements.

À la fois campus novel et roman d'apprentissage d'une intensité nouvelle, Real Life a été le roman sensation de l'année 2020.
Porté par une prose élégante et un regard tranchant, ce premier roman d'une maturité impressionnante pointe sans manichéisme le diable caché dans les détails d'une vie américaine en apparence apaisée et dresse le portrait sensible d'un homosexuel noir en crise d'identité.

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Avis (4)

  • Nous sommes aux Etats-Unis dans une université du Midwest, fréquentée par une grande majorité d'étudiants blancs. Wallace est un jeune chercheur noir, homosexuel, qui, grâce à une bourse, a pu intégrer un troisième cycle en biochimie. On va le suivre durant un week-end de fin d’été dans un...
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    Nous sommes aux Etats-Unis dans une université du Midwest, fréquentée par une grande majorité d'étudiants blancs. Wallace est un jeune chercheur noir, homosexuel, qui, grâce à une bourse, a pu intégrer un troisième cycle en biochimie. On va le suivre durant un week-end de fin d’été dans un espace délimité par son appartement, son laboratoire, le lac proche et la maison de ses amis. Les journées, les soirées, les nuits sont longues pour Wallace, Brian Taylor dépeint subtilement la complexité des relations humaines qu’il noue ou pas dans son entourage, l'amitié, les rapports cruels de pouvoir, le décalage de classe, le désir cousu de violence, le racisme ordinaire qui fleure à chaque instant. Wallace n’est pas bien dans sa peau et frise l’état dépressif, tout est exploré par l’auteur avec franchise, crudité parfois et réalisme intenable.

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  • https://animallecteur.wordpress.com/2022/10/28/real-life-brandon-taylor/

    Wallace est un jeune homme étudiant en troisième cycle de biologie à l’université, il est solitaire, noir, gay, endeuillé et a été abusé sexuellement par un ami de la famille lorsqu’il était enfant. Il est perdu, en...
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    https://animallecteur.wordpress.com/2022/10/28/real-life-brandon-taylor/

    Wallace est un jeune homme étudiant en troisième cycle de biologie à l’université, il est solitaire, noir, gay, endeuillé et a été abusé sexuellement par un ami de la famille lorsqu’il était enfant. Il est perdu, en pleine crise identitaire, avec un sentiment d’illégitimité constant, seul noir parmi les blancs, se trouve trop gros, ne réagit jamais comme il faudrait, distant et amorphe. Il cherche sa place dans une société souvent raciste, violente et intolérante.

    L’histoire se déroule dans une unité de lieu et de temps, sur le campus, le temps d’un week-end. Durant ce week-end, Wallace va voir son expérience sur des nématodes (petits vers) échouée et sabotée à cause de Dana, des rencontres avec ses amis, des disputent entre des couples en apparence parfaits et un rapprochement avec Miller qui se qualifiait d’hétéro.

    Si Wallace est un antihéros par excellence auquel j’ai eu un peu de mal à m’attacher, l’intérêt du roman se trouve dans tous les thèmes abordés et la manière d’écrire de l’auteur. Brandon Taylor parle du poids du passé qui empêche d’aller de l’avant, de la jeunesse qui peine à trouver sa voie et du sens à cette vie paradoxale et inquiétante avec cette tentation de tout abandonner. Real life c’est la vraie vie, un vie trouble, de la violence, d’agressions, de désirs parfois destructeurs, de quête d’identité, de drames de la vie, de deuil, de racisme, d’orientations sexuelles, du couple, de mensonges, de pulsions autodestructrices pouvant aller jusqu’à mortifères, des amitiés toxiques. Brandon Taylor dissèque la vie et ponctue son roman de petits détails notamment avec des descriptions digressives (méthodologies et techniques scientifiques, une partie de tennis, les orages estivaux, des relations sexuelles violentes…) et surtout les descriptions des sentiments et des interrogations des personnages sont approfondies et c’est en cela que j’ai retrouvé la mention faite de Sally Rooney sur la couverture du roman.

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  • Wallace est étudiant-chercheur en biochimie dans une prestigieuse université aux Etats-Unis dans le Midwest. Le roman raconte son quotidien d’étudiant noir (le seul) au milieu d’un groupe d’amis blancs au sein duquel il peine à trouver sa place. Il vient de perdre son père, il met du temps à en...
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    Wallace est étudiant-chercheur en biochimie dans une prestigieuse université aux Etats-Unis dans le Midwest. Le roman raconte son quotidien d’étudiant noir (le seul) au milieu d’un groupe d’amis blancs au sein duquel il peine à trouver sa place. Il vient de perdre son père, il met du temps à en parler au groupe. Hanté par son passé, la perte de son père soulève de lourds souvenirs enfouis.
    Quotidiennement, au sein de l’université, Wallace est rabaissé aussi bien dans le laboratoire ou à travers différentes réflexions face à lui ou dans son dos. Le racisme est présent et pesant dans une vie où Wallace peine à trouver son identité et à s’intégrer.
    Comment trouver son chemin quand on est rempli de doutes et confronté aux pressions du monde conventionnel qui nous entoure ?
    Son rapprochement avec un homme du groupe, Miller, va davantage bouleversé son quotidien ! Une relation violente commence entre eux.

    L’auteur se penche avec brio sur les problèmes sociétaux, sur les différences de classes sociales, sur le racisme, sur notre héros Wallace qui cherche sa place et son identité au sein d’une société souvent raciste, violente et non tolérante.
    Les descriptions peuvent décourager certains lecteurs mais ce serait dommage de passer à côté de ce brillant premier roman !

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  • Ce premier roman venant des USA, s'inscrit dans la longue liste des "campus novels" mais en faisant quelques pas de côté dans la narration et le contenu. Habituellement dans ce type de romans nous avons un étudiant ( ou un prof), blanc, porté sur la littérature voire la poésie et vivant quelques...
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    Ce premier roman venant des USA, s'inscrit dans la longue liste des "campus novels" mais en faisant quelques pas de côté dans la narration et le contenu. Habituellement dans ce type de romans nous avons un étudiant ( ou un prof), blanc, porté sur la littérature voire la poésie et vivant quelques aventures amoureuses et intellectuelles. Brandon Taylor en s'emparant de ce genre assez codifié lui donne un côté plus décalé et soudain plus intéressant.
    Tout d'abord, il s'astreint à une unité de lieu ( le campus et un lac avoisinant) et de temps ( un week-end). Ensuite, il met en avant un personnage principal noir, gay, plutôt rondouillard et étudiant en biochimie (loin du blond américain riche et bien bâti lisant T.S. Eliot) . Dernier point et cela renvoie au titre du roman ( "Vraie vie") , le récit avance sous des apparences de banalités, de dialogues entre amis qui peuvent apparaître assez plats tellement ils sont quotidiens. Cependant, ne nous y trompons pas, l'intérêt du roman se situe ( tout du moins dans sa première partie) dans les couches souterraines d'une narration qui va au fur et mesure complexifier l'image de Wallace, le personnage principal et de Miller, son ami le plus proche. Nous allons pénétrer au plus profond des pensées de Wallace, sans bien toujours les comprendre car, en plus d'un rude passé familial, il sombre quand même dans une sorte de dépression qui lui fait ressentir les événements sous un jour pas toujours objectif.
    "Real Life" aborde une multitude de thèmes actuels, certains extrêmement bien rendus comme la place des noirs dans une université américaine, le regard qu'on leur porte ainsi que cette sensation que quoique l'on fasse, quoique l'on soit ( même un brillant étudiant ) on ne se sente jamais à sa place. L'homosexualité, les origines pauvres et les kilos en trop ne font qu'aggraver la perception du monde de Wallace, même si ces derniers éléments sont moins déterminants. Mais d'autres musiques viennent amplifier le récit, en sourdine certes, mais réellement présentes, comme celles de la honte qui pointe son nez par moment ou la peur d'un avenir, communes à tous les personnages qui, enfermés dans leurs hautes études sentent bien que la vraie vie se situe ailleurs et que cet ailleurs, même si jamais exprimé par convention sociale, reste aussi nébuleux qu'effrayant.
    L'autre grand thème de ce roman est la violence, terme générique mais qui, dans le roman, sera celle que l'on ressent par les regards, les rejets racistes, les paroles parfois anodines ou l'interprétation pas toujours objective que l'on s'en fait lorsque l'on est dans un état dépressif. La violence physique sera abordée par le prisme du passé des deux jeunes hommes dont nous suivons le parcours. Chacun d'eux l'a rencontrée de façon très différente mais resurgit inexorablement dans leurs rapports sexuels. C'est sans doute le climax du livre, dérangeant, ambiguë de deux personnes qui, bien que toujours dans la douceur des sentiments et des relations, sombrent lors de leurs rapports sexuels dans la violence .
    Sans réellement parvenir à comprendre avec empathie les personnages de Wallace et de Miller, ce premier roman, jamais dans la facilité narrative pas plus que dans le romanesque, ni même cherchant à plaire, parvient à laisser sourdre chez le lecteur un réel sentiment de malaise. La multiplicité des thèmes évoqués, la description clinique ( scientifique?) des rapports amicaux et humains font de "Real Life" un roman sacrément original et gonflé.

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