Aujourd'hui encore, Raymond Poulidor a conservé une popularité que le temps ne parvient pas à éroder. Le public s'identifie volontiers au « second », à celui qui n'a pas tout à fait surmonté les aléas de la vie.
Mais connaît-on beaucoup de Français, moyens ou non, capables de son opiniâtreté, de son courage, de sa passion ? L'écrivain Bernard Clavel évoque sa carrière par « les mille victoires que vous avez remportées sur vous-même en étant celui qui n'abandonne jamais ».
Il restera quand même l'attrait d'un mystère, celui qui a transformé en mythe un homme simple et modeste. Poulidor-la-malchance est celui qui toujours tombe ou crève, ne disposant pas d'un fort escadron pour affronter la coalition des autres. Il n'atteignit pas la Toison d'or. Mais il est entré dans une légende trop belle pour qu'on puisse jamais l'en déloger.
Grand reporter du service public, Jean-Paul Ollivier met ici en exergue la part humaine du destin de Raymond Poulidor, à qui s'identifièrent des millions de Français moyens.
« Polo-la-Science » restitue, pour notre plaisir et notre édification, l'exemplaire trajectoire d'une vie toute simple d'homme et de champion.
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