Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Dans Quand ma mère, long poème scindé en 22 strophes et un épilogue, la narratrice fait résonner les diverses voix qui l'habitent pour évoquer son enfance. Dans des vers brefs, les regards et mots de la petite fille se mêlent à ceux de l'adulte qu'elle est devenue entre temps. Avec les yeux de l'enfant, elle raconte les petits " riens ", gestes, odeurs et couleurs, qui déterminent son univers, restituant au présent ses sensations et perceptions dans une langue fraîche et immédiate. Mais le présent peut se faire passé, il faut aussi appeler les souvenirs pour se remémorer des évènements qui ont pris du relief et de l'épaisseur avec le temps.
Si l'enfant dépeint sa mère comme l'élément central de son " chez-soi ", les autres membres ne sont pas absents du tableau de famille. Au fur et à mesure du récit, l'univers de la narratrice se peuple de nouveaux arrivants extérieurs à la famille. Jusqu'à la rencontre d'un jeune berger, qui à son grand regret la prend pour une gamine, et d'un voyage en Italie où elle se pare avec une cousine des atours de la féminité. La séparation, l'abandon du monde de l'enfance est brièvement évoqué dans l'épilogue, lorsque la narratrice, juchée sur des hauts talons, choisit de quitter le familier pour découvrir l'inconnu.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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