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Dans le vaste pays blanc, l'esprit de Nanook se réveille. Le grand ours polaire, seigneur des lieux, protégera les siens. Jusqu'au bout.
Adopté à l'âge de trois ans, Qaanaaq Adriensen n'a jamais remis les pieds sur sa terre natale, le Groenland. C'est à contrecoeur que ce redoutable enquêteur de Copenhague accepte d'aller aider la police locale, démunie devant ce qui s'annonce comme la plus grande affaire criminelle du pays : quatre ouvriers de plateformes pétrolières ont été retrouvés, le corps déchiqueté. Les blessures semblent caractéristiques d'une attaque d'ours polaire. Mais depuis quand les ours crochètent-ils les portes ?
Flanqué de l'inspecteur inuit Apputiku - grand sourire édenté et chemise ouverte par tous les temps -, Qaanaaq va mener l'enquête au pays des chamanes, des chasseurs de phoques et du froid assassin. Et peut-être remonter ainsi jusqu'au secret de ses origines.
Il fait chaud trop tôt et un petit polar se déroulant au Groenland m’a rafraîchi, mais pas refroidi malgré les cadavres !
« Rien qui justifiait qu’on l’expédie à mille kilomètres de chez lui et de ses crimes familiers pour enquêter sur trois corps en charpie. Ce n’était pas réellement une sanction – Arne Jacobson, le patron de la Crime, le lui avait assuré. »
Pourtant voici Qaanaaq Adriensen au pays blanc, berceau de sa famille, à Nuuk plus précisément. Il a été adopté à l’âge de trois ans et ne se rappelle de rien concernant les trois premières années de sa vie, ce qui se comprend facilement.
Qui sont ces trois cadavres qui demandent l’attention de Qaanaaq ? Ce sont trois membres du personnel de la plateforme pétrolière. Des cadavres en charpie, ce serait l’œuvre d’un ours polaire… OK, mais comment expliquer qu’il n’y aucune trace de pattes devant l’entrée du mobile home et oui, nous sommes en hiver et il est très rare que l’on dorme la porte ouverte en pleine nuit. Alors comment un ours s’y prend-il pour crocheter une serrure sans faire de dégâts, comme s’il avait la clé ?
Mo Malo laisse le temps à la lectrice que je suis, de s’installer dans le paysage, de faire connaissance avec le froid, Apputiku, son adjoint sur cette enquête,
Même ce pays d’une blancheur que l’on pourrait croire immaculée connaît la cupidité, les calculs politiques et commerciaux sans s’occuper plus avant de l’écologie, sans compter la tension très palpable entre les inuits tenant à leurs traditions et les « extérieurs » qui ne pensent qu’à se remplir les poches, mais tout n’est pas si manichéen. un pays normal, quoi !!
Les Inuits au milieu de tout voudrait, je le comprends, conserver leurs traditions . Au moment de l’enquête, le vote sur l’indépendance du Groenland est en préparation, ce qui augmente les enjeux.
Et notre enquête dans tout ça ? Et bien, Qaanaaq, avec l’adjoint inuit Apputiku cherche au péril de sa vie (être pris dans la glace n’est pas une sinécure!) jusqu’au dans le grand Nord, au village de Qaanaaq...Oui, c’est le prénom qu’on lui a donné lors de son adoption, car il venait de là, c’est dans ce village que ses deux parents sont morts.
De chausse-trappe en trouvailles, notre inspecteur dénoue, non sans mal, ces crimes multiples. A Qaanaaq où des crimes semblables ont été commis, il retrouve ses racines et l’origine de la mort de ses parents.
Une enquête avec des digressions géopolitiques très intéressantes. Le duo que forment Qaanaaq. et Apputiku quelques fois drôle s’avère efficace.
Un très bon polar dépaysant à souhait que j’ai beau coup apprécié.
https://zazymut.over-blog.com/2022/05/mo-malo-qaanaaq.html
Qaanaak, adopté à 3 ans par un couple de Danois, revient au Groenland pour enquêter sur les meurtres barbares de quatre ouvriers travaillant sur une plate-forme pétrolière.
Il n'est pas attendu à bras ouverts et il devra affronter un certain nombre de bâtons dans les roues pour mener à bien son enquête.
Polar qui se lit facilement malgré quelques longueurs sur la fin.
En ce qui me concerne, j'ai apprécié l'ambiance au milieu des chasseurs de phoque, le froid, la rencontre avec son coéquipier Appitiku, les inuits qui se battent pour sauver leur mode de vie malgré les conditions difficiles.
Il y de l'alcoolisme, de la mélancolie, des traditions en toile de fond.
Certes l'intrigue devient tordue vers la fin et est peu probable mais franchement je ne suis pas à la recherche de réalisme dans un roman policier.
A lire sans plus.
[Prononciation : 《Hraanaaq》]
Direction... le Groenland !
Avec son inlandsis, ses paysages époustouflants, ses Inuits, ses phoques et ses ours polaires, et son froid assassin.
Et surtout, prévoyez des vêtements chauds...
1975.
Qaanaaq.
Un village.
Une famille massacrée.
2017.
Qaanaaq.
Un prénom.
Celui de l'inspecteur Adriensen.
Groenlandais de naissance.
Danois d'adoption.
Retour sur sa terre natale...
Des meurtres.
Horribles.
Corps déchiquetés.
Foie ôté.
Bouche nettoyée.
Des blessures qui correspondent aux attaques d'un ours polaire.
Mais un ours est-il si minutieux ?
Qaanaaq, flanqué de son acolyte Appu, mène l'enquête.
Et remontera jusqu'au secret de ses origines.
J'ai découvert un nouveau monde, une nouvelle culture, de nouvelles traditions.
Et j'ai adoré !
J'avoue avoir eu du mal au début...
... Car l'enquête elle-même patinait et que je suis plutôt habituée à des rythmes effrénés
(forcément, on enquête pas au fin fond du Groenland comme on enquête au 36).
... Car j'étais complètement paumée avec tous ces noms à consonance nordique que je n'arrivais pas à prononcer.
...
Mais une fois dedans, im-po-ssible d'en sortir !
Ce roman ne m'a pas laissée de glace (tu as compris le jeu de mots?)
L'écriture est fluide et l'auteur a recours à de nombreux termes en kalaallisut (langue d'origine inuit).
Les personnages sont impeccablement bien travaillés : du caractère, du mystère.
Ce roman est extrêmement bien documenté : opposition entre tradition et modernité, tensions politiques, rôle stratégique joué par le Groenland lors de la Guerre Froide.
Appu et Qaanaaq.
Qaanaaq et Appu.
Q̲a̲a̲n̲a̲a̲q̲ n'est pas seulement un thriller.
C'est aussi un excellent livre de voyage !
Alors, prêt(e)s à embarquer ?
Mo Malø est le pseudonyme d'un écrivain français qui commet pour la première fois un polar. Et le pari est largement réussi. Surfant sans doute sur quelques vague mode de polar nordique, il tire son épingle du jeu en n’insufflant pas un rythme époustouflant, en collant ainsi au rythme de vie local, en faisant du Groenland un contexte géographique et géo-politique fort. Je n'irai pas jusqu'à dire que le pays est un personnage à part entière, parce que la formule est éculée, mais il y a quand même un peu de cela. La neige, la glace, les conditions de vie, l'exode rural, les traditions qui se perdent sous les coups de la mondialisation, l'attrait international pour les ressources naturelles que la pays retient en son sol, donc les compromissions, les corruptions, les rêves de fortune, de pouvoir, les oppositions parfois radicales au changement... tout cela est la toile de fond du roman, fort bien décrite.
Puis il y a Qaanaaq, flic d'abord qui vient bousculer les codes ancestraux de la petite ville inuite, qui, tient un peu les locaux pour des ploucs, lui venant de la capitale danoise, qui se met à dos, à peine arrivé, la cheffe de la police et qui va, petit-à-petit apprendre à vivre avec et parmi les autochtones. Qaanaaq est un flic atypique, il peut même paraître décalé -pour ne pas dire benêt-, mais il cache son jeu et une force incroyable, celle d'un cerveau en perpétuelle ébullition : "Appu aurait donné cher pour se frayer un chemin dans ses pensées sinueuses. Il n'était pas seulement impressionné par l'intelligence de Qaanaaq. Il n’enviait pas seulement ses facultés de raisonnement. Ce qu'il aimait surtout chez lui, c'étaient les routes de traverse que son esprit prenait sans crier gare, à l'autre extrémité de ses capacités logiques." (p.448)
C'est un roman dense et fouillé qui nous entraîne sur des fausses pistes, qui n'est point avare en rebondissements et surprises et qui, malgré l'ambiance glaciale n'omet pas quelques touches humoristiques, histoire d'alléger et d'humaniser le tout. Qaanaaq est le premier tome d'une -pour l'instant- trilogie. Je vais me presser d'entamer le deuxième volume.
Le capitaine Qaanaaq Adriensen revient sur la terre de sa naissance plus de 40 ans après son départ. Adopté par un couple danois, devenu policier, il est dépêché au Groenland pour aider la police locale à résoudre une énigme : trois hommes travaillant pour l'industrie pétrolière ont été tués, victimes en apparence d'attaques d'ours blancs. Des ours qui auraient réussi à ne laisser aucune trace d'ADN derrière eux...
Qaanaaq mène l'enquête en compagnie de l'inspecteur inuit Apputiku, qui lui servira de guide dans le décryptage des traditions locales.
Premier roman policier de Mo Malø, et clairement une belle réussite ! Un polar ethnologique comme je les aime, digne de Tony Hillerman. Tout y est : une ambiance géographique (relief, climat), biologique (faune) et humaine qui a façonné des croyances ancestrales ; la confrontation avec le monde moderne ; la résurgence des traditions, vécues comme autant de points d'ancrage en réaction à une modernité qui s'impose.
N'ayant pas d'expérience groenlandaise, je ne sais si les personnages sont crédibles. Ils sont bien campés, tous avec leurs zones d'ombre et de lumière. Il n'y a pas le bon et le méchant, tous peuvent passer de l'un à l'autre.
Le point faible du roman est peut-être l'intrigue, un peu "tirée par les cheveux" ; mais elle permet de se plonger dans un Groenland où l'aspiration à la modernité affronte avec violence respect dû aux traditions.
L'écriture est belle, bien rythmée. Elle donne envie d'avancer dans la lecture. Il faut juste ne pas se laisser rebuter par l'utilisation des noms locaux.
Un excellent polar ethnologique !
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/06/09/qaanaaq-mo-malo-editions-de-la-martiniere-un-excellent-polar-ethnologique/
Adopté à l’âge de trois ans par un couple de Danois, Qaanaaq Adriensen n’a jamais remis les pieds sur sa terre natale jusqu’au jour où une enquête le conduit à Nuuk, capitale du Groenland. Dans cette ville plutôt paisible, trois ouvriers de la plateforme pétrolière ont été tués, déchiquetés plutôt, comme s’ils avaient été attaqués par un ours polaire. Homme de la ville, Qaanaaq n’est pas à l’aise au milieu des chasseurs de phoques, dans ce climat glacial, cette langue gutturale qu’il ne comprend pas et ces croyances, traditions, superstitions et tabous qu’il ne connait pas. La cheffe de la police lui adjoint un policier autochtone, Apputiku Kalakek, chargé de l’introduire dans ce monde inconnu, et accessoirement de le surveiller. Les deux hommes vont enquêter dans les paysages blancs, au pays de l’or noir, au moment crucial où le Parlement régional doit décider de son autonomie. Pétrole, dollars, politique et séparatisme se mettent sur la route de Qaanaaq qui va aussi renouer avec ses origines inuites et peut-être découvrir les terribles circonstances qui ont fait de lui un orphelin.
Quel dépaysement ! Et quelle belle incursion sur les terres gelées du Groenland ! Mo Malø a beau être français, il maîtrise bien son sujet et sait décrire les paysages, les modes de vie et le pays des Inuits. Dans ce grand nord, la préoccupation principale est la survie. Il s’agit de conserver sa force, aussi, parler est une perte d’énergie. Alors on s’exprime d’un haussement de sourcils qui en dit plus long que les mots. On respecte la terre, les esprits et les traditions mais pour combien de temps encore ? Les Groenlandais vivent sur des gisements de pétrole et autres minerais convoités. Sauront-ils conserver leur mode de vie et leur nature ou succomberont-ils à l’appel des pétrodollars ? Là-bas comme ailleurs, les politiciens surfent entre ambition et démagogie, mensonges et corruption…La population hésite entre un mode de vie rude mais ancestral et les tentations de la modernité.
Mo Malø réussit le savant mélange entre une intrigue policière qui tient la route et sinue entre moultes fausses pistes et une analyse de la situation politique et sociale du Groenland. Qaanaaq est un policier qui gagne à être connu. Ce premier tome livre les secrets de ses origines et donne quelques indices sur l’homme qu’il est devenu. On aura plaisir à en apprendre plus sur ses parents adoptifs (une cheffe de la police à la retraite et un célèbre auteur de romans policiers), ses deux enfants, adoptifs eux aussi, et sa façon de se réapproprier son histoire. Son acolyte, Appu, est le plus attachant des deux. Derrière ses airs un peu patauds et sa nonchalance toute inuite se cache un bon flic qui a plusieurs fois sauvé la mise au super flic venu de Copenhague. Un duo qui fonctionne bien et un voyage au Groenland trop court malgré les plus de cinq cents pages du roman. On en veut plus ! Un coup de cœur.
https://colorandbook.blogspot.com/2020/12/qaanaaq-de-mo-malo.html?m=1
Qaanaaq était une lecture légèrement mitigée. Cela ne m'empêchera pas, je pense de découvrir le second tome de cette saga. En effet, il y avait tout de même de gros points positifs. Tout le côté découvert du Groenland était passionnant. On voit tout de suite que l'auteur, c'est bien documenter. L'enquête était sympa ainsi que les personnages.
les +
* Le gros point positif, selon moi est l'ambiance glaçante du Groenland. L'auteur a parfaitement réussi à m'immerger dans ce pays. J'ai appris beaucoup de choses sur ce pays.
* J'ai particulièrement apprécié découvrir la population Inuit, avec leurs coutumes, leurs habitudes ...
* Tout le côté, enquête sur le tueur en série m'a passionné et m'a captivé. Même si la révélation m'a un peu déçue.
Les - :
* Faut bien avouer que je me suis ennuyé à certains moments. C'était long, lent et redondant.
* Je n'ai pas vraiment réussit à m'attacher aux personnages.
* Tout le côté politique ne m'a pas vraiment accroché ni passionné.
Deuxième livre lu dans le cadre du Jury Points Polar et ce roman n'a rien à voir avec le précédent.
Ici, nous suivons Qaanaaq, flic danois, dans une enquête se déroulant au Groenland. Les difficultés auxquelles il va être confronté sont nombreuses : tout d'abord, le climat rien moins qu'accueillant et ensuite l'attitude de la population, en pleine revendication d'indépendance. Malgré cela, Qaanaaq est tenace et tient à résoudre son enquête. Accompagné d'Apputiku, un policier inuit, il mettra tout en oeuvre pour découvrir qui tue des hommes en laissant les traces d'un ours sauvage.
Si j'ai aimé l'atmosphère glaciale et tout ce qui touchait au Groenland, j'ai un peu moins accroché sur les personnages. Qaanaaq, malgré un physique imposant et une histoire personnelle atypique, ne m'a pas vraiment intéressée, il m'a paru un peu vide, sans substance. Quelques détails de son passé sont distillés ça et là, sa relation avec son père, avec ses enfants, mais à mes yeux cela manquait de détails et d'explications pour prendre vie. Peut-être l'auteur a-t-il en tête une suite à ce roman et souhaite-t-il garder cela pour plus tard ?
En revanche, j'ai beaucoup apprécié la peinture qui est faite du Groenland, j'ai appris beaucoup sur ce pays, sur ses ressources, son histoire, ses velleités d'indépendance. Les intrigues politiques secondaires m'ont également paru très réussies.
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