Deux volets composent " Printemps albanais ".
Le premier décrit les événements qui se déroulèrent au cours des mois précédant l'exil de Kadaré en France - octobre 1990 -, et rappelle les deux moments de sa vie où il eut la tentation de fuir son pays : en 1962, quand le gouvernement imposa la coupe de cheveux obligatoire pour tous, et en 1983, à la suite de menaces de mort. En complément à ce volet figurent des lettres échangées, durant le printemps 1990, avec Ramiz Alia, le président de l'époque, et dans lesquelles se joue le " drame du dialogue " entre l'écrivain-Prométhée et le Dieu de l'Olympe.
Le second volet, intitulé " Espoir ", en réponse à la théorie selon laquelle l'Albanie est un pays sans tradition démocratique, démonte les mécanismes de la dictature et en étudie les visages - l'obsession de la mort, la culpabilité, la science de la haine... Le livre dans son entier examine sous toutes ses facettes la manière dont cohabitent la littérature et la dictature. Partie d'échecs ou lutte à mains nues : le dernier acte de la tragédie qui oppose l'écrivain au dictateur se place sous le signe de la soumission et de la fascination mutuelles.
Linda Lê.
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