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Présidente : le grand défi ; femmes, politique et médias

Couverture du livre « Présidente : le grand défi ; femmes, politique et médias » de Marlene Coulomb-Gully aux éditions Payot
  • Date de parution :
  • Editeur : Payot
  • EAN : 9782228907125
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Dire « je suis candidate à l'élection présidentielle » constitue un acte fort, tant individuel que collectif, qui s'inscrit contre une domination sociale et masculine dont le monde politique reste un des bastions les plus visibles. Car si les femmes au pouvoir, de Cléopâtre, Catherine II de... Voir plus

Dire « je suis candidate à l'élection présidentielle » constitue un acte fort, tant individuel que collectif, qui s'inscrit contre une domination sociale et masculine dont le monde politique reste un des bastions les plus visibles. Car si les femmes au pouvoir, de Cléopâtre, Catherine II de Russie, Élisabeth 1re d'Angleterre et bien d'autres, ont souvent marqué l'Histoire, les femmes chefs d'État, démocratiquement élues, restent l'exception.
En France, le fait est (encore) inédit.

N'ayant acquis qu'en 1944 le droit de voter et d'être élues, les femmes sont encore peu nombreuses à s'être portées candidates depuis l'élection au suffrage universel du Président de la République en 1962. Elles sont neuf (Arlette Laguiller, Huguette Bouchardeau, Marie-France Garaud, Dominique Voynet, Corinne Lepage, Christine Boutin, Christiane Taubira, Marie-George Buffet et Ségolène Royal), sans compter celles à l'élection de 2012 (Nathalie Arthaud, Eva Joly, Marine Le Pen, Martine Aubry ?). Pour exceptionnelles que soient ces candidatures, elles ont connu durant ces dernières années une nette montée en puissance. Pourtant, la geste de ces pionnières est jusqu'en 2007 avant tout symbolique. Ostracisées avec constance de la vie politique, les femmes ont vu leur identité se construire en contrepoint des normes du pouvoir et des qualités masculines supposées requises pour l'assurer. Entre le côté volontairement androgyne d'une Arlette Laguiller et la féminité revendiquée d'une Ségolène Royal se déploie tout un spectre d'images stratégiques, dont les médias rendent compte tout en les façonnant.
À travers l'analyse de la presse nationale, comme de la télévision, l'auteure tente de comprendre les mécanismes de cette médiatisation. Quels portraits les médias brossentils de ces femmes hors du commun et en quels termes les évoquent-ils ? Que nous disentils des rapports entre sexe et pouvoir et comment s'articulent le masculin et le féminin au regard de la légitimité politique ?

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