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LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE Une famille préhistorique ordinaire : Édouard, le père, génial inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu ; Vania, l'oncle réac, ennemi du progrès ; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt ; Edwige, Griselda et d'autres ravissantes donzelles...
Ces individus nous ressemblent : ils connaissent l'amour, la drague, la bataille, la jalousie. Et découvrent l'évolution. Situations rocambolesques et personnages hilarants pour rire et réfléchir.
Un miroir à consulter souvent.
" C'est le livre le plus drôle de toutes ces années, mais ce n'en est pas moins l'ouvrage le plus documenté sur l'homme à ses origines. " Théodore Monod Préface de Vercors
Plongée dans une famille, plutôt une horde, préhistorique avec un père Edouard, avant-gardiste prêt à tenter toutes les expériences possibles comme de ramener le feu, un oncle Vania, réac qui a peur de tout progrès, le fils Ernest qui raconte son histoire, Oswald, chasseur dans l'âme, Tobie, le chercheur intéressé par les sciences et Alexandre, l'artiste.
Ce roman est drôle d'une part avec des réparties très contemporaines et au vocabulaire très scientifique et d'autre part en raison des situations cocasses. En outre, il montre, qu'entre ceux qui cherchent à évoluer et ceux qui ont peur, les rapports entre les hommes n'ont pas vraiment changé.
C'est une lecture plaisante qui m'a bien fait rire par moment même si c'est un peu daté et plein de clichés mais il reste d'actualité.
https://quandsylit.over-blog.com/2022/08/pourquoi-j-ai-mange-mon-pere-roy-lewis.html
On vit avec une famille préhistorique dont Edouard en est le chef (le père), beaucoup trop de longueurs, et je n'ai pas accrochée au récit !
Bien avant Silex and the City, une lecture réjouissante et cocasse. Théodore Monod adorait ce bouquin...
J'ai été déçu, je pensais que le livre serait plus drôle. Malgré tout, il se lit très vite et il est très intéressant.
Dans la famille préhistorique à l’ère du Pléistocène supérieur ou inférieur, cela reste encore à déterminer… je demande le père : Edouard, qui a rapporté le feu du volcan et considérablement amélioré le quotidien de sa horde. L’oncle, Vania, qui critique les ambitions d’évolution de son frère et l’exhorte à re-grimper aux arbres (« Back to the trees ! ») Et puis il y a le fils aîné, Ernest, le narrateur, pragmatique, qui suit les inventions de son père entre admiration et inquiétude. Ses frères représentent chacun les prémices de ce qui s’annonce être la culture : un tailleur de silex adroit (la technique), un précurseur de l’art rupestre…
Autant le dire, je n’étais pas particulièrement attirée par le titre du livre. D’ailleurs le titre original est The Evolution Man (L’homme qui fit l’évolution) mais il est publié en 1960 sous celui de What we did to father (Ce qu’on a fait à papa). Le titre actuel est une tentative (peu réussie ?) de rendre compte de l’aspect dérisoire et comique du texte.
Car c’est un livre très drôle qui tient aux nombreux anachronismes ; en effet tous ces pithécanthropes s’expriment dans un parfait langage contemporain, connaissent la pression immobilière (le mâle pressée par la ménagère de trouver une caverne avec tout le confort nécéssaire). Bref, le tabou de l’anthropophagie trop bien ancré chez le lecteur moderne (ni l’adaptation cinématographique de Jamel Debbouze) ne doit pas le laisser passer à côté du petit bijou caustique de Roy Lewis.
« C’était bouleversant d’observer la quantité de choses qui se déroulait derrière le front, au-dessus des mâchoires, indépendamment de celles qui se passaient devant mes yeux. »
Un livre lu en classe qui m'a laissé un souvenir assez persistant. Ce n'est pas le cas de tous les livres, cela mérite donc d'être souligné.
Ce livre, pour peu que l’on y entre, est juste hilarant. L’auteur ne recule devant aucun anachronisme, mais sans que cela lui fasse perdre sa ligne directrice, bien au contraire. La citation donnée en entrée de cet article est éclairante à cette égard : décrivant la lutte entre les « hommes » de l’époque et les carnassiers, il illustre son propos – qui consiste à souligner comment, dans la lutte pour la nourriture, l’homme à peine descendu des arbres n’a guère de chances face aux fauves de l’époque (lions, tigres à dents de sabre…), sauf à savoir courir – par une métaphore sportive des records d’athlétisme de l’époque où il écrit le livre (au début des années 60).
C’est drôle mais extrêmement intelligent. C’est typiquement le type de livre pour lequel on a envie d’employer le mot « jubilatoire ». Et c’est d’ailleurs ce sur quoi insiste, dans sa préface pour cette édition, Vercors, qui raconte comment ce livre lui a été chaudement recommandé par Théodore Monod, anthropologue, anthropologue et paléontologue, qui ne parvenait même pas à lui en lire des passages, tellement il riait, ce qui dénotait chez cet homme si sérieux. Et Vercors confirme : lui-même s’en étranglait de rire, à la grande surprise de son épouse.
Bref : ce livre démontre que l’on peut être sérieux sans se prendre au sérieux, et que l’on peut expliquer des choses extrêmement pertinentes tout en restant accessible et profondément amusant !
Un must fait de subtiles mélanges de décalages entre temps préhistoriques et temps modernes voire temps à venir. De l'humour et de la réflexion.
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