En 1600, le naturaliste Olivier de Serres note : " Même en telle réputation est le feu en hiver que le bois est estimé la moitié de la vie de l'homme. " Témoin emblématique du vivant, rythmant imperturbablement les cycles saisonniers, défiant le temps, l'arbre s'est fondu dans l'imaginaire en acquièrant une portée symbolique et spirituelle universelle. Pendant 25 ans, au gré de ses voyages, Michel Maliarevsky a rencontré des arbres. Majestueux, élancés, tortueux, solitaires, ombrageux, aimables ou timides, le peuple des arbres partage un espace vital avec le peuple des hommes en exprimant, à l'instar des humains, une diversité et une singularité étonnantes. Ce livre, une galerie de portraits empreints de sensibilité et d'émotion, tend à exprimer la grandeur, la beauté, le mystère, la joie, la tristesse... Autant dire " l'humanité " de l'arbre. " Auprès de mon arbre, je vivrais heureux !... " chantait Georges Brassens. L'homme, confronté au diktat du virtuel, à l'immédiateté, au déracinement, doit encore et toujours s'inspirer de son vénérable compagnon, l'arbre, le seigneur vertical, garant de l'immuabilité, de la sagesse et de la justesse du monde en le protégeant contre une déforestation sauvage et odieusement mercantile.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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