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Lorsqu'ils se croisent par hasard sur les hauteurs de Dublin, Clara et Lar sont deux êtres meurtris, éprouvés par l'existence. Pour le reste, tout les sépare : la politique, la religion, leurs tempéraments respectifs. Instinctivement, chacun se méfie du miroir que le malheur de l'autre lui tend. Pourtant, la rencontre aura lieu, pleine de tensions, d'incompréhension, mais aussi d'espoir. Une de ces rencontres qui, insensiblement, modifient le cours de nos destinées... Dans un style limpide, Jennifer Johnston, considérée comme l'un des plus grands écrivains irlandais contemporains, nous offre avec Petite Musique des adieux une magnifique composition à deux voix.
« En accompagnement, il y a Schubert, Verdi et des airs de jazz qui viennent rythmer les pages. Et, en toile de fond, un Dublin doré, tonique, presque dansant. »
Daphné de Saint-Sauveur, Figaro Madame
Conférencière spécialiste de la littérature irlandaise, Clara voyage de ville en ville, pour être libre de toute attache, pour échapper à la bienveillance d'une famille qu'elle juge envahissante. Mais New York a signé la fin de ses errances. Un homme l'a blessée, l'a meurtrie dans sa chair et dans son cœur et Clara est rentrée au bercail, à Dublin, pour se soigner et se reconstruire. C'est sur la falaise de Killiney Hill, alors qu'il pense qu'elle va se jeter dans le vide, qu'elle fait la connaissance de Lar McGrane. Lui aussi a souffert. Sa femme et sa fille sont mortes dans un attentat en Irlande du Nord, il a tout perdu, il ne lui reste que le chagrin et la haine. Leur rencontre est celle de deux solitudes, deux douleurs, deux êtres qui vont s'apprivoiser, se raconter, se consoler, se faire du bien pour pouvoir aller de l'avant.
Première rencontre avec Jennifer Johnston et le charme à l'irlandaise a opéré. Amour, deuil, blessures, averses de pluie et résilience sont au menu de cette petite musique pour dire adieu à la douleur et au ressentiment. C'est un livre d'ambiance, sans pathos, où deux chagrins se font face. Clara essaie de se reconstruire, d'éloigner la dépression qui la guette. Entourée de l'amour et des confitures de sa mère, de l'attention du médecin de famille, elle porte un regard désabusé sur sa mésaventure amoureuse, s'en veut surtout à elle-même d'avoir été naïve, de s'être laissée piéger par une homme trop beau, trop séducteur, trop peu sincère. C'est par l'écriture qu'elle va entrer en guérison, en couchant sur le papier cette histoire de trahison banale en apparence, mais aux conséquence tragiques pour elle, que la jeune femme pour mettre une distance entre ses sentiments et son vécu. Mais c'est aussi en hébergeant cet inconnu, en appréhendant, sans avoir l'air d'y toucher, sa douleur à lui, qu'elle peut relativiser la sienne. De son côté, Lar a fui l'Irlande du Nord, la compassion tout en retenue de ses parents, tous ceux qui l'exhortaient à prendre sur lui, à aller mieux pour se réfugier avec sa colère et ses larmes auprès d'une femme étrangère à son histoire. Cette parenthèse de quelques jours sera pour ces deux êtres blessés par la vie le déclic propre à les relancer vers l'avenir.
Une belle histoire, de beaux personnages, Dublin pour le décor et la magie d'un roman pudique, subtil, mélancolique mais non dénué d'humour malgré les sujets graves qui y sont évoqués.
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