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e connais l'oeuvre d'Isaac Bashevis Singer mais je n'avais encore jamais entendu parler de Schalom Asch (1880-1957). C'est avec un grand plaisir que je me suis plongée dans le premier volet de cette trilogie (Petersbourg, Varsovie, Moscou) que les éditions Archipoche rééditent.
Le roman débute en 1910 à Petersbourg : le riche avocat juif Salomon Ossipovitch Halperine vient d'accorder la main de sa fille au jeune Zakhari Mirkin, lui même fils unique d'un richissime homme d'affaires, et qui travaille au sein de son cabinet.
Si le jeune homme a toujours vécu dans l'opulence, il a souffert depuis l'enfance d'une grande solitude. Il a vécu seul pendant plusieurs années dans la grande maison familiale, confié aux soins de sa nourrice. En effet, son père voyageait sur tout le territoire russe pour ses affaires. Sa mère est partie vivre à l'étranger pour se faire soigner. Elle mourra de la tuberculose sans jamais revoir son fils.
Au fil des pages, l'auteur dresse des portraits très détaillés des quatre personnages principaux : Salomon, sa femme Olga, Zakhari et son père Gabriel, nous permettant ainsi d'entrer dans l'univers de cette société qui jouit de substantiels moyens financiers tout en étant méprisée en raison de leur appartenance à la religion juive alors que tous se sentent profondément russes.
Dans le même temps, il nous fait découvrir les conditions de vie des petites gens qui viennent à Petersbourg pour tenter de plaider la cause d'un proche arrêté, envoyé dans un camp de travail pour une raison futile. Tous espèrent que « le petit père de la nation » (le tsar) leur rendra justice dès qu'il sera au courant de leur situation.
C'est à leur contact que Zakhari va se forger une conscience sociale et modifier la vision qu'il a de son avenir :
» Quel rapport ai-je bien, après tout, avec les parents qui m'ont mis au monde ? Maman, au fond, je ne l'ai jamais connue. Ce qu'elle m'a été, c'est moi qui l'ai bâti ; c'est un tissu que j'ai ourdi moi-même, un breuvage que j'ai préparé pour ma soif. Peut-être dans la vie, dans la réalité, cette femme était-elle tout autre, pas maman ? Et mon père ? Si j'avais eu le choix je me serais certainement choisi un père conforme à mon idéal ; je ne me serais pas attaché un étranger par les liens de la famille. Car papa m'est, au fond, totalement étranger, si ce n'est même antipathique ; s'il n'était pas mon père, quelle intimité aurais-je avec lui ? «
Schalom Asch a écrit ce roman en 1929. Je pense qu'il avait du lire les travaux de Freud car en arrière plan des relations entre Zakhari et sa future belle-mère Olga, il y a des situations qui relèvent des champs de la psychanalyse.
« Petersbourg » a été une belle découverte pour moi et j'attends la parution prochaine du second tome.
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