Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
"Il a fait aujourd'hui très beau, un reste de bleu trouble encore la cime des eucalyptus. Par la fenêtre qui voudrait retenir le ciel, rien ne paraît de tout ce qui s'est dispersé, si ce n'est le calme terrible de l'air."
Fidèle à sa manière, Nicolas Cendo évoque, dans une langue à la fois fine et inquiète, toutes sortes de marges (rivages maritimes, extrémité du jour, fin de saisons), d'où celui qui regarde, fiévreux, vigilant, prend conscience, au gré des passages et des pertes, d'une menace sourde, universelle. Dans ces textes brefs, l'heure, la mémoire, le paysage, les voix, sont sur le point de se dissoudre. Quelque chose d'indistinct, de peu sûr, néanmoins, est à poursuivre en chaque instant, jusqu'à rejoindre une sorte d'épuisement, de relâchement s'exprimant sous forme de chant. Avec le peu de mots qui lui reste, le poète tente ainsi, dans ce dernier recueil, d'approcher le fond, s'obstinant à sonder l'autre versant, plus étroit, plus vertigineux soudain, au moyen de l'instrument dérisoire de la langue.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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