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À l'université dans les années 1970, une jeune fille découvre la puissance formidable de l'amour.
D'un côté la joie qui emporte Judith vers Alain, le «meneur» convaincu de la lutte politique. De l'autre l'appartenance à une famille qui l'entrave, soumise à la tyrannie du père.
Ce roman est celui d'une tension.
Judith apprend à mettre en perspective sa «petite histoire» avec la grande, celle initiée par Mai 68.
L'entrée dans le monde de la littérature, de la pensée et de l'action politique lui ouvre un chemin de liberté. Jusqu'où ?
Judith, 17 ans, dans les années 1970, quitte le foyer familial ou elle ne se sent pas à l'aise pour entamer des études universitaires. Elle y rencontre l'amour et participe activement aux grèves des étudiants revendiquant pour de meilleures conditions d'études. Ce roman court magnifiquement écrit, tout en pudeur, en finesse, avec les mots justes qu'il faut pour évoquer l'état d'esprit de la jeune fille qui découvre et s'ouvre à une vie nouvelle évoque une époque et une émancipation féminine salvatrice.
Dans les années soixante-dix, Judith rêve de liberté. Son entrée à la faculté de lettres lui offre une indépendance inespérée. Là-bas, elle rencontre Alain, étudiant un peu plus âgé qu’elle, rebelle révolutionnaire, aux convictions politiques très marquées. C’est le temps des grands bouleversements, l’université est sans dessus dessous depuis les remises en cause de Mai 68. Pour Judith, le temps est venu de devenir une femme, dans les bras d’Alain, elle découvre l’amour, l’autre. Mais, elle apprivoise aussi les mots, tous ceux qui ne sont pas dits chez elle, à cause d’un père à la main lourde.
Pas assez pour faire une femme est un roman simplement touchant. L’auteure fait preuve d’une justesse et d’une sensibilité envers le personnage qui pourrait rappeler nous-même… Qui n’a pas eu peur de grandir, de voir la vérité en face et d’être bien heureux quand une main tendue apparaît au bout du tunnel ? Le réconfort, Judith le retrouve dans la tendresse d’Alain, mais aussi dans la force que lui donnent ses lectures, elle parle philosophie, politique. Enfin, cette parole libérée, et petite Judith deviendra grande !
Ce court roman marque ma première rencontre avec l’écriture délicate et poétique de Jeanne Benameur… Encore une pile à lire qui va s’agrandir…
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Jeune fille dans un milieu petit-bourgeois provincial, Judith étouffe sous le joug d’un père tyrannique « Et depuis quand on fait ce qu’on veut dans la vie ? » et d’une mère soumise. La parole lui est refusée, elle ne peut parler, « parce que chez moi à l’intérieur, il y a une zone fermée barricadée. Depuis si longtemps que je ne sais même plus. Peut-être que je suis née avec. »
La délivrance arrive avec l’entrée en fac. Une petite chambre, la LIBERTE ! « Et quelle joie quand je suis sortie la première fois avec ma clé dans la poche. Rien qu’à moi. » Et, il y a eu la rencontre avec LUI, Alain. Elle a fondu dans ses bras, connu sa première fois avec lui. Pourtant, jamais, elle ne peut dire « Je suis incapable de prendre le risque d’oser dire. Même à lui». Avec Alain, elle découvre un autre monde, une autre littérature, la lutte avec les autres étudiants. Elle le reconnait elle-même, elle n’est pas politisée, elle fait tout ça pour être à la hauteur d’Alain, pour être avec lui. Elle apprend, la politique, les cours à la fac, l’amour, la vie.
Cette époque correspond à sa chrysalide. Elle n’est plus chenille mais pas encore papillon. Tant de choses tues sont en elle, « Est-ce que je sais au fond de moi ce qui m’a toujours fait peur ? est-ce qu’on sait toujours tout ? » comme les relations incestueuses de sa sœur avec son père « Quelque chose de puissant venait de se frayer un chemin dans ma tête »
Elle n’a pas pu tuer le père pour s’assumer complètement en tant que femme, il est mort avant. « Il m’est arrivé de me demander si c’était pour fuir la parole qu’il était mort si tôt. Il m’arrive encore de regretter que la confrontation ‘ait jamais pu avoir lieu. »
« Savoir ne permet pas forcément de se libérer soi-même de tout. Si mon pas est plus ferme aujourd’hui, je sais qu’il me reste encore des portes à ouvrir à l’intérieur de moi. Mais la lourde épave a entamé sa remontée du fond du lac. Un jour, je sais qu’elle sera à l’air libre et que le courant l’emportera au loin, vers la mer ».
On ne nait pas femme, on le devient écrit Simone de Beauvoir dans le deuxième sexe. C’est un long chemin semé d’embûches, de découvertes, d’amour, de vie.
Une très belle lecture. J’apprécie vraiment les mots de Jeanne Benameur : Les insurréctions singulières, Orages intimes, Profanes,
Je trouve la couverture de ce livre très chouette.
Me voilà de retour avec un court roman assez particulier... En effet, même s'il est intéressant, il ne m'a pas spécialement emballé.
Ce roman c'est l'histoire d'une jeune fille qui quitte l'ambiance tyrannique d'un père et la soumission des femmes de sa famille pour aller à la fac. Là elle découvre l'amour, le plaisir physique mais aussi et surtout le plaisir intellectuel. Elle apprend à réfléchir, à s'investir dans la vie politique.
Ce livre c'est le parcours d'une femme qui cherche sa liberté, liberté face à un père, face à une famille où les secrets sont lourds et pesants même si très bien enfouis mais c'est également une femme qui revendique le droit pour la femme de penser... Dans ce sens, ce roman est à mettre entre toutes les mains...
Après ce qui m'a gênée c'est cette écriture type nouveau roman où le lecteur est dans les pensées du personnage et où la ponctuation hasardeuse et l'oralité persistante du texte gêne et choque le lecteur... Je sais que c'est voulu mais j'ai toujours beaucoup de mal à entrer dans ces textes, dommage !!
Bonne lecture à vous et belles découvertes livresques !
Dans la province de l'après-mai 68, à la faveur de sa première expérience amoureuse, Judith, 17 ans, étudiante en première année de lettres, nous fait part, à travers sa rencontre avec Alain, jeune militant, de sa soif de liberté et de son aspiration à revendiquer ses droits. Par une introspection personnelle sur ses souvenirs d'enfance, elle revient sur sa douloureuse condition familiale sous la coupe d'un père méprisant et violent et d'une mère et une soeur soumises à sa tyrannie. Lors d'un dîner familial, alors qu'elle avait quinze ans, Judith, extrêmement choquée par les paroles que son père prononça, "Et depuis quand on fait ce qu'on veut dans la vie ?", affirmation, plus que question, Judith n'aura de cesse de vouloir conquérir son indépendance et de mener sa vie comme elle l'entend, de faire des études et de travailler, plutôt que de devenir une épouse docile. Et c'est donc par le biais des études et de la fac qu'elle va découvrir le bonheur de la vie en solitaire, les relations avec les autres jeunes, la lutte des classes, l'action politique, mais surtout la force de l'amour, l'amour, cette chose à laquelle elle ne s'était jamais préoccupée avant et qu'elle découvre avec toute la candeur d'une jeune fille rêveuse...
Judith, à la fois rêveuse solitaire et jeune fille aux pieds sur terre tisse son entrée dans la vie en confrontant son histoire personnelle à celle qui est en train de se nouer pour les étudiants, les jeunes, les citoyens des années 70, mêlant littérature, politique et courant libertaire qui permirent l'accès à l'émancipation. En devenant ainsi "adulte", elle part à la quête de la vérité et lance une lutte contre la soumission dans le but d'affronter enfin une famille sclérosée par les non-dits...
Jeanne Benameur m'a encore transportée avec son écriture poétique et sa prose magnifique. Sa manière de décrire à la fois simplement mais avec force, les sentiments humains, m'a encore émue. Au-delà de la beauté de l'écriture, l'histoire m'a forcément beaucoup touchée puisque touchant à la fois à la condition féminine, à la lutte pour la liberté et à la juste revendication. L'histoire m'a en outre rappelée le film "La chinoise" de Jean-Luc Godard : j'ai retrouvé le personnage joué par Anne Wiasemsky dans celui de Judith ! Ah, j'oubliais : j'ai beaucoup aimé la narration, la ponctuation (beaucoup de très courtes phrases mais qui en disent long) et la répétition des mots ("vite vite vite", "léger léger léger", "loin loin loin", "fine fine fine"...)
Un court roman qui raconte l’éveil à la vie d’adulte de Judith, dix-sept ans.
Parcours initiatique d’une jeune fille qui, après avoir passé son enfance sous le joug d’un père autoritaire et abusif, découvre la liberté, l’amour, la conscience politique à son arrivée à la fac
C’est plein de sensibilité, de réserve, de pudeur.
Revivre ces évènements de 1968, ce passage de l’adolescence à l’âge adulte, a été un grand moment de bonheur mêlé de nostalgie.
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