Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Partis politiques et démocratie : Inséparables mais incompatibles ?

Couverture du livre « Partis politiques et démocratie : Inséparables mais incompatibles ? » de Jacques Bouveresse et Nicole Bauquet aux éditions Francois-xavier De Guibert
Résumé:

Notre démocratie moderne suppose l'existence de partis politiques. Mais cette évidence recèle une contradiction intime, que les interventions publiées dans cet ouvrage laissent entrevoir, et dont le sous-titre entend rendre compte : inséparables, mais incompatibles. Inséparables, puisque la... Voir plus

Notre démocratie moderne suppose l'existence de partis politiques. Mais cette évidence recèle une contradiction intime, que les interventions publiées dans cet ouvrage laissent entrevoir, et dont le sous-titre entend rendre compte : inséparables, mais incompatibles. Inséparables, puisque la démocratie ne peut fonctionner sans ces regroupements de citoyens, seuls susceptibles d'élaborer des programmes, de sélectionner des candidats, d'animer le rituel électoral, puis d'occuper le pouvoir ou d'en contester l'exercice. Lien que confirme, d'ailleurs, l'expérience historique, qui montre que la démocratie moderne, conçue comme mode électif de dévolution du pouvoir, suscite mécaniquement l'apparition de partis politiques. Mais si ces derniers sont à la fois la condition et la conséquence du système démocratique, ils sont aussi un obstacle majeur à son fonctionnement harmonieux, à son principe et à sa pérennité. Dans l'idéal, la démocratie ne connaît que des citoyens semblables, dotés d'une fraction égale de la souveraineté. Les partis, en revanche, sont toujours soupçonnés de vouloir usurper un pouvoir qui ne leur appartient pas, et d'imposer leurs intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général. Par leur simple existence, ils créent de l'inégalité, de la différence et de la division - ne serait-ce qu'en constituant, au sein du peuple, de prétendues "avant-gardes" soumises à des oligarchies internes. Et l'on en revient, finalement, à la question posée en ouverture du colloque : l'espace politique de la démocratie peut-il se structurer sans partis ? Mais, à l'inverse, peut-il survivre à leur hégémonie sur la vie publique ?

Donner votre avis