L'architecture parisienne du XVIIIe siècle voit les périodes de frénésie constructive alterner avec des temps d'utopie et de réflexion. Entre plasticité rocaille et pureté des formes néoclassiques, les réalisations, qu'elles soient monumentales ou particulières, reflètent les débats esthétiques de l'époque des Lumières sur le bon goût, la place de la nature. Revêtu d'un rôle citoyen, l'architecte est perçu comme oeuvrant à l'édification d'une ville idéale.
Chaque domaine connaît des développements propres. L'urbanisme est marqué par l'importance des réflexions, des projets non réalisés. L'architecture monumentale voit s'effacer la construction des palais royaux au profit d'architectures publiques - Monnaie, École militaire, théâtres. L'architecture religieuse doit affronter le renouveau néoclassique et inventer de nouveaux plans, tout en se posant la question de l'adaptation du vocabulaire des temples antiques aux églises. Enfin, l'architecture domestique connaît un essor décisif, à travers immeubles, hôtels particuliers et maisons de plaisance.
Cette production dans son ensemble reflète le foisonnement d'un XVIIIe siècle qui, loin de se réduire à sa caricature frivole, est riche, audacieux et curieux
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