L'observance du traitement antirétroviral est un enjeu majeur pour le succès de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. La présente évaluation réalisée chez des patients suivis dans un C.H.U. de Bamako au Mali, a trouvé des taux d'observance de 66,7% et 72,0% respectivement, selon que la méthode de mesure utilisée soit dite objective ou subjective. Les facteurs liés à la bonne observance se sont révélés être le jeune âge, le sexe féminin, le bon niveau d'éducation, et le statut de veuf ou veuve. Ceux liés à la mauvaise observance ont porté sur le sexe masculin, la résidence hors de la capitale et la présence de pathologies associées. Les causes majeures d'inobservance ont été l'oubli, les effets secondaires, les ruptures de stock et la distance des sites de dispensation des antirétroviraux. Enfin, l'étude a permis d'établir une bonne concordance (Kappa de 0,800) entre les deux méthodes de mesure précitées, lesquelles peuvent donc être utilisées séparément ou conjointement. Selon l'étude, la méthode dite objective n'en reste pas moins la plus efficace, car favorisant le comptage des comprimés et la prise de médicaments pour plus de 95% des prescriptions.
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