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Un roman, néanmoins des info sur la résistance marseillaise et les conditions de vie durant la période d'occupation de la deuxième guerre mondiale.
Ce livre ravira les amateurs de romans historiques de qualité, plus particulièrement ceux férus de récits sur fond de Deuxième Guerre mondiale j'en fais partie ) ou de l'histoire de Marseille. Il s'agit d'un roman, la fiction prend donc une part prépondérante avec de nombreux personnages de pure invention et des péripéties qui conservent leur liberté d'action.
Mais le cadre est bien réel : Marseille sous l'Occupation allemande, de 1943 à 1944. Jean Contrucci s'est parfaitement documenté pour mettre en lumière un aspect méconnu de la résistance en France : le rôle majeur joué par les services secrets anglais du SOE ( Special operations executive / Direction des opérations spéciales ) créé par Churchill : 1800 agents britanniques sont parachutés en France auprès d'une centaine de réseaux de résistance locaux afin de les instruire ( en vue de diverses opérations de sabotage ), de les armer et de les entraîner dans les maquis.
L'auteur s'est inspiré du réseau Monk, situé au n°8 de la rue Mérentié à Marseille : en mars 1944, les trois officiers anglais qui dirigeaient clandestinement ce réseau sont arrêtés par la Gestapo, torturés au 425 rue Paradis puis déportés dans des camps nazis où ils sont exécutés. Leur silence sous la torture a permis de sauver les résistants français sous leurs ordres.
Comme souvent avec ce genre littéraire, l'écriture s'efface derrière le contexte, les personnages, les événements. Elle se veut sobre, classique, simple, discrète sans apprêt, juste au service du récit. Et ça fonctionne très bien, le récit est fluide, efficace et avec le style très inclusif de Jean Contrucci, on entre dans la peau et la psychologie des personnages : les chapitres alternent deux narrations, les souvenirs des résistants Jean et Marguerite.
Ce roman est avant tout un très bel hommage à ces héros de l'ombre. Le plus beau des personnages est celui d'Hélène Newman, jeune franco-anglais ayant grandi à Marseille, qui revient dans sa ville natale pour la libérer du joug nazi. Tellement vivante, assoiffée d'action avec une intrépidité têtue empreinte de légèreté malgré les risques encourus. Impossible de ne pas l'aimer, de ne pas être emportée par son désir de liberté.
Au-delà de ces personnages forts, j'ai particulièrement apprécié la reconstitution de Marseille sous l'Occupation. le roman bruisse de mille anecdotes sur la vie quotidienne : les cartes d'alimentation, les épiceries vides, la faim, le marché noir, les dénonciations, la surveillance de la population, l'omniprésence de la Gestapo allemande et de la Gestapo française pour traquer les résistants. Les descriptions sont précises et permettent aisément au lecteur de se projeter dans la ville.
Un très bon moment de lecture, instructif et touchant lorsqu'on découvre le sort des trois officiers anglais.
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