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A la fin du XIXe siècle, au Japon, le jeune Yuko s'adonne à l'art difficile du haïku. Afin de parfaire sa maîtrise, il décide de se rendre dans le sud du pays, auprès d'un maître avec lequel il se lie d'emblée, sans qu'on sache lequel des deux apporte le plus à l'autre. Dans cette relation faite de respect, de silence et de signes, l'image obsédante d'une femme disparue dans les neiges réunira les deux hommes.
Dans une langue concise et blanche, Maxence Fermine cisèle une histoire où la beauté et l'amour ont la fulgurance du haïku. On y trouve aussi le portrait d'un Japon raffiné où, entre violence et douceur, la tradition s'affronte aux forces de la vie.
Son père aimerait le voir devenir prêtre ou militaire mais Yuko, jeune japonais du XIXe siècle, rêve d’une toute autre vie : il veut se consacrer à ses deux passions, le haïku et la neige. Il a déjà de belles qualités pour devenir un grand poète mais il doit encore perfectionner son art, et surtout diversifier ses écrits, pour l’instant uniquement dédiés à la blancheur et à la pureté de la neige. Cela lui est d’ailleurs confirmé par le poète officiel de l’empereur qui, lors d’une visite, lui fait remarquer que ses poèmes sont blancs et qu’il faut donner de la couleur à ses mots. Aussi, Yuko est-il invité à se rendre auprès du poète Soseki qui lui apprendra à transformer son don en art.
J’aime infiniment ce petit roman que je prends toujours plaisir à relire. Il est pour moi d’une simplicité et d’une pureté exceptionnelles, et il prouve à lui seul qu’on ne mesure pas la grandeur d’un récit au nombre de pages écrites. Comme le ferait un haïku en trois petits vers, Neige condense une histoire passionnante et envoûtante qui vise à l’accomplissement d’un individu, dans un pays où la blancheur est source d’inspiration et de sérénité. La beauté du monde, l’art, mais aussi la vie, ses surprises, ses hasards et ses désenchantements sont les maîtres mots de ce magnifique récit, aussi poétique qu’émouvant.
Un ravissant petit ouvrage … que de délicatesse! Nous nous retrouvons transportés , dépaysés à la fin du XIXe siècle, au Japon… où il est question de rechercher l’excellence dans l’écriture des haïkus , c’est l’objet de la quête du jeune Yuko
Tout n’est que beauté dans ce petit opus
Une lecture sacrément apaisante
Roman court qu'on savoure, on se laisse bercer par la plume subtile, épurée, d'une pureté faisant écho à la neige, par la beauté et la poésie du texte.
Maxence Fermine sait, une nouvelle fois, nous emporter avec ses mots bien choisis.
Poétique, lyrique, initiatique, ce roman appelle à la réflexion (la méditation?), apprentissage poétique, apprentissage de l'amour, des couleurs... De tant de choses
Je pensais le lire d'une traite et me suis retrouvée à lire et relire certains passages.
À mon sens on lit ce livre une première fois tel un roman et on le garde facilement sur la table de chevet comme recueil de mantras.
Ce roman appelle le lecteur à regarder passer le temps.
Nous sommes à la fin du 19ème siècle et Yuko, jeune japonnais de 17 ans veut transgresser la tradition familiale en devenant poète et non prêtre comme son père. C'est son parcours initiatique que l'on va suivre au cours de ce beau récit court mais si riche. Ce texte est plein de légèreté comme le flocon de neige, de poésie, de musicalité.
J'y ai découvert ce qu'était un haïku, ce petit poème de 3 vers et 17 syllabes. Je me suis toujours demandé ce qu'était un poète et à quoi servait la poésie. J'ai trouvé là de très belles réponses. Bien envie de lire d'autres livres de Maxence Fermine !
En 1884, le jeune Japonais Yuko, dix-sept ans, repousse les propositions de carrière avancées par son père pour leur préférer la poésie, qu’il décline inlassablement sur le thème de la neige. Afin de parfaire son art, encore trop « blanc » malgré sa déjà grande maîtrise, Yuko décide de traverser le pays pour recueillir l’enseignement d’un grand maître aujourd’hui très âgé.
Les deux hommes vont se découvrir plus d’affinités que prévu : alors que l’un cherche à donner des couleurs à son art, l’autre s’avère à la recherche d’une pureté plus immaculée dans ses créations. Mais ce qui les rapproche tout à fait est leur amour pour une même femme, l’ex-épouse du maître morte dans ses jeunes années, idéal éternellement inaccessible.
Ce bref récit se lit comme un poème, non pas un de ces haïkus en trois vers et dix-sept syllabes, mais une jolie fable onirique et symbolique, délicatement et esthétiquement ciselée à la manière japonaise.
Il s’agit d’une réflexion sur l’art et la création, infinie recherche du mirage de la perfection, précaire équilibre entre technique et émotion, perpétuelle prise de risque qui fait de l’artiste l’éternel courtisan d’une inspiration funambule : il n’est point d’art sans muse, sans amour ni sans souffrance, et il nécessite une permanente remise en question où il est aisé de se perdre longtemps.
Il faut se laisser emporter par les jolies et poétiques images des couleurs de la neige, et laisser venir à soi l’émotion délicatement suggérée par ces courtes pages, que l’on dirait écrites par un auteur japonais et qui m’ont aussi évoqué la manière d’Alessandro Baricco. Coup de coeur.
Un pur moment de beauté et de sagesse ! Classé pourtant dans la catégorie roman, " Neige " de Maxence Fermine se rapproche fortement du conte poétique. Publié aux éditions Arléa en 1999, il a été réédité en format poche en 2011, fort de son succès.
Japon. Fin du XIXème siècle.
Yuko a deux passions dans la vie : les haïkus et la neige.
p. 23 : " La neige possède cinq caractéristiques principales.
Elle est blanche.
Elle fige la nature et la protège.
Elle se transforme continuellement.
Elle est une surface glissante.
Elle se change en eau. "
Mais à l'aube de ses dix-huit ans, le père de Yuko - prêtre shintoïste - ne l'entend pas ainsi.
p. 14 : " Depuis des générations, les membres de la famille Akita se partageaient entre la religion et l'armée. "
Le jeune homme ne démord pas et le convainc de le laisser se perfectionner encore sept années dans l'écriture de haïkus.
La visite de Meiji, un poète renommé à la cour de l'Empereur, va bousculer les convictions du père. Littéralement charmé par les poèmes du jeune homme, Meiji le prédit à sa propre succession tant son talent est grand !
Dans le but d'élargir cette disposition à d'autres arts, il lui soumet l'idée de se rendre auprès de son maître Soseki, dont la fin est imminente.
Prestement, Yuko quitte le foyer et s'aventure sur les chemins escarpés et enneigés.
p. 36 : " Mais ce qui devait arriver arriva. A trop vouloir l'aimer, il en perdit la peur de la neige. Et c'est elle qui faillit l'avaler de son amour. "
C'est alors qu'il vit la plus sublime image qu'il lui avait été donné de voir de toute sa vie. Une femme de race européenne, morte sous un mètre de neige, dans un tel état de conservation qu'elle semble dormir dans un cercueil de verre.
p. 39 : " C'était une présence merveilleuse. "
Yuko tombe alors amoureux de cette belle inconnue. Il sait cependant qu'il doit poursuivre sa route. Yuko traverse ainsi tout le Japon pour trouver le maître Soseki et apprendre ses enseignements.
C'est face à un homme énigmatique que se retrouve le jeune homme. Son serviteur l'accueille et lui conte l'histoire de Soseki.
p. 44 : " Est-ce là le maître de la couleur ? demanda Yuko.
-Oui, Soseki, le grand peintre Soseki.
-Mais il est... Ses yeux...
-Oui, dit Horoshi. Mon maître est aveugle. "
Aussi décontenancé qu'intrigué par le personnage, Yuko veut en savoir plus et connaître ce qui a motivé cet ancien samouraï à se métamorphoser en maître absolu des arts, à la réputation incontestée.
p. 50 : " L'amour est bien le plus difficile des arts. Et écrire, danser, composer, peindre, c'est la même chose qu'aimer. C'est du funambulisme. "
La présence de Yuko auprès de Soseki ne semble plus si hasardeuse que cela...
p. 78 : " - Je savais qu'un jour elle m'enverrait un messager. Mais je ne savais pas que ce messager viendrait si tard dans ma vie. "
Très court, ce roman de seulement 96 pages est composé de 54 chapitres, illustrés parfois d'un haïku de circonstance. D'une écriture magnifiquement dépouillée et épurée, il n'en reste que l'essentiel : la poésie ! Maxime Fermine touche le lecteur à travers une intense émotion. Un roman d'apprentissage, sur l'amour et la quête de ses rêves. Un petit bijou de la littérature japonaise à découvrir, sans modération... doux comme la neige !
Voici là une pure petite merveille, un court roman sous trame de conte poétique magnifiquement raconté et tellement reposant.
A classer dans les livres qui font du bien sans aucun doute pour ma part.
Je remercie ma prof de français(quand j'étais plus jeune...) de me l'avoir conseillé et prêter.
Nous suivrons un jeune homme sous le prénom de Yuko qui veut devenir un grand poète et qui rencontreras un vieux peintre aveugle qu'il lui enseignera toute l'expérience qu'il doit acquérir.
Ce récit se déroulera dans une ambiance blanche de neige et reposante comme la contemplation des cerisiers en fleurs.
Entre ces deux hommes l'amour d'une femme belle et blanche comme l'hiver mais disparue dans le cercueil de la glace.
Une culture japonaise, une adoration a la nature et à la prise de conscience du temps rend ce court écrit juste magistral!!
Superbe.
Je comprends ce livre comme une sorte d'éloge de la légèreté, de la justesse et de la pertinence. C'est un petit bijou poétique à l'écriture simple et épurée.
C'est aussi une passerelle vers une autre culture, une forme d'écriture dont la modestie révèle la beauté.
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