«Abandonnéé à la naissance derrière la caisse automatique d'une station-service, sur la nationale W19, à quelques centaines de kilomètres de la ville. Lantos n'avait jamais rencontré ses parents. Un agent de sécurité avait entendu des cris et découvert un nounisson affamé, sévèrement brûlé au visage après être resté plusieurs heures sous un soleil écrasant. C'était un miracle qu'il soit encore en vie.»Ainsi commence Mur de nuages, l'histoire d'un enfant dont personne ne voulait. Le hasard, obstiné, l'aide à parvenir à Vera Sol, la grande ville de la côte où tout est possible. Il y joue ses chansons, portées par la voix de Fryda, habitées par ses souvenirs du désert, de la douce Ulli, de son ami Aberoze. Mais conquérir la ville est une autre affaire.
L'histoire d'un orphelin, Lantos, dont personne ne veut... Dans un univers imaginaire, ses pas l'amènent à Vera Sol, grande ville côtière, où il espère vivre mieux...
Un texte assez court, comme un conte très sombre,dans un monde oppressant et très inégalitaire. Inclassable. J'ai beaucoup aimé les passages sur la relation entre Lantos et la musique, sa fidèle mandoline !
J'ai beaucoup aimé ce roman, c'est une très belle découverte. On y entre comme dans conte initiatique. Il n'est pas situé dans le temps, les personnages, les lieux, ont des noms un peu fantasques. C'est une fable : un jeune garçon est abandonné à la naissance. Après six années passées dans un orphelinat, la Maison du désert, il est recueilli par une famille d'accueil où il crée un lien très fort avec sa soeur adoptive. A l'âge adulte, doué pour la musique, il essaie de percer dans la grande ville - allégorie d'une ville du Sud qui fait penser à Lisbonne - où se coôtoeint richesse dans la ville d'en-haut et misère dans la ville d'en-bas. Rattrapé par son passé, fragilisé par la souffrance d'une enfance malmenée, émotif et rêveur, ses cheminenments seront semés d'embûches, ses rencontres inabouties et ses espoirs déçus. A travers le mythe de la grande ville et le fantasme de la réussite, l'auteur instille par petites touches la fatalité de la condition sociale et de l'exclusion. Si le récit prend la forme d'une parabole, en même temps, tout y renvoie à la réalité - dure et cruelle souvent, mais aussi tendre et sensible - à des situations universelles, à des émotions intemporelles. L'écriture est fluide et poétique, elle coule de source, on est pris par l'histoire, par les aventures du personnage et on ne lâche pas le livre.
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