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Seul un tiers des Belges croient encore en une vie après la mort. Pour la grande majorité - dont les athées, ça va de soi - il s'agit de « mourir sans Dieu ». Ceci n'est pas sans conséquences. La mort a servi à légitimer les religions. Le christianisme a associé la peur de la mort à la douleur et aux souffrances de l'enfer, tout en entretenant l'espoir ou l'illusion d'un paradis éternel, aux côtés de Dieu. Aujourd'hui il s'agit bien plutôt d'éteindre ou d'amenuiser la souffrance pour contribuer à la solidarité et à la fraternité en notre courte vie. La décision de mourir doit pouvoir être prise par l'individu, en codécision avec le médecin, l'équipe de soins et les proches. S'il le juge nécessaire, il peut demander l'euthanasie, du moins dans quelques pays dont la Belgique. La question de la mort et spécialement celle des funérailles est étroitement liée à l'apparition du mouvement de libre pensée en Belgique. C'est pour organiser des funérailles civiles que se sont créées les premières associations anticléricales, à commencer par La Société de l'Affranchissement en 1854. Par des symboles propres ou des formules hostiles à l'Église ou à la religion, nombreux sont ceux qui ont voulu transcrire ces convictions sur leur tombe. Ainsi la mort a-t-elle pu s'extirper de la religion pour que les hommes s'en saisissent.
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