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Il s'appelait Raoul Gunsbourg. On l'avait surnommé «Divan le Terrible». Il ne s'en plaignait pas. Une main sur le coeur, et l'autre sur l'épée, c'était un hâbleur, un coureur impénitent, un bretteur. Il fut homme de courage et homme de prudence, homme de scène et homme de l'ombre : adolescent héroïque, juif de cour sous un tsar antisémite, agent secret entre la France et la Russie. Il fut surtout, dans le Saint-Pétersbourg des Romanoff et le Paris de la Belle Époque, un impresario de génie, champion de Berlioz, de Wagner et de Puccini, intuitif, tyrannique, fastueux, que ses dons, et les détours d'un destin, hissèrent à la tête de l'Opéra de Monte-Carlo, en cette heure où l'Europe galante avait rendez-vous, l'hiver, sur la Côte d'Azur. Il fit de cette scène, au tournant du siècle, la vraie rivale de Covent Garden et de la Scala. Ses amis - Caruso, Melba, Chaliapine, les grands-ducs de Russie -, il les recevait, façon boyard, au fin fond de la Bourgogne, en son domaine de Cormatin, où l'on montait, de chic, Faust ou La Bohême devant un village ébahi. Il mourut sur le Rocher, centenaire ou presque...Quand Van Ryl, oisif et mélomane, découvre à Cormatin le souvenir des folies Gunsbourg, il se prend de passion pour le bonhomme et pour ce temps, pas si lointain, où les gens, tirés à un exemplaire, ne ressemblaient qu'à eux-mêmes...
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