Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Mon travail d'écrivain n'autorise à mes yeux aucune concession : Lettre à Federico Mayor

Couverture du livre « Mon travail d'écrivain n'autorise à mes yeux aucune concession : Lettre à Federico Mayor » de Claude Simon aux éditions Chemin De Fer
Résumé:

En 1986, Claude Simon, convié par l'écrivain Chinghiz Aitmatov, accepte de participer au Forum d'Issyk-Kul, au Kirghizstan, en compagnie d'autres invités de marque, dont Peter Ustinov, James Baldwin et Arthur Miller. Le forum se tient du 14 au 17 octobre 1986. Dix-huit éminents créateurs du... Voir plus

En 1986, Claude Simon, convié par l'écrivain Chinghiz Aitmatov, accepte de participer au Forum d'Issyk-Kul, au Kirghizstan, en compagnie d'autres invités de marque, dont Peter Ustinov, James Baldwin et Arthur Miller. Le forum se tient du 14 au 17 octobre 1986. Dix-huit éminents créateurs du monde entier, les figures les plus célèbres et les plus importantes dans le domaine de la littérature, de la culture et de l'art de l'époque, sont réunis, en pleine Perestroïka, pour discuter, excusez du peu, des problèmes globaux de l'avenir de l'humanité à l'aube du 21e siècle, et échanger leurs points de vue à ce sujet. Lors du voyage de retour, les invités sont reçus par Gorbatchev, à Moscou.

De retour en France, Claude Simon reçoit la déclaration finale du Forum, qu'il refuse tout d'abord de signer, tant elle lui semble insignifiante au regard des enjeux que le Forum souhaitait embrasser. Sur l'insistance de Federico Mayor, directeur adjoint de l'Unesco (il en deviendra le directeur général en 1987), il accepte finalement de la signer. Quelques semaines plus tard, Claude Simon écrit une longue lettre à Federico Mayor pour lui exposer ses nombreuses réserves. De larges extraits de cette lettre sont publiés en novembre 1986 par le journal Le monde. Nous la publions aujourd'hui dans son intégralité, sous le titre "Mon travail d'écrivain ne mérite à mes yeux aucune concession". Elle peut être considérée comme une véritable profession de foi d'écrivain et d'intellectuel et poursuit la réflexion que Claude Simon avait amorcée l'année précédente en rédigeant le discours de Stockholm pour la remise du prix Nobel, en insistant cette fois sur le rôle que tout créateur peut avoir en tant que citoyen, engagement qui ne pourra et ne devra jamais se faire au détriment de l'acte de création.

Donner votre avis