Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
Il existe au coeur du coeur de la forêt un endroit où vivent les sapins les plus anciens, protégés du vent comme de l'exposition au soleil, de la pluie, de la neige. Protégés aussi du regard des hommes. Une combe lointaine et tempérée qui fut un jour une frontière infranchissable devant laquelle l'enfant s'était dit « Quand je serai grand, je vivrai là. » Dans ces bois du fin fond de la Corrèze, un jeune garçon trouve refuge en 1918, en compagnie de son frère, une « gueule cassée ». Une guerre plus tard, des soldats allemands s'y enfoncent, sur les traces d'une de leurs unités disparues. Ces mêmes arbres que l'on retrouve en 2020, peints sur les murs de la chambre d'hôpital d'un vieillard allemand.
Aujourd'hui le vieil homme va parler. Révéler le secret de cette forêt qui ébranlera bien des existences, bien des certitudes. Bien des familles.
De 1918 et 1944 à 2020, Mon coeur restera de glace couvre un siècle de guerres fratricides. Ce roman noir, qui explore les destins d'individus ordinaires perdus aux carrefours de l'histoire, est aussi le roman de la beauté face à la violence. De ces fleurs qui poussent sur les champs de bataille.
Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
1918, Lucien Faure, maire et boulanger d'un petit village de Corrèze voit la fin de la guerre arriver. Il y a perdu son fils, pas au front mais échappé après avoir failli être fusillé pour insubordination. L'aîné de ses petit-fils est revenu estropié, et la gueule cassée. Da belle-fille vient de mourir et son dernier petit fils est parti, en cachette, se cacher au fond de la forêt voisine, avec son frère tant aimé.
A l'hiver 1944, Lucien et toujours boulanger et maire du village. Une division allemande vient y chercher des otages, ou les juifs cachés dans le village s'il préfère. Un des officiers de la Wehrmacht a bizarrement des yeux du même bleu ancien que les siens ... Avant leur départ, il indique aux allemands un raccourci pour rejoindre leur destination.
Automne 2020, à Hambourg, un vieil homme, un ancien nazi au lourd passé, se meurt sur un lit d'hôpital, ravagé par un cancer en phase terminale et la maladie d'Alzheimer, quand bizarrement il ne porte soudainement plus aucun signe de la maladie. Il refuse de parer. Sauf à Lucien Faure, de ce petit village corrézien où il est passé pendant la guerre.
Lucien est mort, son arrière-petit-fils, lui aussi boulanger fera le voyage.
Un petit roman troublant sur la force du passé, sur la culpabilité (ou pas) des descendants de criminels de guerre, sur les hommes qui de génération en génération s'en allaient à la guerre ou, comme Lucien, y échappaient par trois fois mais y voyaient mourir leurs enfants.
Un roman qui égratigne au passage les sociétés chimico-pharmaceutiques comme Bayer, qui poursuivent toujours leur activités, quels qu'aient été leur produits des années 40 ...
Un roman troublant, par la description des activités de ce croquemitaine, loup vengeur, et de son sort ...
Un auteur que je découvre au hasard des besoins d'un challenge de lecture et dont je vais essayer de trouver d'autres œuvres.
Finaliste du Prix Maison de la Presse 2020.
Finaliste du Prix 《Le Point》du Polar européen 2020.
Trois époques.
La Première guerre mondiale.
La Seconde guerre mondiale.
L'année 2020.
Au fin fond de la Corrèze, 《au cœur du cœur de la forêt, un endroit où vivent les sapins les plus anciens, protégés du vent comme de l'exposition au soleil, de la pluie, de la neige. Protégés aussi du regard des hommes.》
Dans ces bois, en 1918, un jeune garçon s'y réfugie avec son frère, une 《gueule cassée》.
Dans ces bois, en 1944, les Allemands s'y enfoncent, une fois les Juifs massacrés.
Ces mêmes bois, en 2020, sont peints sur les murs de la chambre d'un vieillard... Un vieillard qui veut parler. Et raconter... ce qu'il s'est passé dans cette forêt.
Horreurs de la guerre.
Secrets de famille.
Destins brisés.
...
WOUAHOU !
Une écriture magnifique.
《Métaphorique et poétique》
Une intrigue complexe.
Un roman noir.
Un roman haletant.
Un roman percutant.
Des personnages extrêmement bien travaillés.
Des voyages dans le passé.
Des retours à la réalité.
...
Verdict : mon cœur n'est pas resté de glace !
Merci aux éditions de Borée pour l'envoi de ce roman, qui mérite tellement (mais teeellemeeent) d'être davantage (re)connu.
Et merci à l'auteur, Éric CHERRIERE, d'avoir su raconter l'indicible : la violence, la barbarie, la sauvagerie, dont sont capables les hommes.
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Qui est ce vieillard Allemand en unité d'Alzheimer qui demande à rencontrer Lucien Faure, boulanger et Maire d'un petit village de la Corrèze.
Lucien est mort depuis longtemps et c'est Stéphane , l'un des descendants de Lucien qui va se rendre en Allemagne pour rencontrer le vieil homme.
Quand il arrive dans la chambre il est déconcerté de voir les murs tapissés de dessins représentant la forêt qui entoure son village mais ce qui est le plus désappointant pour lui c'est qu'il a les mêmes dessins dans une malle de son grenier.
Quel secret ce vieux soldat a-t-il gardé depuis si longtemps ?
Malgré l'horreur des périodes de guerre ce roman est magnifique.
Lorsque j’ai choisi "Mon cœur restera de glace", roman proposé par le site Lecteurs.com dans le cadre des Explorateurs du polar, je ne connaissais rien de l’auteur Eric Cherrière – qu’il me pardonne – et pas davantage du thème abordé dans l’ouvrage. Il m’arrive souvent de choisir ainsi mes lectures totalement au hasard. J’ai failli le regretter.
C’est vrai, à plusieurs reprises je fus sur le point de fermer le livre, de quitter les personnages, la dureté du propos, de fermer les yeux, de tourner la tête. Mais abandonner, reculer, ce n’est pas mon genre, surtout en lecture. Alors j’ai continué. Je voulais savoir, savoir à tout prix qui était cet homme vieux et très malade qu’on appelle croquemitaine, couché dans un lit d’un hôpital de Hambourg. Nous sommes en octobre 2020 et il fait l’objet de toutes les attentions de la part du corps médical. Alors, j’ai accroché mon cœur, je l’ai empêché de battre et j’ai avancé. J’ai avancé dans cette forêt de Haute Corrèze, sous les pins si présents dans l’ouvrage et que l’on retrouve dessinés un peu partout. J’ai continué, et… quel dommage c’eût été de ne pas le faire…
Quel lien peut exister entre cette région de France en 1944 et un homme hospitalisé plus de soixante-quinze ans après en Allemagne ? Ne comptez pas sur moi pour vous le dire. C’est à vous de le découvrir et je vous y engage. Ce roman est pour le moins atypique et d’une grande originalité. Impitoyable, il l’est, je l’ai déjà dit, mais pour autant l’écriture est belle et même magnifique quand l’auteur s’emploie à nous décrire la forêt. Elle se fait alors poétique, visuelle et même olfactive "…Stolker progresse sous les yeux de la forêt. La pluie pour seul bouclier." Les personnages sont très fouillés, étudiés avec minutie. Eric Cherrière nous "balade" dans trois époques et deux guerres. A coup de chapitres alternés, de voyages dans le passé, de retours au présent il met soigneusement en place une histoire bien ficelée. Au fur et à mesure, le rythme se fait plus rapide, l’addiction plus forte, l’intérêt grandit et la curiosité aussi. N’est-ce pas le signe d’un roman réussi ?
Réussi, oui il l’est, ne serait-ce que par l’imagination qu’il a fallu à l’auteur pour organiser un tel imbroglio. Mon enthousiasme mesuré est seulement dû à la barbarie de certains actes, à l’horreur des exactions commises et à la difficulté, parfois, de m’y retrouver dans les liens qui unissent les personnages.
Je remercie Lecteurs.com et les Editions Belfond pour cette découverte.
http://memo-emoi.fr
Lucien Faure est un homme chanceux ou presque. Il a été spectateur de trois guerres sans jamais y être enrôlé, sans jamais verser une seul goutte de son sang pour l’ennemi. Maire de son époque, il a néanmoins du se soustraire à des décisions gouvernementales contraires à ses valeurs et laisser derrière lui des fils et petits-fils meurtris par les affres de la guerre. En 2020, soit 75 ans plus tard, son arrière-arrière-petit- fils Stéphane Faure, est convié par un groupe scientifique à rencontrer un membre éloigné de sa famille, ancien "soldat" nazi.
Mon cœur restera de glace est un roman qui regroupe trois périodes historique au cœur de la Haute Corrèze: 1918, 1945 et 2020. Trois époques, deux guerres et des destins intimement liés. Les premiers chapitres nous présentent les fondements de l’histoire en nous décrivant les personnages, leur caractère et leurs souffrances. Plusieurs années séparent chaque période et pourtant tout semble similaire ou presque. La première guerre mondiale, meurtrière et dont les gueules cassées restent le « symbole » d’une violence inouïe et d’un progrès d’armement dangereux, rappelle dans le récit les impacts psychologiques subis par les victimes collatérales. 27 ans plus tard, les nations ne semblent pas avoir pris la mesure de ces violences et continuent de revendiquer des territoires, le pouvoir, la suprématie d’une race. 75 ans plus tard les progrès industriels et médicaux s’améliorent et les deux premières guerres mondiales sont relatées par des chiffres, des faits, des explications qui ne légitimeront jamais les gestes cruels perpétrés par des individus assoiffés de sang.
Ce choix d’une histoire qui traverse les âges est judicieux de la part de l’auteur dans le sens où le lecteur devient spectateur de l’évolution de l’humanité. Eric Cherriere, place la nature comme une forme de personnification de l’Homme. Ce dernier est censé s’être élevé à un niveau de civilisation tel qu’il peut désormais créer, travailler, réfléchir à un stade avancé. Mais dès lors que cet être civilisé utilise son évolution contre son prochain, on peut considérer qu’il régresse et retourne à son état le plus sauvage en vivant de rancœur et en nourrissant ainsi un désir de vengeance toujours plus violent. L’auteur sait utiliser des mots forts et les enrober d’une certaines poésie qui les rend plus philosophiques. Mais qu’on ne s’y trompe pas, Eric Cherriere sait faire preuve de circonlocution. Au départ sur la réserve, les quelques deux cents pages nous démontre que ce roman est bien plus qu’un simple polar. Les institutions gouvernementales d’aujourd’hui n’ont de cesse de faire en sorte qu’on n’oublie pas ce qui s’est passé, qu’on n’oublie pas l’horreur. L’auteur nous rappelle que de grands noms de l’industrie pharmaceutique, automobile et de la mode ont été partisans, indirectement ou non, des plus grands criminels du 20ème siècle. Chacun peut être acteur d’actes abominables sans être heureux de le faire. La guerre leur a appris qu’il faut choisir entre tuer et être tuer. Est-ce que cela les rend pour autant innocents ? L’histoire nous démontre que non, mais ils restent des hommes empreint d’humanité, nés du mauvais côté et contraint de jouer le rôle qui leur incombe. Peut-on dès lors appeler « justice » la loi du Talion ? L’un des personnages du roman fait preuve d’actes ignobles par esprit de vengeance. N’est-ce pas à ce stade devenir aussi sauvage que ses bourreaux ?
En définitive, même si j’ai trouvé que certains points de l’histoire manquaient de consistance (la relation entre Elise et Stéphane ou encore le témoignage de Monsieur Kreutschmann pas suffisamment approfondis à mon sens), le sujet et l’engagement maîtrisée de l’auteur rendent le récit innovant et nous invite à établir dans notre esprit une réflexion différente. L’intrigue se dénoue petit à petit, on se prend à supposer un final étonnant grâce aux indices qui parsèment les chapitres. A coup sûr, mon cœur n’est pas resté de glace ;)
En 1918, Lucien Faure, maire et boulanger d’un petit village de Corrèze, se voit accablé du deuil de son fils et de ses petits-fils : le premier a été porté disparu au front, l’aîné de ses petits-enfants en est revenu gravement estropié, et le plus jeune, enfui au plus profond de la forêt proche, n’a jamais plus été revu. Vingt-six ans plus tard, en 1944, un convoi allemand traverse la même forêt et disparaît à son tour… Ce n’est qu’en 2020, lorsqu’au seuil de la mort un criminel de guerre allemand décide enfin de raconter son passé, que le mystère de Corrèze s’éclaircit…
Indéniablement, l’histoire est bien menée, ménageant suspense et surprises, dans un style narratif fluide, vivant et extrêmement visuel. Tordue à souhait, l’intrigue surprendra sans doute tous ses lecteurs, peut-être un peu trop d’ailleurs : à force d’intrications, l’ensemble en perd sa vraisemblance et se transforme en une fable d’une extrême violence que ne renierait pas Quentin Tarantino.
Guerre rime avec violence me direz-vous, et l’on sait les horreurs aussi bien des tranchées que des forfaits commis sur les civils, mais rien ici ne vient voiler la confrontation directe avec l’atrocité, celle des exécutions sommaires sous la pression nazie, ainsi que celle dictée par la folie à l’état pur. Certains aspects de l’histoire m’ont évoqué le film Le vieux fusil, mais la vengeance déborde ici dans un délire sans fin, où il devient impossible de discerner ami ou ennemi : le Mal est universel, ce sont les circonstances qui vous y poussent ou vous en préservent, quel que soit le camp.
A défaut de l’avoir de glace, c’est le coeur bien accroché qu’il vous faudra aborder ce roman qui interroge sur la barbarie dont sont capables les hommes : pour ma part, sa violence sans fard me l’a laissé au bord des lèvres.
Difficile de définir ce roman. Historique ? Pas vraiment car, même si les périodes sont bien renseignées, il s’agit avant tout d’un secret de famille dans une déferlante d’atrocités, celles de deux guerres mais aussi celles d’un être devenu fou de douleur.
Ce roman mêle admirablement trois époques et deux guerres : 1918, 1944 et 2020
Le récit s’ouvre sur l’histoire de ce vieil homme, un officier nazi, qui refuse de parler et dont l’état de santé surprend les médecins qui se relaient à son chevet. Quel est donc ce secret qu’il dissimule ? Il ne consentira à parler qu’à Stéphane, descendant de la famille Faure
1918 : Un jeune garçon, un Faure déjà, s’enfuit dans les profondeurs de la forêt corrézienne, entrainant avec lui son frère, grand mutilé de la guerre. Leur père aussi a été avalé par cette guerre meurtrière.
1944 : On retrouve le même village adossé à la forêt et toujours les Faure. Les soldats allemands, menés par Hünger le nazi, vont tuer et emprisonner les juifs qui se cachaient là. Puis le grand-père Lucien Faure va devoir conduire l’unité allemande à travers la forêt pour tenter de retrouver l’une de leurs unités disparue.
Cette partie du roman est la plus étrange, la plus dérangeante aussi. On s’égare dans cette sombre forêt où l’on va perdre aussi le fil de l’histoire, celle avec un grand H. Ne reste qu’une ombre sanguinaire et une chasse à l’homme devenu gibier. La violence est omniprésente, l’horreur indicible.
« L’espace entre les sapins s’est resserré sans que les hommes s’en rendent compte, les branches se déploient en arc de cercle, étendant leurs épines au-dessus des silhouettes. La terre qu’ils foulent est fissurée de veines, jaillissements de racines sur lesquelles peinent les pneus du camion roulant au pas loin derrière Hünger »,
Le style est percutant. Nous sommes davantage dans un thriller que dans un roman historique. L’auteur flirte aussi avec le fantastique avec ce centenaire qui guérit soudainement et sans explication scientifique. J’avoue que le mélange des genres m’a dérangée. Ce fil conducteur des yeux bleu ancien qui se transmettent dans deux familles distinctes, permet de comprendre assez vite ce secret de famille. Bien sûr, ce récit, à travers les atrocités qu’il décrit à longueur de pages, questionne sur les conséquences d’un traumatisme dû à la guerre chez un enfant. Il y a aussi l’ambiance trouble de la forêt qui est particulièrement bien décrite. Malgré cela, j’ai eu du mal à rentrer complètement dans l’histoire et ce roman, qui a de bonnes critiques, m’a déçue dans mes attentes.
J'ai acheté ce roman parce que je m'intéresse à l'auteur, Eric Cherrière, romancier et réalisateur de films à suspens et noirs.
"Mon cœur restera de glace" : un titre glacial pour une histoire toute aussi glaciale et effrayante. Dans son dernier roman noir, le maître du thriller, Eric Cherriere, nous raconte une histoire tragique qui traverse les âges et les guerres mondiales. En 2020, en Allemagne, sur son lit d'hôpital et mourant, un ancien soldat allemand surnommé le Croquemitaine, réclame la présence d'un homme qu'il ne connaît pas et que, réciproquement, l'homme lui-même ne connaît pas. L'homme s'appelle Stéphane Faure, il est français, il a 44 ans, il vit en Haute-Corrèze et il est boulanger. La question que tout le monde se pose, les infirmières, les docteurs, et même la petite-fille du Croquemitaine, est de savoir pourquoi ce vieux monsieur, ancien soldat allemand, réclame la présence d'un français pour l'assister dans sa mort. Quel secret cache le vieil homme ?
Le lecteur, à la lecture de ce roman, découvrira le douloureux secret du Croquemitaine.
Dans son roman, l'auteur n'hésite pas à écrire des scènes de cruauté d'une rare violence. Cependant, le roman a le mérite de montrer un autre visage des soldats allemands et des réservistes (les civils qui doivent faire la guerre), un visage plus humain en raison des atrocités et des meurtres commis par eux pendant les guerres mondiales.
J'ai lu ce roman et je vous en propose un extrait dans ma vidéo. Lien vidéo : https://youtu.be/hXqaSyK3rHs
J'accorde la note de 3A/4A.
Bonne vidéo !
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Merci à toutes et à tous.
C'est avec plaisir que je partage mes fiches de lecture.
J'envisage de continuer les vidéos toujours sur des livres récents afin de suivre l'actualité littéraire et découvrir de nouveaux auteurs.
A bientôt.
Agnès
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